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FOCUS – LITTÉRATURE – FÉVRIER 2022

Si le mois précédent a été marqué par une excellente nouvelle au niveau professionnel, février 2022 se résume à essayer tant bien que mal à me faire à ce nouveau rythme de vie. Si le quotidien n’impacte finalement pas mon rythme de lecture, je dois bien admettre que cela me freine dans l’écriture de mes avis…

Cependant, ce bilan est à marquer d’une pierre blanche. J’ai enfin réussi à prendre des notes au fur et à mesure ! Vous n’imaginez même pas le gain de temps que cela me procure.

Allez, j’arrête de raconter ma vie. En février, j’ai donc pu lire sept très bons romans, dont deux coups de coeur qui vont atterrir dans la sélection des TOP de l’année 2022 !

Ordinaire – Audrey Najar (Éditions du Masque)

Quitte à maintenir un bon rythme de lecture et surtout à garder une envie de tout dévorer, autant débuter le mois avec une lecture assez courte. J’ai donc jeté mon dévolu sur le premier roman d’Audrey Najar, Ordinaire. La romancière nous plonge dans le quotidien d’un retraité et c’est sans aucun détour que celle-ci évoque des thématiques profondes comme la solitude, le doute, le deuil, le regret ou encore l’ennuie. Avec ses 220 pages, Ordinaire nous happe avec une certaine facilité, alors qu’il ne se passe pas énormément de chose. On prend plaisir à s’enfoncer dans l’esprit de cet homme qui bascule à l’arrivée d’une jeune famille dans l’immeuble. Un véritable drame humain s’offre à nous et je pense que ce roman d’Audrey Najar en touchera plus d’un.  

30 secondes – Xavier Massé (Éditions Taurnada)

J’ai pu continuer avec le dernier roman de Xavier Massé à la quatrième de couverture prometteuse. Autant dire que 30 secondes fait une entrée fracassante dans mon TOP de l’année, tant le romancier apporte tout ce qu’il faut pour scotcher son lecteur. L’intrigue est maîtrisée de bout en bout, l’auteur joue avec son concept et va jusqu’au bout de ses idées, nous captive par sa malice et ces quelques retournements de situation bien sentis. C’est le genre de roman qui captive et qui se lit d’une traite tant on est subjugué par le travail derrière. 30 secondes est le genre de roman qui se vit, se ressent et qui nous plonge dans un véritable tourbillon durant quelques heures. 

Le piège – Jean Hanff Korelitz (Cherche Midi)

Après deux romans assez courts, j’ai voulu m’orienter vers quelque chose de plus imposant. J’ai donc jeté mon dévolu sur Le piège, le dernier roman de l’autrice Jean Hanff Korelitz (The Undoing) et le moins que l’on puisse dire c’est que cette lecture a été un peu plus compliquée. Si la finalité du roman rattrape un peu le tout, je dois dire que j’en attendais plus de celui-ci. Le rythme est assez lent, notamment dans sa première partie qui use bien trop souvent de répétition pour nous faire entrer dans la peau de son personnage, si bien que l’on en vient à avoir l’envie de sauter quelques pages. Le rythme s’intensifie par la suite et l’intérêt pour l’histoire remonte en flèche grâce à sa thématique et au fait que la fiction rejoigne la réalité. Jean Hanff Korelitz nous immerge dans une Amérique plus profonde, à l’instar d’une Gillian Flynn, bien que l’envie d’en avoir plus s’est fait ressentir. Bref, Le piège n’est pas le thriller de l’année, mais reste tout de même une belle approche pour celles et ceux qui ne sont pas trop habitués à ce genre littéraire. 

Monster – Patrick Bauwen (Le livre de poche)

Suite à cette lecture en demi-teinte, j’ai voulu me plonger davantage dans l’œuvre de Patrick Bauwen et c’est ainsi que j’ai débuté son roman Monster. Je dois bien admettre que la grosseur du format poche m’avait fait un peu peur, mais j’avais sous-estimé le pouvoir de cet écrivain. On est clairement face au genre de roman qui se dévore, tant le romancier y insuffle un travail du rythme phénoménal. Nous sommes pris dans le courant de l’histoire et nous n’arrivons tout simplement pas à décrocher, tant Patrick Bauwen multiplie l’action pour que la tension ne descende jamais. On s’attache à son personnage, on s’échine à découvrir ce qu’il se cache derrière cet élément déclencheur, bien que l’on pourrait reprocher au roman de manquer d’une petite étincelle supplémentaire. Sous couvert d’un divertissement honnête, Monster nous plonge dans un monde d’une noirceur absolue, jouant alors sur cette théorie conspirationniste. En bref, nous sommes face au page-turner idéal.

Ne la réveillez pas – Angélina Delcroix (Éditions Nouvelles Plumes)

Suite à cette très bonne lecture, j’ai voulu continuer sur les chemins du thriller français avec une autrice que j’ai découvert durant mes deux années chez France Loisirs en tant que libraire. Premier constat en refermant ce roman : comment ai-je pu passer à côté d’Angélina Delcroix depuis tant d’années ? Ne la réveillez pas entre dans la catégorie des romans qui empêchent clairement de s’endormir, tant tout est dosé à la perfection. La romancière nous embarque dans le sillage de son enquêtrice pour une affaire qui dépasse l’entendement. Les meurtres s’enchaînent à une vitesse folle, les mises à mort sont explicites, de plus en plus difficiles à encaisser et pour ne rien gâcher le mystère s’intensifie au fil des pages. On dévore ce roman à un rythme fou, on découvre des personnages attachants, aux failles multiples, sans pour autant faire cliché du genre. On termine ce roman avec l’irrémédiable envie d’en lire un autre dans la foulée. 

Brume rouge – Nicolas Feuz (Slatkine & Cie)

J’ai eu l’immense honneur de pouvoir découvrir quelques jours avant sa sortie le tout nouveau roman de Nicolas Feuz. Dans Brume rouge, le romancier nous embarque dans une oeuvre assez courte, qui ne laisse que très peu de place aux descriptions superflues afin de nous immerger dans une histoire aussi glaçante que divertissante. Celui-ci nous accroche avec un prologue d’une violence inouïe et nous termine avec un véritable rouleau compresseur. Le roman est ludique, tout en nous offrant un antagoniste aussi fou que pathétique. Un véritable coup de poing dans la face.

Carolina Reaper – Morgane Montoriol (Éditions Albin Michel)

J’ai terminé ce mois de mars avec une petite prise de risque, puisque j’ai pu lire Carolina Reaper de Morgane Montoriol. Si j’évoque ce terme, c’est tout simplement parce que le premier roman de l’autrice ne m’avait pas totalement convaincu. L’écriture était franche, aiguisée, parfois vulgaire, mais l’intrigue était bien trop classique à mon goût. Ici, nous sommes face à un très beau coup de coeur de mon côté. La plume de la romancière s’est assagie, elle semble bien plus calme, bien plus maîtrisée et équilibrée, permettant ainsi au récit de gagner en force. Le roman nous parle d’une famille recomposée dysfonctionnelle, perturbée et perturbante, de la vie politique, de magouille en tout genre et de secrets à ne jamais dévoiler. Entre roman noir et véritable drame intime, Carolina Reaper nous tient en haleine de bout en bout, grâce notamment au développement des personnages qui gravitent autour de cette histoire et de la malice de son autrice.


Bien que la situation actuelle soit grave, j’espère de tout coeur que le mois de mars vous apporte de belles choses, de belles lectures, de belles découvertes et beaux moments avec vos proches. Prenez soin de vous, lisez, entrez dans votre bulle si vous en ressentez le besoin.


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1 réponse »

  1. Merci pour la pierre blanche. Le livre de Xavier Massé est commandé. J’ai celui de Nicolas Feuz dans ma pal.
    Merci à toi pour tes avis. 🙏😘

    J’aime

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