Simetierre est votre roman préféré du King ? Vous votre truc, c’est la psychologie des personnages en plein deuil ? Alors, ne cherchez plus et laissez vous tenter par le film Wake Wood de David Keating.
Traumatisés par la mort de leur fille unique, Patrick et Louise déménagent dans la bourgade reculée de Wake Wood. Là-bas ils apprennent qu’un rite païen séculaire pourrait leur permettre de déjouer le décès de leur enfant et passer ainsi trois jours de plus avec elle. D’abord choqués, ils finissent par passer un marché avec le maire de Wake Wood…

Bon, on ne va pas se mentir Wake Wood est un remake/adaptation déguisé de l’oeuvre de Stephen King. Alors que ce constat aurait pu faire peur quant à la qualité du long-métrage force est de constater que celui-ci réussit tout de même à sortir du lot par une espèce d’anachronisme. Film produit par la célèbre Hammer et réalisé par David Keating, cette entité fait figure d’OVNI dans le paysage horrifique des années 2000, car celle-ci ne surfe pas sur la vague du gore, du jumpscare ou encore de l’humour. Le cinéaste ancre son récit dans la campagne anglaise avec une certaine froideur que l’on retrouve dans ces petites contrées reculées. Tout le monde semble se connaître et le village donne véritablement l’impression d’être vivant. Bien sûr, le long-métrage n’est pas exempt de défaut, que ce soit au niveau de certains cadrages, de la photographie ou encore de son rythme, mais il s’en dégage quelque chose de profondément humain.
Vous l’aurez compris, David Keating décide de nous embarquer dans de l’horreur rurale, proche d’un Wicker Man, afin de mieux nous plonger dans une ambiance inquiétante et surtout dans un folklore qui nous est inconnu. Certaines scènes pourront vous marquer, tant l’idée de cérémonie païenne est très bien pensée.

Si l’aspect horrifique n’est pas réellement au centre de ce récit, puisque celui-ci apparaîtra dans une dernière partie explosive et malsaine, c’est bien par sa thématique principale que Wake Wood touche en plein coeur. David Keating réussit à nous installer dans le deuil d’un enfant parti trop tôt, dans cette incapacité à reprendre le dessus, même après avoir essayé de changer de vie, de lieu de vie. Le couple se déchire petit à petit au rythme d’un deuil qui se fait à deux vitesses. Les esprits se heurtent et les mauvaises pensées commencent à affluer…
On se prend rapidement d’affection pour ce couple et il est indéniable que nous aurions fait le même choix à leur place. Ce film questionne sur nos décisions, sur l’amour que l’on peut porter aux personnes chères à notre coeur. À la fois beau et troublant, Wake Wood pourrait rester graver à tout jamais dans votre esprit, malgré ses défauts.
Catégories :Cinéma, Drame psychologique, Folklore, Horreur/Epouvante
Intéressant. « Film produit par la célèbre Hammer »… Elle-même ressuscitée oserais-je ajouter. Dans quel état, c’est un autre débat, mais au moins le studio fait l’effort de proposer des projets originaux et intrigants.
« un enfant parti trop top »? Problème de résurrection ou malédiction du clavier ? 😉
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Je n’ai pas osé dire que la firme essayé de revivre avec ce film… Toujours à contre-courant.
Merci pour ce relevé, la faute a disparue. Mon état de zombie aussi !
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Je ne le connaissais pas celui-là mais ça pourrait bien me plaire! (Bon, à la mention « wood » j’étais fichue! 😀 )
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Si je ne dis pas de bêtises, le film est disponible sur la plateforme Shadowz ! 🙂
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Ah je ne connais pas du tout. Je vais jeter un œil.
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