Littérature

TOP thriller et polar au format poche pour passer un bel été (édition 2024)

On espère que le soleil finira par être écrasant, que la chaleur finira par arriver. L’envie de se faire dorer au bord de la piscine, de la plage et de boire quelques verres en terrasse est là, pas de doute l’été arrive à grand pas. 

Mais avant que vous ne partiez en voyage, n’oubliez pas de faire le plein de thrillers et de polars, histoire de passer un bon moment sur le transat !

Cela tombe bien, puisque je vous propose aujourd’hui une sélection non-exhaustive des thriller et polar au format poche qui m’ont marqué depuis le début de l’année 2024, idéal pour lire n’importe où et pour profiter au mieux de vos vacances d’été.

TOP thriller et polar au format poche pour passer un bel été (édition 2024)

Pour les amateurs et les amatrices de drame familiaux

Le dernier jour – Arthur Rogé

“Si Le dernier jour d’Arthur Rogé fait preuve d’une maîtrise au niveau de l’enquête, c’est dans son aspect humain et psychologique que le roman tire son épingle du jeu. Il faut dire que le romancier a décidé de placer ce roman à hauteur d’Homme et non au niveau des enquêteurs. On passe ainsi 95% de notre temps dans l’esprit de cet homme de famille brisé par la situation. Un récit à la première personne qui peut en gêner quelques-uns, mais qui donne assurément un côté plus tangible à cette histoire. Ce roman nous invite dans le cerveau en alerte d’un homme à la fois prêt à tout pour retrouver ses enfants, mais aussi complètement perdu, tant la douleur est intense. 

On partage ainsi chaque sensation, chaque peine, chaque incompréhension. Notre esprit carbure à la même vitesse que notre personnage et la haine monte aussi vite que nos questionnements. La sensation de tourner en boucle est grande et surtout compréhensible dans ce genre de situations. Le dernier jour fait en sorte de nous faire vivre une expérience forte, humaine et nous prépare, finalement, au pire. Avec cette lecture, on ne peut nier la qualité du travail d’Arthur Rogé, tant on finit par croire à cette histoire, de ne faire qu’un avec elle et d’être prêt à tout pour comprendre.”

Pourquoi tu pleures ? – Amélie Antoine

“Pourquoi tu pleures ? est le genre de roman qui reste ancré en nous, qui s’offre à nous comme un véritable uppercut et qui nous plonge dans un monde de noirceur. Pourtant, tout commence pour le mieux lorsque l’on découvre le couple que forment Lilas et Maxime avec leur petite fille Zélis. On pense tout de suite au couple idéal, à la vie de famille parfaite. Sauf que les apparences sont parfois trompeuses et on va l’apprendre à nos dépens lorsque la jeune femme se réveille à trois heures du matin et que son mari et sa fille ne sont toujours pas rentrer d’une soirée qui ne devait pas s’éterniser. Dès lors, Amélie Antoine nous immerge dans la crainte, dans la peur, dans l’angoisse permanente qui nous sert la gorge et qui ne veut plus nous lâcher. Les questionnements fusent. Est-ce qu’ils ont eu un accident ? ont-ils dormi sur place ? Son mari a-t-il kidnappé sa fille ?. Cette angoisse se mue rapidement, nous tord les tripes et on ne fait que penser au pire.”

Le chant du silence – Jérôme Loubry

“Ouvrir Le chant du silence, c’est avoir la promesse de plonger dans une quête de vérité aussi intense qu’énigmatique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jérôme Loubry a rempli toutes les parts du marché, puisque celui-ci nous immerge dans la peau d’un jeune homme qui revient dans son village natal pour enterrer un père qu’il n’avait pas revu depuis son adolescence et surtout depuis un tragique événement qui a tout changé. Si le “secret” est vite dévoilé par l’auteur lui-même, toute la question est de comprendre comment un homme ait pu aller jusque-là. Dès lors, l’auteur va jouer avec les souvenirs adolescents d’un homme désabusé et en colère pour tenter de nous faire comprendre certaines choses.”

De nulle part – Claire Favan

De nulle part est clairement le genre de roman qui nous attrape et nous relâche qu’à la toute dernière ligne. Claire Favan déroule son talent d’écriture, de narration et de création de personnages au service de ce nouveau roman. On le sait, on le ressent, cette nouvelle cuvée 2022 va nous détruire à petit feu, et ce, dès ce prologue qui annonce la couleur : De nulle part nous plonge dans un drame humain qui va dépasser ses protagonistes, mais aussi ses lecteurs.

La romancière nous offre alors un récit captivant, tant on s’attache à son personnage principal, Tony, à son intelligence, sa résilience, son envie de s’en sortir coûte que coûte dans un monde qui ne lui a jamais fait de cadeaux. Bien évidemment, Claire Favan ne fait pas dans la douceur dans ce roman et nous allons suivre le parcours semé d’embûches d’un jeune orphelin dans un monde hostile.”

Désobéissance – Salvatore Minni

“Qu’on se le dise, Désobéissance de Salvatore Minni est le genre de thriller psychologique qui se dévore en quelques heures, tant le romancier réussit à nous prendre dans ses filets dès les premiers instants. Il faut dire que les premiers chapitres laissent peu de place aux doutes, tant l’efficacité est au rendez-vous. On déguste, on sent que tout va basculer, mais on ne se doute pas encore à quel point. Le romancier maîtrise ses effets avec brio et nous immerge dans ce drame avec une férocité que seule la vie réelle peut nous apporter. La situation échappe au personnage principal, c’est le début d’une chute en avant incontrôlable pour lui, comme pour le lecteur.”

Roches de sang – Olivier Bal

“On le sait, Roches de sang est le genre de roman qui finira mal, et ce, dès le départ. Entre les trahisons, les multiples meurtres et la noirceur des sentiments, Olivier Bal nous fait entrer dans le monde du grand banditisme par la grande porte. Celui-ci joue à merveille avec l’ambivalence de son univers et de ses personnages. On sent que l’on ne devrait pas en suivre certains et pourtant on le fera jusqu’à la mort… Ce roman, c’est un peu celui de la rédemption, de la lumière au bout du tunnel, et ce, malgré tous les événements que l’on va découvrir au fil de ce récit. On entre ainsi corps et âme dans ce groupe qui tente de survivre, de quitter cette île, de se sacrifier pour une cause plus noble. Tout se mélange dans notre tête et tout finit par une explosion intense d’émotions.” 

Glen affric – Karine Giebel

“Parce que Karine Giebel est passée experte dans l’utilisation de ses personnages, dans leur construction, leur psychologie, leur évolution au sein même d’un seul chapitre. Parce que la romancière réussit parfaitement à nous faire entrer dans cette vie horrible que partagent Léonard et Jorge. Parce qu’elle donne vie à l’ensemble de ce roman et qu’elle nous fait passer par tous les stades émotionnels. Glen Affric, c’est une petite bombe qui nous plonge dans le quotidien de deux frères qui sont rejetés par tout un village, suite à un double meurtre pour l’un, alors que celui-ci déclame son innocence et à sa différence pour l’autre. On ne peut qu’entrer en empathie pour ces deux personnages qui vivent l’enfer dans cette bourgade où tout le monde se connaît, où tout le monde se monte la tête et où il est très facile d’être le bouc-émissaire.”

Pour mener l’enquête en terrasse

Les disparus de Blackmore – Henri Loevenbruck

“Il est indéniable que ce nouveau roman possède de grandes qualités, ne serait-ce que dans sa narration et son mystère que l’auteur alimente petit à petit. Henri Loevenbruck est un conteur né, il nous happe dans son enquête et dans son univers avec une facilité déconcertante. Si bien que l’on finît par ne plus lâcher et que l’on plonge corps et âme dans cette ambiance insulaire parfaite.

Tout est là pour ravir l’amateur d’atmosphère parfois lugubre, toujours un peu dérangeante lorsque de nouveaux personnages débarquent dans la boucle. On ne sait pas réellement sur quel pied danser, tant on est pris dans une drôle de sensation. Qu’on se le dise, Les disparus de Blackmore nous entraîne dans une aventure digne d’un jeu de rôle où le romancier devient le maître du jeu. Chaque endroit, chaque élément de cette île est présent pour nous rappeler que celle-ci ne semble pas tout à fait normale. D’ailleurs, cette particularité dans la façon d’écrire et de faire évoluer son histoire se ressent dans l’utilisation de l’espace, puisque l’on arrive parfaitement à se faire une carte dans notre esprit. Chaque élément devient alors cohérent entre eux et l’aventure n’est que plus belle.”

La constance du prédateur – Maxime Chattam

“Le romancier va nous plonger au cœur d’une enquête tortueuse, à l’ambiance poisseuse et malsaine, jouant sur de multiples fausses pistes pour nous entraîner dans tout ce que l’humain aura de pire en lui. Qu’on se le dise, La constance du prédateur fait preuve d’une certaine intelligence dans son déroulé et dans les thématiques que celui-ci assène au fil des pages.

Difficile avec une telle histoire de ne rien dévoiler, mais ce serait dommage de vous gâcher un tel plaisir de lecture. Tout ce qu’il y a à savoir, c’est que Maxime Chattam s’est surpassé pour nous offrir un pur spectacle glauque et macabre qui risque de vous tenir en haleine durant quelques heures.”

Precipice – Céline Denjean

“Elles commencent aussi pour nous, car Céline Denjean nous a attrapé dans ses filets et il est tout bonnement impossible de lâcher ce roman, tant que l’on n’aura pas la solution. Autant vous dire que celle-ci ne sera pas si facile à avoir. En effet, la romancière joue avec notre frustration et celle de ses enquêteurs, puisque nous allons découvrir des micros pistes qui n’auront pas toujours de rapport entre elles. On navigue à vue, on fait parfois du surplace et ce Précipice devient de plus en plus important sous nos yeux. L’autrice s’amuse, offre une multitude de fausses pistes, d’évidences qui n’en sont absolument pas. On se met des idées en tête, on est sûr de soi et pourtant, tout s’écroule comme un château de cartes quelques lignes plus loin. L’enquête est ardue, elle nous donne du fil à retordre, mais on ne veut absolument rien lâcher.” 

La petite fille sous la neige – Javier Castillo

“Si la narration est la force même de ce roman, Javier Castillo fait également preuve d’un très beau travail sur le fond de son histoire. Celui-ci nous captive par les différentes trajectoires de ses personnages, par les dilemmes qu’ils auront à combattre et par certains coups du sort qui s’acharnent sur certains. La petite fille sous la neige est le point de départ d’un thriller qui a bien plus à offrir.

On retrouve ainsi le monde du journalisme de l’intérieur et des guerres intestines qui y règnent. On plonge dans un univers que l’on connaît peu, voire que l’on ignore complètement et on y découvre des hommes et des femmes prêts à tout pour trouver la vérité et pour la diffuser. Un métier de longue haleine où il ne faut absolument rien lâcher pour aller jusqu’au bout et qui remplace, par moment, le métier d’inspecteur.”

Un œil dans la nuit – Bernard Minier

Bernard Minier n’en oublie pas le thriller pour autant, puisqu’il va plonger Servaz dans une enquête complexe, dangereuse et qui le forcera à prendre la route à certains moments. Un œil dans la nuit est un pur régal pour les amateurs du genre, du style de l’auteur et pour son personnage. Le récit prend un rythme de croisière totalement fou et le romancier n’hésitera pas à aller au bout de ses idées, quitte à jouer sur nos émotions, à rendre le tout très nerveux et à nous faire ressentir une certaine dose de peur. Les fausses pistes sont là, bien exploitées et nous ferons vivre un véritable cauchemar. Qu’on se le dise, on ne ressort pas indemne de cette cuvée 2023 et ce n’est pas les dernières phrases du roman qui pourront nous faire dormir sur nos deux oreilles…”

La faille – Franck Thilliez

“Comme à son habitude, Franck Thilliez décortique une obsession pour nous plonger dans une affaire sombre, étrange, parfois difficile, mais toujours aussi intéressante. La mort est au centre de tout, elle va nous envelopper tout au long de ce récit, si bien qu’on ne fera plus qu’un avec elle. Le romancier nous transporte dans un monde glauque, souvent fascinant, le tout avec une facilité déconcertante. Le roman se dévore en quelques heures seulement, tant l’auteur a su capter notre attention avec une enquête parfaitement menée. Les fausses pistes sont nombreuses, les thématiques sont puissantes, bouleversantes, presque inimaginables. Thilliez nous invite à côtoyer la mort, à la toucher du doigt, à tenter de la comprendre, de la manipuler et peut-être même de la tromper. Celui-ci nous déstabilise, nous questionne, nous plonge dans nos peurs les plus profondes en évoquant avec force le docteur Victor Frankenstein. Plongez au coeur de la Faille pour en savoir plus…”

Les disparus de la Durance – Sandrine Destombes

“Cette enquête policière débute de façon peu banale avec la découverte de sept pieds en bord de Seine, à quelques mètres de l’ancien 36 quai des orfèvres. Sept pieds, pas de huitième et surtout pas de corps à l’horizon. C’est comme cela que Sandrine Destombes va nous prendre dans ses filets et nous offrir un roman policier d’une grande maîtrise avec Les disparus de la Durance.
Dès lors, la romancière va nous offrir une affaire particulièrement forte et intéressante en termes de narration, puisque celle-ci va nous faire voyager dans le temps et dans la France, puisque des cas similaires ont été compilés par le nouveau groupe d’enquête s’occupant des affaires de cold case. Il va donc falloir être très attentif pour déceler le moindre indice et surtout pour comprendre l’élément qui relie toutes ces affaires. Les témoins se font rares, les suspects encore plus, d’autant que la personne incarcérée pour les premiers meurtres est aujourd’hui décédé. A-t-il parlé à quelqu’un en prison ? Est-ce que nous sommes face à une sorte de groupuscule, une secte ? Un copycat est dans la nature ? 

L’équipe d’enquêteurs piétine, tente de regrouper la moindre information, de plonger encore plus dans le passé de certains suspects, de comprendre le besoin de s’attaquer à autant de personnes, de scier les pieds des victimes. La fatigue se fait ressentir, la tension monte peu à peu, les rancœurs refont surface, les failles de certains sont plus visibles. La magie de l’écriture de Sandrine Destombes fonctionne, nous offre des personnages complexes, attachants et humains, que l’on a envie de suivre jusqu’au bout, voire de faire partie de l’équipe. On sent que l’équilibre est précaire, que certains peuvent craquer à tout moment, mais on sent une amitié qui se dégage de tout cela.” 

La lisière – Niko Tackian

“Trois pages, c’est tout ce qu’il faudra à Niko Tackian pour nous plonger dans son roman, dans l’ambiance qu’il a mis en place et surtout pour qu’une certaine crainte se colle à nous jusqu’au toute dernière page. Tout est là pour nous plonger dans le bain, pour nous faire comprendre que le romancier allait s’amuser avec nous et nous lancer dans une intrigue délicieuse autour de certaines légendes bretonnes.

Tout commence à l’approche d’un col et de la vision du Roc’h Trévezel avec ses lames de quartzite tranchantes. Le paysage est loin d’être accueillant et il le sera encore moins par la suite, surtout quand le véhicule fait une embardée et que deux personnes disparaissent sans laisser de traces et qu’un étrange individu muni d’une hache fasse son apparition. La tension monte encore d’un cran, on fuit et plus rien. État de choc, voiture introuvable…”

Meurs, mon ange – Clarence Pitz

“Alors que je pensais déjà être sur un thriller de grande qualité, Clarence Pitz nous offre un dernier tiers qui se lit en apnée totale. Entre fascination pour le morbide et une sensation qu’une chose, terrible, est en train de se jouer devant nous, Meurs, mon ange nous bouscule dans nos retranchements. La tête tourne, la folie entre en jeu petit à petit et les événements deviennent vite anxiogènes. L’autrice surprend par ses choix, par son audace et par le coup de frais qu’elle implante dans son thriller. L’envie de nous briser se fait ressentir et cela fonctionne à la perfection. Nous sommes dans un état second, on ressent le moindre choc physique et psychologique, notre corps donne l’impression de se dédoubler, histoire de digérer tout ce que Clarence Pitz fait subir à ses personnages, mais aussi à nous. C’est dans ce final que l’on se rend compte de toute la maîtrise de la romancière, de son envie d’apporter de la fraîcheur dans un genre qui peut tourner en rond par moment. Elle joue sur la beauté du macabre, notre besoin de l’admirer, de le sentir, voire de le toucher, pour nous détruire comme il faut. Vous l’aurez compris, Meurs, mon ange se termine en apothéose !”

Hurlements – Alexis Laipsker

“Alexis Laipsker nous a habitués à plonger dans la noirceur de l’âme et dans le glauque de certaines situations. Autant vous dire que celui-ci fait encore plus fort avec Hurlements. La scène d’exposition est clairement le genre à rester gravé en nous, tant elle marque le lecteur au fer rouge. Impossible de ne pas entendre le bruit effroyable qui est décrit dans ces quelques lignes et de ne pas plonger dans une certaine folie avec la suite des événements. Le romancier met mal à l’aise et joue avec son lecteur jusqu’au tout dernier moment. Celui-ci nous implique émotionnellement dans cette enquête, s’amuse avec nos nerfs avec des effets de style qui brouillent nos réflexions et qui nous induisent en erreur. Hurlements est un roman machiavélique qui nous perd, rabat les cartes sans cesse et prouve, une nouvelle fois, la maîtrise du romancier derrière les mots.”

Avant de sombrer – Cyril Carrère

“C’est avec un postulat simple, mais terriblement accrocheur, que le romancier va jouer avec nous dans ce roman au format court, terriblement percutant, mais à la psychologie finement travaillé. On peut sentir que Cyril Carrère a pris de l’aisance dans son style, dans son approche des personnages et dans la façon dont il nous restitue le tout. Avant de sombrer est un roman énigmatique, qui embrouille le cerveau et qui nous immerge dans une histoire qui nous dépasse tous. La paranoïa s’installe tranquillement en nous. Nous avons du mal à croire à toute cette histoire et à être sûr de vouloir suivre aveuglément chacun de ses personnages. Bizarrement, on s’attache à Jérôme Cazenave. Cet homme brisé, qui tente de réparer les erreurs du passé et de vivre avec le meurtre de son épouse sur la conscience. Le point de rupture est proche, on garde dans un coin de notre tête qu’il n’est pas clean dans cette histoire, mais c’est plus fort que nous. Le vide nous attire.” 

Pour trembler d’effroi au bord de la piscine

Un Clown dans un champ de maïs – Adam Cesare

“Si Adam Cesare prend son temps, c’est pour mieux nous captiver et endormir notre confiance. Les codes sont là, les influences aussi et nous partons faire la fête au milieu des champs de maïs. Un lieu dangereux si nous connaissons l’œuvre du King ou encore le très mésestimé Freddy Vs Jason… La fête bat son plein, l’alcool coule à flots, les jeunes adolescents s’amusent tranquillement et Frendo le clown apparaît muni d’une arbalète. Premier mort et c’est le début d’un carnage…

Dès lors, Un clown dans un champ de maïs prend une autre direction et accélère la cadence. Les morts et les blessés se multiplient avec une inventivité folle, si bien que l’on se délecte de ces pages et que l’on imagine déjà une adaptation au cinéma. Tout est visuel, sensoriel et autant vous dire que ça fait vraiment mal. C’est violent, c’est gore et on s’en amuse. La panique entre en jeu et nous découvrons des personnages sous un autre jour. Le romancier surprend son lecteur jusqu’à la toute fin et prouve qu’il sait écrire un très bon roman d’horreur !”

Chute libre – T.J Newman

“T.J. Newman joue donc la carte du thriller catastrophe avec une fougue incroyable et un sens du réalisme poussé. En découvrant la quatrième de couverture, la crainte de tomber sur une copie de Siège 7a de Sebastian Fitzek était grande, mais force est de constater que la romancière balaie la comparaison d’un revers de plume. Avec Chute libre, on part en immersion totale dans le monde de l’aviation avec de belles descriptions sur l’intérieur du cockpit, sur le rôle que le pilote et son co-pilote doivent avoir durant le vol, mais aussi sur la vie des hôtesses et des hôtes de l’air durant le voyage. L’autrice nous donne ce sentiment que tout est palpable, que nous faisons partie des passagers et que nous allons vivre la catastrophe à vivre à leurs côtés. Ce roman, c’est bien plus qu’un récit catastrophe dont les Américains semblent friands et spécialistes, c’est également un véritable message d’amour pour une profession que nous ne connaissons que très peu finalement.”

Parce qu’il faut toujours un King dans sa pal

Billy Summers – Stephen King

Billy Summers est un roman qui se joue en plusieurs couches et à plusieurs vitesses. King prend son temps, comme à son habitude, pour planter son décor, ses personnages et ses enjeux. Tout est fluide, passionnant et ça l’est d’autant plus que le romancier réussit à nous immerger entièrement dans cette histoire. Stephen King nous offre une multitude de scènes, se transformant en un merveilleux tableau d’une vie chamboulée par la violence, la guerre, mais aussi par différentes rencontres. Qu’on se le dise, le roman émerveille le lecteur, le secoue par moment et joue avec ses émotions jusqu’au tout dernier moment.
Inutile d’y passer par quatre chemins, Billy Summers est une véritable réussite, qui prouve que le King n’a plus rien à prouver en termes d’ingéniosité et de puissance narrative. Bien que le roman mette du temps à se lancer, celui-ci nous plonge dans la psyché de son auteur et nous en dévoile un peu plus sur son processus d’écriture au travers de son personnage qui va écrire ses propres mémoires. Stephen King offre ainsi une histoire dans une autre histoire, tout en jouant sur les changements de styles et de registres entre les deux. On plonge ainsi davantage dans la vie de Billy, afin de comprendre son évolution dans cette société américaine.

Parce que Billy Summers, c’est un moyen pour le King de nous parler, encore une fois, de certaines de ses obsessions grâce au personnage de Billy et à ses autres identités. Le maître évoque ainsi l’idée de s’octroyer le pouvoir de donner la mort sur autrui et d’utiliser la violence pour résoudre les conflits. D’ailleurs, une scène d’une extrême cruauté arrivera à un moment dans l’histoire, afin de mettre en exergue toute l’ambivalence, voire un peu de la bêtise de son personnage.”


Et voilà, cette sélection estivale touche maintenant à sa fin. J’espère que celle-ci vous aura plu et qu’elle vous aura donné quelques idées de lectures pour vos vacances d’été ! Si jamais vous voulez continuer l’expérience, je vous invite à découvrir ou à redécouvrir la sélection de romans à dévorer sur une île déserte que nous vous avions concoctée avec Chris. 

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