Littérature

Brume rouge de Nicolas Feuz : un thriller d’une efficacité redoutable

Après son impressionnant Héresix, Nicolas Feuz revient dans nos librairies dès le 24 février 2022 avec sa nouvelle cuvée se nommant Brume rouge aux Éditions Slatkine & Cie.
L’auteur suisse nous livre ici un thriller court, d’une efficacité redoutable et qui ne devrait pas faire long feu dans les mains des futurs lecteurs. 

La 4eme de couverture

Qui veut tuer Greta Thunberg ? Un tueur en série sévit entre Paris et Genève. Ses victimes ont toutes un point commun, elles se prénomment Greta.
Chargé de l’enquête, le procureur Jemsen est empêtré dans une procédure disciplinaire : il a fait libérer une de ses proches, activiste écologiste.
Très vite, le meurtrier est identifié. Mais son nom correspond à celui d’un petit garçon décédé de longue date. Un assassin fantôme. La traque commence entre France et Suisse.

Brume rouge : un thriller d’une efficacité redoutable

Avec ce roman court, peut-être un peu trop pour certains, Nicolas Feuz va à l’essentiel et ne s’encombre pas de description à rallonge, ce qui confère à Brume rouge une efficacité redoutable. Il faut dire que le romancier suisse ne nous laisse aucun moment de répit et cela passe par un prologue d’une violence incroyable, annonçant ainsi la couleur pour la suite des événements. Cette nouvelle cuvée Feuz se dévore en seulement quelques heures, notamment grâce au rythme que réussit à insuffler l’écrivain avec des chapitres courts, millimétrés aux cordeaux, donnant alors envie de se plonger toujours davantage dans cette course contre la montre.
Si Heresix, le précédent roman de l’auteur, avait placé la barre haute en termes de violence, je dois bien admettre que Brume rouge semble plus calme. Cependant, Nicolas Feuz ne joue pas dans la même cour, on oublie les sévices pour entrer pleinement dans le meurtre de sang-froid, sanglant, vite expédié, à la limite du banal. Aucunement spectaculaires, les mises à mort s’enchaînent et nous laissent tout de même pantois, car l’écrivain ne nous laisse aucunement le temps d’entrer en empathie pour les victimes. 

Si Brume rouge se situe dans la continuité d’autres romans de l’écrivain et que celui-ci comporte quelques allusions à des faits précédents, il pourra tout de même être lu sans que la compréhension globale de l’histoire ne soit gâchée. Nicolas Feuz fait en sorte de laisser ça en fond, pour s’intéresser davantage à ce qu’il se passe sous nos yeux.
Certains auteurs ont compris que l’écologie était un combat de tous les jours et que celui-ci devait s’effectuer dans l’urgence, mettant alors leur récit au service de la cause en jouant sur des personnages en lutte permanente (Impact d’Olivier Norek). D’autres romanciers vont s’en amuser, le détourner pour le rendre divertissant. C’est le cas ici de Nicolas Feuz puisque celui-ci va mettre en scène un tueur en série climatosceptique qui va s’en prendre à toutes les Greta. En nous offrant un personnage dangereux, mais très souvent pathétique, le romancier permet, sans parler réellement d’écologie, de mettre en avant la bêtise de certaines personnes…
Brume rouge s’avère être avant tout un roman ludique, fait pour les amateurs de thriller qui tâche, qui ne s’embourbe pas dans des explications à rallonge et qui joue sur une montée en tension constante. Derrière toute cette envie, il y a aussi quelques incursions dans le passé d’un pays que l’on connaît moins, alors que nous sommes voisins. Nicolas Feuz évoque les conditions de vie de certaines familles isolées, de secrets familiaux, de soucis d’alcool, de placement d’enfants et de certains sévices subis pendant l’enfance, apportant alors son lot de chair de poule et de dégoût. 


Qui dit roman court, dit chronique courte, car il serait bien trop tentant pour moi d’entrer davantage et donc de vous détruire votre lecture. Comme je le disais, le thriller de Nicolas Feuz est mené tambour battant, si bien que l’on ne voit pas arriver les quelques révélations finales qui permettent de remettre l’ensemble de cette lecture en perspective. Brume rouge surprend donc par son rythme intense, par sa radicalité dans certaines mises à mort et par le travail d’orfèvre du romancier au niveau de la narration. C’est un sans-faute que je vous conseille très fortement de découvrir au plus vite. 


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