Bilan

FOCUS CULTURE – AOÛT 2021

C’est bientôt la rentrée pour tout le monde et si le mois d’août a été plutôt maussade au niveau du temps, celui-ci ne l’a pas été au niveau des découvertes. Entre notre visite de Paris et mes deux semaines en solo dans la librairie, je ne pensais pas lire autant, ni de voir trois mini-séries coup sur coup ! Bref, le mois a été bien rempli de mon côté et je dois avouer que cela fait énormément de bien.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il est grand temps de vous présenter le bilan culture !

FOCUS – LITTÉRATURE

Un coin de ciel brûlait de Laurent Guillaume (éditions Michel Lafon)

Commencer le mois avec l’une de ses meilleures lectures de l’année 2021, c’est toujours exaltant, mais aussi terriblement effrayant pour la suite, puisque la peur de ne pas retrouver le frisson du lecteur reste présent. Un coin de ciel brûlait est un amas de violence et d’émotions, le romancier n’en oublie pas de nous faire vivre une enquête instructive, au rythme implacable et qui accélère au bon moment pour nous faire vivre un final dantesque où l’empathie sera à son maximum. Récit de guerre contre l’humanité, en passant par une investigation journalistique, mais aussi par une vengeance basique, le roman de Laurent Guillaume fera parler de lui. 

Dans les ténèbres de Cara Hunter (éditions Hauteville)

J’ai continué ce mois d’août avec une autrice que je pourrais considérer de valeur sûre, tant ses romans sont prenants et divertissants. Dans les ténèbres ne déroge pas à la règle, avec un récit qui nous enfonce au plus près des enquêteurs. Si Cara Hunter ne brille pas forcément par la qualité de son écriture, c’est du côté du rythme et de la compréhension des codes du thriller qu’il faut aller chercher. Ce récit ne fera pas partie des romans inoubliables, mais il sera dans le groupe de ceux qui m’ont fait passer un agréable moment et qui m’ont coupé du monde durant quelques heures et c’est déjà très bien comme ça.

La combinaison de Félix Lemaître (éditions du Masque)

Le mois d’août s’est poursuivi avec la lecture d’un roman de la rentrée littéraire 2021. La combinaison de Félix Lemaître est, sans aucun doute, ce que j’ai pu lire de plus singulier depuis quelques mois. En partant d’un postulat de roman noir et de drame sociétal, le romancier nous plonge (vous avez capté le jeu de mots ?) dans le quotidien morose d’un père de famille qui perd son travail et ses rêves. On a peut-être tous vécu un moment comme celui-ci dans notre vie et l’auteur décide de le traiter de manière absurde, à la manière d’un Quentin Dupieux, avec un personnage qui se transforme sous nos yeux et réveille toute la bêtise de l’humanité. C’est touchant, parfois drôle, mais surtout dramatique.

Les carnets secrets de l’ange de la mort de Raphaël Grangier (LBS éditions)

Ma dose de noirceur n’avait pas été encore vraiment comblée ce mois-ci, alors je me suis décidé à enfin découvrir ce roman de Raphaël Grangier. Imaginez deux minutes qu’un tueur en série s’empare de ces notes et qu’ils fassent tout pour continuer, voire surpasser son « oeuvre », c’est ce que nous propose le romancier dans Les carnets secrets de l’ange de la mort. En s’appuyant sur la réalité des faits historiques, l’auteur nous entraîne dans un thriller noir encre dans laquelle la folie nous immerge jusqu’à son dernier tiers anxiogène. C’est violent, sans pourtant être trop démonstratif, et notre empathie en prend une nouvelle fois pour son grade.

Publicités

Résurrection de Giacometti Ravenne (éditions JC Lattès)

L’heure des vacances a sonné au tout début du mois d’août et je devais me trouver une lecture adéquate pour partir quelques jours sur Paris ou du moins pour le trajet en train. Quoi de mieux qu’un polar ésotérique pour aller visiter une ville chargée d’Histoire ? Bon, finalement ça ne s’est pas avéré judicieux de ma part, puisque je n’ai pas véritablement apprécié ma lecture. Attention, Résurrection de Giacometti Ravenne est bourré de qualités, mais je n’ai pas réussi à ressentir le frisson de la lecture, à m’intéresser pleinement à ce jeu de piste… Le polar ésotérique n’est tout simplement pas fait pour moi, mais je suis sûr que le roman trouvera son lectorat. 

La vraie vie d’Adeline Dieudonné (éditions de l’Iconoclaste)

Qui dit rentrée littéraire, dit curiosité. Si celle-ci a tendance à souvent me perdre avec sa montagne de sortie, il y a certains titres qui restent en mémoire des années après. La vraie vie d’Adeline Dieudonné en fait partie et je peux vous assurer que j’ai bien fait de le lire. Avec son écriture solaire, à l’image de sa narratrice, l’autrice nous plonge dans le quotidien cauchemardesque d’une jeune fille qui doit subir la violence d’un père. Celle-ci se rend compte de la mauvaise influence de cet homme sur son petit frère et elle souhaite tout faire pour revenir en arrière. Violent, sans être démonstratif, La vraie vie s’apparente à un véritable roman noir et à un récit initiatique où cette petite fille devient une guerrière au fil des pages. Véritable poésie du cauchemar, ce roman restera gravé dans ma mémoire pendant un long moment. 

L’ogre – partie 2 de Louis de Mauboy

Je continue sur ma lancée de violence avec cette fois-ci la suite tant attendue de L’ogre de Louis de Mauboy. Si le premier était assez violent graphiquement parlant, cette suite part plutôt sur la violence psychologique, celle qui met mal à l’aise, sans pourtant trop en montrer. L’auteur prend davantage son temps pour poser son intrigue, ses personnages et son ambiance et je peux vous assurer que cela fonctionne à la perfection. Cette suite met véritablement mal à l’aise et pourra s’avérer insoutenable pour les lecteurs qui sont aussi des parents. Une suite réussie donc et qui annonce un final dantesque !

#Je suis Lilly de Vincent Villa (éditions du 123)

J’ai terminé le mois d’août avec une lecture déchirante et qui se termine en coup de coeur de mon côté. C’est la première fois que je lis un roman de Vincent Villa et ce ne sera pas la dernière, tant l’auteur a réussi à s’emparer d’un sujet délicat pour le transformer en un thriller percutant, tout en délivrant un message fort et d’utilité publique. #Je suis Lilly nous plonge dans l’enfer des violences faites aux femmes, aux féminicides, mais aussi dans le combat quotidien des associations qui luttent contre ce fléau et se battent contre une justice qui ne suit pas le mouvement. Bref, c’est un thriller de grande qualité, qui nous plonge dans une enquête complexe et qui nous fait suivre des personnages attachants, tout en serrant les dents jusqu’au bout. 

Publicités

FOCUS – SÉRIES TV

Disparu à jamais

Si la promesse n’est pas réellement tenu quant à la qualité plastique et au jeu approximatif des acteurs, Disparu à jamais réussit néanmoins à nous embarquer dans cette course haletante où chaque épisode nous offre une clé de compréhension supplémentaire, voire un cliffhanger qui nous donne envie d’aller toujours plus loin. À cela ,s’ajoute également la force de tout roman d’Harlan Coben, ses personnages. En effet, la mini-série proposée sur Netflix nous offre un tour d’horizon de ce qu’est la place de chacun au sein d’une fratrie, voire d’une famille, notamment lorsque nous sommes constamment dans l’ombre d’un autre. Comme toujours chez l’auteur américain, nous allons suivre des personnes normales qui vont être confrontées à des événements mystérieux et qui vont les obliger à changer de trajectoire, de faire ressortir une férocité pour s’en sortir. La mini-série ne convainc pas totalement, mais fera tout de même passer un agréable moment devant la télévision. 

Brand New Cherry Flavor

Brand New Cherry Flavor est le genre de mini-série qui ne sera pas faite pour tout le monde, mais qui sera par la même occasion une expérience hors norme, inoubliable et parfaite. Celle-ci se démarque des autres productions et nous prouve que l’on peut trouver de l’excellence sur cette plateforme qu’est Netflix. C’est sans aucun doute la chose la plus excentrique et bizarre que vous verrez depuis un moment, mais ce voyage surréaliste en vaut largement la peine.

Dans les bois

Dans les bois est littéralement une réussite, tant cette mini-série a su trouver son rythme et se démarquer de par une qualité d’écriture et de réalisation qui détonne pour le moment par rapport à la toute dernière adaptation des romans d’Harlan Coben par Netflix. En nous plongeant dans un récit mortifère, les scénaristes font en sorte de nous laisser aucun répit, mais surtout de nous permettre d’entrer en complète empathie avec ce héros charismatique. Bref, cette adaptation a tout ce qu’il faut pour plaire aux amateurs de suspense et aux fans du romancier. 

Publicités

FOCUS – CINÉMA

Titane de Julia Ducournau

Il est clair que Titane surprend, déconcerte de par son choix radical d’aller à l’encontre de nos attentes. Mais il est aussi clair que Julia Ducournau fait preuve d’une maîtrise formelle, aidée par le travail de Ruben Impens. La réalisatrice se joue des conventions, va là où elle le souhaite et modèle les corps à sa façon, apportant alors un nouveau vent de fraîcheur au cinéma de genre. Est-ce le choc visuel annoncé ? Clairement, non. Est-ce que Titane devait avoir la palme d’or ? N’ayant pas vu les autres films de la compétition, je ne peux donc pas répondre à cette question. Mais je peux tout de même admettre que cette récompense me remplit de joie et que celle-ci est un message aussi fort que cette déconstruction orchestrée par sa réalisatrice.

Kaamelott – premier volet d’Alexandre Astier

Malgré le plaisir de retrouver l’univers de Kaamelott et ses personnages sur grand écran, ce Kaamelott : premier volet donne l’impression d’avoir assisté au début d’une partie d’échec et non pas à l’aboutissement tant espéré. Alexandre Astier semble bloqué dans ce prolongement du format série et souffre d’un manque de souffle et de quelques maladresses en termes de narration ou de réalisation. Pourtant, il est indéniable que son écriture soit toujours aussi efficace et que celle-ci pourra ravir les fans de la première heure. Si l’impact cinématographique n’est pas là, l’envie d’en avoir plus dans le prochain volet est bel et bien présente.

Spiral de Kurtis David Harder

Si Kurtis David Harder ne réussit pas à nous offrir un long-métrage marquant et surtout qui ne réussit pas à s’éloigner de ses références, celui-ci pose les bases de thématiques intéressantes à développer par la suite. C’est en cela qu’il faut creuser, tant le réalisateur nous plonge dans la peur de l’autre au sens large. Spiral finit par se transformer en un film à voir une fois, par curiosité. En espérant que notre souvenir ne s’efface pas trop rapidement et que le réalisateur revienne en forme avec son nouveau projet, Summerland. 

Publicités

FOCUS – PODCAST

  • L’entièreté de Blockbusters de Frédéric Sigrist sur France Inter (émission sur Agatha Christie, H.P. Lovecraft, Berserk, Blues Brothers, Batman le défi, Mario Kart, Metallica ou encore Les Goonies)

FOCUS – MUSIQUE

Jinjer – Live At Alcatraz Festival 2021


CARCASS – Dance Of Ixtab


Et voilà, le focus culture de ce mois d’août et j’espère que celui-ci aura pu vous donner quelques idées de lectures et/ou de visionnages pour les semaines à venir ! N’hésitez pas à venir me dire dans les commentaires comment s’est passé votre mois d’août et de me donner vos derniers coups de cœur.

Le mois de septembre arrive à une vitesse folle, avec son lots de nouveautés littéraires, et surtout avec la troisième éditions de L’Automne du King !

Publicités

1 réponse »

  1. Je note de regarder de plus près Dans les bois et si je serais peut-être un peu plus enthousiaste que toi, Kaamelott n’a pas été la révélation que j’espérais et attendais..
    Bon mois de septembre !

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s