Avez-vous déjà lu un roman qui vous a, à la fois, fait rêver et fait du mal ?
C’est ce qui vient de m’arriver avec Nous rêvions juste de liberté d’Henri Loevenbruck publié aux Éditions Flammarion et chez J’ai Lu. Je vous parle tout de suite d’un roman incroyable !
La 4eme de couverture
Hugo, dit Bohem, et ses amis Freddy, le Chinois et le Fouine, rencontrés dans un lycée de Providence, prennent la route à moto. Au fil des années, leurs idéaux de fraternité et de liberté perdent de leur force
Nous rêvions juste de liberté : INCROYABLE
Je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds avec cette lecture. J’avais tellement lu d’éloges sur ce roman qu’il me faisait peur. Coup de foudre pour beaucoup, incontournable pour certains. Nous rêvions juste de liberté avait l’air d’être LE roman qu’il fallait au moins lire une fois dans sa vie. Pour une fois, je n’avais rien lu sur l’histoire, ni de longue chronique histoire de me laisser la surprise. Est-ce que j’ai bien fait ? J’ouvre ce roman en période de confinement et l’idée de liberté n’a jamais été aussi forte qu’en ces drôles de temps. On a tous envie de sortir, profiter du soleil, de la vie, de nos amis… Henri Loevenbruck m’a mis un uppercut dans la face. Il m’a fait mal, très mal. Il m’a rappelé tous mes rêves d’adolescents, tous mes espoirs. Certains envolés depuis quelque temps déjà, d’autres qui me restent en tête.
Je dois bien avouer qu’il m’a fallu quelques pages pour me mettre dans le bain, pour prendre en pleine poire la puissance des mots de l’auteur, par le langage d’Hugo, alias Bohem. Ce langage simple, parlé, qui montre à la fois le peu d’éducation du bonhomme et son amour pour la littérature. Mais chut, faut pas trop le dire. On découvre un jeune homme qui n’est pas gâté par la vie, vivant dans une roulotte au fond du jardin de ses parents. On comprend très vite que quelque chose cloche dans cette famille. La petite sœur est décédée, fauchée en pleine jeunesse. Le père est mauvais et n’aime plus son fils. La mère pleure une enfant disparue et ne s’occupe pas de celui qui reste. Bohem est bloqué à Providence, une ville pauvre comme on voit beaucoup dans la littérature américaine. Mais le petit gars va se faire des potes, les meilleurs d’ailleurs. Ils vont causer liberté, ils vont faire les quatre cents coups ensemble, ils vont fabriquer leur moto, ils vont rouler, ils vont parler de rock. Ils vont se battre, beaucoup, et il faut dire qu’ils sont plutôt doué pour ça.

Henri Loevenbruck nous embarque dans un récit initiatique de très bonne qualité. Le genre de roman qui va te marquer au fer rouge. Tout cela passe par la force des personnages, parce que je peux vous garantir que cette bande de potes ne va pas vous quitter de si tôt. Nous rêvions juste de liberté a fonctionné comme un électrochoc sur moi, parce qu’il m’a rappelé tout ce que j’ai pu espérer et tout ce que je n’ai pas eu. Une bande de potes, à la vie à la mort, prêt à tout pour se défendre. Une bande qui s’aime, mais qui ne le dit pas trop, parce que ça se faisait pas à l’époque. On était pudique et puis faut dire que pour la testostérone ça se fait pas.
L’auteur nous embarque dans un road trip incroyable à travers un pays fictif, mais qui transpire les USA de tous les pores. On roule avec la bande des Spitfires, on découvre du paysage, on fait des rencontres, on pille, on tabasse, on insulte, on boit, on se drogue, on cherche la liberté… Nous rêvions juste de liberté n’est pas qu’une histoire de motard, de création de MC. C’est avant tout une leçon de vie sur l’amitié, la fratrie, la famille, l’amour, la colère, la joie, les déceptions, les désillusions de la vie, les trahisons, la haine, la folie, la mort, le deuil et bien sûr la liberté.
Ce roman est impossible à lâcher, tant nous ne faisons qu’un avec les gars. On les suivrait au bout du monde, malgré leur folie et leurs faiblesses. On tourne les pages au rythme d’un moteur 4 temps, au doux son de ces motos qui grognent. Nous rêvions juste de liberté est une aventure qui ne m’a pas fait que du bien, puisqu’elle m’a rappelé toutes mes déceptions et m’a donné envie de sortir, de profiter de la vie, de rouler sur ma moto que j’ai perdu depuis… Avec ce roman, vous allez passer par tous les stades émotionnels, vous allez faire partie de la bande, à la vie à la mort. Vous allez ressentir des choses qu’aucun autre roman ne pourra le faire. Vous allez saigner avec eux et je ne vous parle même pas de la fin qui est magistral, intense et si difficile. Plus j’avançais avec les Spitfires, moins je voulais les quitter. Comme Bohem, je voulais rouler toute ma vie.
Je pourrais continuer des heures à écrire sur ce roman, mais j’en ai pas la force. Cela me fait trop mal… Nous rêvions juste de liberté me suivra pour la vie entière et fera partie des romans que je relirai encore et encore. Vous l’aurez compris, on est au-delà du coup de cœur… Je ne peux que vous le recommander, bien que ça ne soit pas la meilleure idée de lecture durant le confinement. Mais si vous aimez la castagne ou la série Sons Of Anarchy, vous pouvez y aller. Lisez ce roman, faites connaissance avec Bohem et sa bande de Spitfires, roulez et essayez de trouver la liberté au bout de la route. Croyez-moi, vous n’êtes pas prêt pour cette aventure incroyable.
Catégories :Contemporain, Coup de coeur, Littérature
Eh bien, quelle description ! Je note 🙂
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Il faut se laisser tenter par ce puissant roman ! En espérant que la quête de liberté soit belle pour toi 😉
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Dans ma PAL ! Ton avis est puissant, je pense que je vais attendre le bon moment avant de me plonger dans ce livre !
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Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à aujourd’hui ! Et du coup, bon bah, je me note le titre. Tu en parles tellement bien que je ne peux pas réellement faire autrement 🙂 Le titre m’inspire beaucoup
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Ça fait tellement plaisir de lire ça ! J’espère que tu vas vite le lire et que tu vas autant apprécier que moi. C’est le genre de livre qui ne te quitte plus par la suite et dont tu as envie de parler à tout le monde 🙂
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