Horreur

Killer Game de Stephanie Perkins : quand la romance prend trop de place

Qui a dit que le cinéma et les plateformes de VOD ne poussaient pas à la lecture ? Killer Game est arrivé sur Netlfix le 06 octobre 2021 et l’envie de découvrir le roman éponyme s’est fait sentir. J’ai donc profité d’un petit coup de mou littéraire pour me lancer dans ce roman de Stephanie Perkins disponible chez Gallimard jeunesse.

Attention, tout n’est pas rose dans cette histoire… 

La 4eme de couverture

Osborne, une tranquille petite ville du Nebraska où tout le monde se connaît, pas vraiment le cadre rêvé pour une adolescente ! Mais avec ses amis, Alex la cynique et le très protecteur Darby, Makani s’y plaît.
Sans parler d’Ollie, le garçon solitaire dont elle aimerait beaucoup se rapprocher… Tout bascule lorsque des élèves de son lycée se font assassiner les uns après les autres. Pour éviter de devenir une proie, Makani va devoir affronter un terrible secret. Qui a dit qu’il ne se passait jamais rien à Osborne ?

Killer Game : quand la romance prend trop de place

Dire que Killer Game de Stephanie Perkins est une totale réussite serait vous mentir. En effet, le roman a autant de qualité qu’il a de défaut… Vendu comme un Scream like, ce Killer Game a tous les ingrédients pour parler aux fans de slasher, mais également aux adolescents qui découvrent le genre. Cette comparaison n’est pas galvaudée, puisque l’autrice rend directement hommage à Wes Craven avec son introduction. Les ingrédients sont présents, la peur est au rendez-vous et la tension monte petit à petit avec une scène percutante. Malheureusement, un premier constat peut se faire ici : la romancière coupe court à cette tension et n’ira pas jusqu’au bout. La frustration est présente et les ennuis vont pouvoir commencer.

Qui dit slasher, dit groupe d’adolescents dans un campus universitaire ou dans un lycée. Ici, nous aurons le droit à la deuxième proposition ou bon nombre d’entre eux semblent cacher quelque chose. Difficile, dans un premier temps, de ne pas s’attacher à quelques personnages, tant Stephanie Perkins réussit à insuffler de la vie et de l’intérêt dans le groupe. Si la comparaison avec Scream est là, on sent également que Killer Game est le fruit d’une évolution dans la société et dans les genres. C’est ainsi que l’autrice nous présente un groupe hétérogène, un poil en marge et qui n’en fait pas trop. Ils sont là comme ils sont et on ne cherche pas à avoir une raison de cet état et cela fait du bien.

Malheureusement, le principal problème, pour moi, de ce roman est qu’il s’adresse principalement à une cible adolescente et c’est ainsi que les 120 premières pages, sur 400 que compose ce Killer Game, seront un enfer. Stephanie Perkins coupe le rythme de son récit avec une histoire d’amour, certes qui donne du corps et la psychologie à ses personnages, mais qui devient bien trop longue et surtout bien trop mielleuse au fil des pages. LA relation adolescente par excellence, tant tout est téléphoné et qui au final ne sert pas forcément l’avancée du récit, notamment dans sa partie horrifique. On retrouve ainsi les deux personnages torturés qui se tournent autour, qui mettent du temps à se l’avouer et qui passent leur temps à penser à l’un et à l’autre.
Cette histoire d’amour prend tellement de place dans le récit que son autrice en oublie de développer le reste et d’instaurer un climat angoissant, prompt aux meilleurs slashers. C’est simple, on en oublierait presque que nous sommes dans un récit horrifique et qu’il y a un tueur d’adolescents qui rôde dans la petite bourgade. 

Heureusement, Killer Game se réveille par la suite et devient bien plus divertissant, tout en essayant de travailler le passé de sa protagoniste. La romancière semble alors se souvenir que nous sommes dans un slasher et qu’il était temps de passer la seconde. Alors qu’on se le dise, les meurtres ne cassent pas trois pattes à un canard et Stephanie Perkins n’entre pas réellement dans les détails sordides, sans doute pour ne pas heurter l’imagination d’ados qui ont dû déjà voir bon nombre de films d’horreur, mais ça reste sympathique à suivre. Les meurtres s’enchaînent, les doutes s’installent et l’identité du tueur est révélée bien avant la fin. Si cela m’a quelque peu surpris, dans le mauvais sens, je dois bien admettre que cette façon de procéder à ajouter une dose de tension bienvenue pour la suite. En effet, on sait qui se cache derrière les meurtres et on continue à être sur nos gardes en se disant que celui-ci pouvait être n’importe où et attaquer n’importe qui. 


Ce Killer Game de Stephanie Perkins se termine sans véritable fausse note, comme un bon slasher que l’on oubliera assez vite finalement. C’était fun et j’en demandais pas plus pour le coup ! Bien évidemment, les quelques griefs que j’ai pu avoir envers cette romance bien trop présente, pourra plaire à certains ou à certaines d’entre-vous. Pour les autres, faites-en abstraction et profitez de ce petit bonbon idéal à cette période automnale. 


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8 réponses »

  1. J’ai vu l’adaptation ce week-end et la romance semble bien moins présente que dans le roman, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je lirai le livre à l’occasion, parce que si pour moi, le film manque cruellement de meurtres et d’une vraie tension à la Scream, ça reste sympathique…

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  2. Rhooo c’est marrant ça, une lectrice vient de me conseiller ce livre et surtout de regarder l’adaptation qui en a été faite mais je n’est pas Netflix alors….aux vues de ta chronique, je crois que je vais passer mon tour.
    Je jetterai quand même un œil au bouquins, j’ai surement d’autres lectrices que ça devrait intéresser.

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