Les mois se suivent et se ressemblent… Peu de lecture, mais pas mal de films vus durant le mois de juillet et je n’ai pas l’impression que ça va s’arranger de mon côté !
Au début de la période estivale, je ne savais pas trop quel rythme j’allais bien pouvoir adopter sur le blog. Résultat des courses : je n’ai jamais autant publié qu’en ce mois de juillet.
Par contre, je débute mes deux semaines de vacances dès samedi ! N’ayez crainte, je suis en train de vous préparer quelques articles pour ne pas vous laisser sans rien.
En tout cas, je tenais à vous remercier d’être toujours aussi présent, voire plus sur le blog et même ici
FOCUS – LITTÉRATURE
Le cadeau de Sebastian Fitzek (Éditions de l’Archipel)

J’ai débuté le mois de juillet en partant quelques jours dans le sud de la France pour profiter de la région avant qu’une horde sauvage de touristes ne déferle sur la côte. Au programme : soleil, terrasse, apéro, resto, visite de Marseille et une pause à la plage. Peu de temps pour lire, mais j’avais prévu le coup en prenant le dernier Sebastian Fitzek avec moi. Le cadeau est le genre de thriller qui se lit tout seul et qui donne surtout envie d’en lire toujours plus. C’était ce qu’il me fallait et je n’ai pas été déçu avec cette nouvelle cuvée de l’auteur allemand. C’est rythmé, sombre, parfaitement construit en termes de psychologie, tout en n’ayant pas peur d’aller trop loin. Je vous le recommande pour vos propres vacances.
La chapelle des damnés de John Faredes (Éditions nouvelles plumes)

Après un thriller assez classique, bien qu’un peu fou tout de même, il fallait que je descende une nouvelle fois dans les tréfonds de l’âme humaine avec un roman qui remue la merde, le sang et tout ce qui va avec. J’ai donc jeté mon dévolu sur La chapelle des damnés qui fait suite au roman Le neuvième fragment de John Faredes. La crainte de ne lire qu’une redite était là et après une introduction qui prend son temps, je peux vous assurer que l’auteur va bien plus loin… Plus violent, plus insoutenable, plus sombre, cette chapelle des damnés a des airs d’enfer sur Terre, mais avec un soupçon d’humour qui fait passer le tout de la meilleure des façons. Tout y passe et vous pourrez avoir l’envie de détourner le regard, mais Faredes nous questionne justement sur notre réception à cette violence. C’est divertissant et intelligent à la fois. Que demander de plus ?
Jours parfaits de Raphael Montes (Éditions 10/18)

Trouvé au bord d’un édifice, Jours parfaits était fait pour moi. Cette idée ne me quitte pas, même après l’avoir refermé, tant Raphael Montes réussit un beau coup avec cette histoire d’amour quelque peu particulière. Avec ce court roman, on plonge dans la tête d’un sociopathe prêt à tout pour garder sa dulcinée près de lui (sans son consentement bien évidemment). De l’empathie pour lui, vous n’en aurez pas. Mais ce n’est pas pour autant que vous allez suivre cette histoire sans ce besoin maladif de vous placer en tant que voyeur. Elle est là toute la force de roman teinté d’humour noir et d’une fin qui restera gravé en vous.
Miroir obscur d’Ivan Zinberg (La mécanique générale)

J’ai enchaîné avec un autre thriller, mais cette fois-ci d’un auteur français, avec Miroir obscur d’Ivan Zinberg. Découverte de mon côté et belle surprise en perspective avec un roman qui se lit tout seul, grâce à une enquête palpitante, des chapitres courts et une envie d’en savoir toujours un peu plus. Bien que la résolution se fasse facilement, l’auteur nous plonge dans la frénésie d’une ville qui ne dort jamais. Plus qu’un thriller, cette histoire est aussi la vision acerbe des médias en continu et de ce besoin de faire du clic au détriment de l’éthique. Un roman à vite découvrir, si ce n’est pas déjà fait.
Camping sauvage de Gilles Bergal (Fleuve noir – collection GORE)

Lecture courte et de circonstance pour ce mois de juillet avec Camping Sauvage de Gilles Bergal. On est ici en pleine série B, voire série Z à base de campeurs qui se font poursuivre et massacrer par une horde de Hells Angels squelettique, assoiffée de sang et prêt à tout pour en découdre. Sous ces airs, ce camping sauvage dégage quelques idées intéressantes et qui aurait pu être développées davantage pour en faire un roman bien plus long. L’auteur effleure le questionnement sur la violence, mais aussi et surtout sur la xénophobie qui peut régner dans les petites bourgades perdues au milieu de nulle part.
Big Man Plans d’Eric Powell (Éditions Delcourt)

Je termine ce mois de juillet avec la découverte d’un comic book qu’il ne faudra pas mettre entre toutes les mains. Big Man Plans, c’est l’histoire d’un nain très énervé par un événement et qui va rentrer dans une vendetta très sanglante. Eric Powell va très loin dans la violence, tout en apportant un propos de fond qui permet à son histoire d’avancer et de maintenir le lecteur éveillé et en pleine conscience. Le comic nous plonge dans un univers très noir où il n’y aura pas une seule once d’espoir…
FOCUS – SÉRIE TV
The Big Bang Theory (Saison 1 à Saison 4)
Un ciel couvert, voire trop couvert pour juillet, une ambiance morose, voire incendiaire en France, et le besoin de revoir une série TV “doudou” s’est fait ressentir. Quoi de mieux que The Big Bang Theory que l’on connaît presque par cœur avec madame pour se changer les idées ? Réel plaisir de retrouver la bande de Sheldon et Leonard pour vivre des aventures geek, pour rire et pour finalement penser à autre chose.
FOCUS – CINÉMA
Fear Street, partie 1 : 1994 de Leigh Janiak
J’ai profité de l’arrivée de nouveaux films horrifiques sur Netflix pour faire le plein de petits frissons. C’est tout naturellement que j’ai débuté le visionnage de la trilogie Fear Street, qui est une adaptation libre de l’univers de R.L. Stine. Cette première incursion dans le slasher est sans doute ma préférée de cette trilogie, puisqu’elle m’a replongé dans mes premiers émois d’amateur d’horreur. Entre la bande son parfaite, l’hommage à Scream et ce côté teen-movie, Fear Street : 1994 coche toutes les cases de la madeleine de Proust.
Fear Street, partie 2 : 1978 de Leigh Janiak
Comme j’ai débuté avec un peu de retard cette trilogie, j’ai pu découvrir quelques jours plus tard le deuxième volet qui revient dans les années 70 et donc sur la folie des longs-métrages autour de camp de vacances. Si ce Fear Street : 1978 souffre de la comparaison et devient, pour moi, bien moins fun, celui-ci réussit tout de même à faire monter la tension et le mystère autour de cette malédiction. Ça reste un très bon divertissement horrifique pour les ados et même pour les grands, que je reverrai sans doute dans quelques années avec un tout autre regard.
Happy Birthdead 2 You de Christopher Landon
J’ai ensuite profité de la disponibilité de Happy Birthdead 2 you sur le replay d’OCS pour rattraper mon retard. Si le premier méfait de Christopher Landon avait de quoi réjouir l’amateur de slasher qui est en moi, je dois bien admettre que cette suite coche toutes les cases de ce qu’il ne fallait pas faire… Nous sommes face à une redite du premier volet, mais en oubliant le fun, afin de nous offrir quelque chose de premier degré. Si l’idée est bonne au départ, il faut bien admettre que la suite part dans une sorte de mélodrame qui n’intéresse personne et qui finit par nous faire décrocher de cette histoire. Vous pouvez oublier l’épouvante et le slasher, car BabyFace n’est plus vraiment l’enjeu de cette histoire…
Comment je suis devenu super-héros de Douglas Attal
Léger détour vers le cinéma français avec l’une des sorties les plus alléchantes du moment sur le papier. Comment je suis devenu super-héros avait tout pour réussir sur nos grands-écrans, mais le destin et surtout la Covid en ont décidé autrement. Résultat des courses, le film de Douglas Attal termine sa course sur Netflix. Le premier constat que l’on peut faire, c’est que le réalisateur est un connaisseur et qu’il nous offre un film parfois maladroit, mais d’une sincérité profonde. En mélangeant le film de super-héros avec le polar urbain, tout en jouant sur l’humour et le côté “drame à la française”, Attal propose un long-métrage qui ravira le plus grand nombre.
A Classic Horror Story de Roberto De Feo et Paolo Strippoli
Retour dans le domaine de l’horreur avec un nouveau long-métrage proposé par Netflix et qui nous vient directement d’Italie. Si ce A Classic Horror Story s’inspire fortement de quelques grands succès, on peut quand même avouer qu’il le fait assez bien, tout en nous proposant une photographie de qualité. Difficile de cracher dans la soupe, mais on peut tout de même admettre que ce long-métrage ne brille pas par sa surprise, mais plutôt par son ambiance à la Calvaire qui met en place un malaise diffus tout au long de son récit. Ce n’est peut-être pas le réveil escompté pour le cinéma italien, mais ça reste un sursaut qui mérite le coup d’œil.
Fear Street, partie 3 : 1666 de Leigh Janiak
Suite et fin de la trilogie Fear Street avec ce long-métrage qui nous avait promis pas mal de choses. C’est clairement le long-métrage le plus faible de ce trio, tant on a l’impression que Leigh Janiak se répète dans ses intentions, alors qu’elle change d’univers. Si le visuel est maîtrisé et nous offre une scène glaçante, le reste semble assez mou et ce n’est pas le twist au ¾ qui changera quelque chose à notre perception, bien au contraire. Ce Fear Street : 1666 se perd en chemin et nous perd par la même occasion avec un final à la Scooby-doo…
The 8th Night de Tae-Hyung Kim
Changement de registre et de continent en partant découvrir un thriller fantastico-horrifique de Corée du Sud. On a beau critiquer les plateformes comme Netflix, mais il faut bien admettre que celle-ci pousse à la curiosité lorsqu’elle nous offre des projets comme celui-ci. The 8th Night de Tae-Hyung Kim aura de quoi en décontenancer plus d’un, ne serait-ce que par son mélange des genres et la lenteur de son récit. Si le risque de passer à côté est grand, il est indéniable que le réalisateur veut nous offrir un long-métrage sérieux, jouant à la fois sur l’horreur, la comédie, le thriller et le drame bien plus intimiste.
Kingdom : Ashin Of The North de Kim Seong-hun
Épisode spécial d’une série ou long-métrage ? Difficile de statuer sur le sort de Kingdom : Ashin Of The North de Kim Seong-hun tant celui-ci se détache de l’aspect visuel d’une série pour partir vers un spectacle grandiose que seul peut nous offrir le cinéma. Ce Kingdom spécial nous plonge dans une vengeance incroyablement intense, viscérale et folle, tout en faisant en sorte que nous nous attachions à son anti-héroïne. Le réalisateur et sa scénariste continuent à explorer les failles humaines, ainsi que les enjeux politiques, afin de nous faire vivre une aventure plus grande et plus intense. C’est indéniablement la plus belle chose que j’ai pu voir ce mois-ci !
Grave de Julia Ducournau
Difficile de passer à côté, mais Titane de Julia Ducournau a obtenu la palme d’or à Cannes. Joie immense de mon côté et curiosité poussée pour madame ont fait que nous avons regardé Grave. Je n’ai pas grand-chose à ajouter de plus par rapport à mon avis d’époque, tant le long-métrage m’avait bousculé et surtout offert quelque chose d’intense et d’organique que je ne pensais pas voir en France. Pour madame, ce fut une tout autre aventure, puisque celle-ci s’est sentie quelque peu mal à l’aise au fur et à mesure du récit (je précise qu’elle n’apprécie pas ce genre en général). Du coup, je vais enfin voir Titane dans quelques jours, mais seul.
Blood Red Sky de Peter Thorwarth
Des terroristes et un vampire sont dans un avion. Partant comme une blague, Peter Thorwarth nous offre le genre de bobine que nous aurions pu avoir dans les vidéo-club dans les années 90 et ce n’est pas pour rien que l’on retrouve ce projet sur Netflix. Jouant à la fois sur la boucherie sanglante (la dernière heure est une explosion de violence et de noirceur) et sur le drame intime d’une mère devant cacher sa monstruosité à son enfant, pour le protéger, mais aussi pour ne pas lui faire peur, Blood Red Sky est un divertissement horrifique de bonne facture et qui devrait vous faire passer un agréable moment, à condition bien sûr d’être touché par cette relation.
FOCUS – PODCAST
- Blockbusters – France Inter
- Un certain goût pour le noir – interview d’Antoine Renand, Cédric Sire et Claire Favan
- PIFFFcast : Le Japon extrême partie 1
FOCUS – MUSIQUE
Codex Nero – The Great Harvest of Death
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