Comme je ne fais pas comme les autres, je continue ma découverte de l’autrice Cara Hunter avec son deuxième tome, Dans les ténèbres, disponible aux éditions Hauteville en petit ou grand format. 

Si l’autrice britannique avait su me charmer avec son tout dernier roman, Que du feu, je dois bien admettre que celle-ci enfonce le clou avec un thriller captivant de bout en bout, de par son idée de départ et le rythme qu’elle y insuffle.

La 4eme de couverture

Une femme et son enfant ont été séquestrés pendant des mois dans une cave d’un quartier d’Oxford. Personne n’avait signalé leur disparition, la femme est mutique, elle ne dit pas un mot, et le propriétaire de la maison jure ses grands dieux ne pas les connaître. Le quartier est sous le choc, évidemment. Comment expliquer que personne n’ait rien vu, rien entendu ? Que s’est-il passé ? Qui sont ces gens ?

D’expérience, l’inspecteur Adam Fawley peut l’affirmer : personne n’est jamais aussi innocent qu’il y paraît. La clef est donc sous ses yeux, à lui de la trouver.

Dans les ténèbres : un thriller captivant

Le constat est le même qu’avec ma précédente découverte, Cara Hunter est maîtresse de son histoire dès le début de son prologue. Tout part d’une idée géniale qui scotchera le lecteur à son siège et qui le libérera qu’à la toute fin. On découvre les premières lignes et il est déjà trop tard pour nous… Ici, tout commence par des travaux dans une ancienne maison et par la découverte d’une jeune femme et d’un petit garçon enfermé dans la cave du voisin… Si avec ça l’autrice n’a pas toute notre attention, je ne sais pas ce qu’il nous faut de plus.
Dès lors, Dans les ténèbres se déploie et s’insinue en nous comme un véritable poison. L’envie de connaître la vérité est forte et elle sera même bien plus importante qu’une envie de grignoter ou de boire un verre d’eau. Cara Hunter nous a tendu un piège et la seule solution pour s’en sortir est d’aller jusqu’au bout. Autant vous dire que l’autrice sait y faire, puisqu’elle instaure directement un rythme haletant où les chapitres n’existent pas réellement. La sensation d’être dans l’urgence se fait ressentir, on plonge dans le quotidien de cette cellule d’enquête et on a l’impression d’être avec eux lors des séances de briefing et des interrogatoires.

Vous l’aurez compris, l’autrice tire son épingle du jeu par son utilisation parfaite du rythme, la rendant ainsi unique dans le paysage du thriller psychologique. Mais ne vous y trompez pas, Dans les ténèbres fait aussi preuve de réussite dans sa gestion de son intrigue et de ses personnages. Être pris dans l’intrigue par un tempo c’est bien, mais c’est encore mieux quand la personne derrière offre un développement psychologique adéquat à l’ensemble de ses personnages. Autant vous dire que vous allez être servi ici, tant Cara Hunter s’échine à nous rendre ses personnages vivants, palpables et profondément humains. Impossible de ne pas ressentir une once d’empathie pour cette jeune femme, de ce petit garçon, voire de ce vieillard en proie à la maladie d’Alzheimer. Bref, vous l’aurez compris, l’autrice fait part d’une maîtrise incroyable du thriller en offrant plusieurs thématiques d’une incroyable intensité dramatique.
Tout comme pour Que du feu, la romancière joue sur les apparences pour nous duper et je peux vous garantir que je n’ai absolument pas deviné le fin mot de l’histoire avant de l’avoir sous le nez. Les doutes étaient là, mais il y en avait beaucoup trop pour être sûr de soi…

Si Cara Hunter ne brille pas forcément par la qualité de son écriture, c’est du côté du rythme et de la compréhension des codes du thriller qu’il faut aller chercher. Dans les ténèbres ne fera pas partie des romans inoubliables, mais il sera dans le groupe de ceux qui m’ont fait passer un agréable moment et qui m’ont coupé du monde durant quelques heures et c’est déjà très bien comme ça.
Ce roman est fait pour les connaisseurs, mais aussi pour les débutants, pour les lecteurs du dimanche, pour les lecteurs de plage. Bref, il est fait pour tout le monde et je vous le recommande. 

Pour vous procurer Dans les ténèbres de Cara Hunter, c’est par ici.