Le bilan culturel du mois de mars, un 30 avril ? Bon d’accord, j’ai pris un peu de retard…
(En fait, j’avais la flemme)
FOCUS – LITTÉRATURE
Que du feu de Cara Hunter (Éditions Hauteville)

J’ai débuté le mois de mars avec ce thriller d’une efficacité redoutable. Je ne m’attendais pas à grand-chose en commençant et je dois dire que celui-ci m’a pris dans ses filets en seulement quelques pages. Cara Hunter a un talent indéniable pour nous embarquer avec elle dans cette enquête aux multiples rebondissements et à l’intensité dramatique de haut vol. Avec des thématiques dans l’air du temps, l’autrice réussit l’exploit de nous offrir un thriller à la plume prenante et rythmée.
Résine de Anne Riel (Éditions du Seuil)

J’ai pu continuer avec un court roman qui a fini par prendre une place importante dans le TOP de l’année. En effet, Résine de Anne Riel a tout pour plaire aux amateurs de romans noirs, mais aussi à celles et ceux qui apprécie le nature writing, tant l’autrice nous embarque dans un récit aussi sombre que dramatique. Véritable conte macabre, Résine nous offre des personnages inoubliables et d’une fragilité incroyable, tout est là pour nous cueillir et transformer cette lecture en coup de cœur.
Jeux de dupes de Maud Tabachnik (City éditions)

Après une bonne lecture et un coup de foudre, il fallait bien que je tombe sur un beau petit flop. Bon, il faut dire que je suis un peu habitué à cette sensation avec Maud Tabachnik, si bien que j’abandonne avec l’autrice. Jeux de dupes part pourtant avec un concept qui aurait pu nous apporter pas mal de surprise et surtout une prise de risque en termes de cruauté et de violence, afin de nous offrir une analyse de l’âme humaine. Il faut croire que l’autrice avait d’autres idées en tête et autant vous dire qu’elles ne m’ont absolument pas plu. L’écriture n’est pas mauvaise en soi, mais je dois bien admettre que j’en attendais autre chose.
Solitudes de Niko Tackian (Éditions Calmann-Lévy)

Après un flop, autant partir vers quelque chose de différent. C’est dans cette optique que je me suis lancé dans le dernier Niko Tackian et autant vous dire que j’ai bien fait. L’auteur a profité du confinement pour se lancer dans l’écriture de Solitudes et cela se ressent. Tout respire le besoin d’espaces, de grand air et de remise en question. Le roman se dévore, tant tout est là pour nous atteindre. C’est beau, parfois contemplatif, les personnages sont tous très bien développés et pour ne rien gâcher, l’enquête est prenante. Vous l’aurez compris, ce roman m’a particulièrement touché et a su toucher du doigt ce que je recherche depuis quelque temps.
La chasse de Gabriel Bergmoser (Sonatine éditions)

Sans le savoir, j’ai continué dans ma lancée de roman évoquant de grands espaces. La différence ici, c’est que nous ne sommes plus dans la neige envahissante du Vercors, mais dans le bush poussiéreux de l’Australie. L’autre différence, c’est que Gabriel Bergmoser ne nous laisse pas le temps de souffler et de contempler les paysages. Rien n’est laissé au hasard ici et le roman se lit d’une seule traite. La chasse est un roman fiévreux, intense, violent et qui ne laisse pas indifférent. Aussi simple qu’efficace, ce roman vous mettra un bon coup dans la face .
Biotope de David Coulon (Cosmopolis éditions)

On arrive sur LA claque de ce mois de mars et celle-ci est encore sponsorisée par Cosmopolis Éditions. Biotope est le genre de roman hors norme qui nous offre un condensé de violence crasse, en nous mettant le nez dans la merde, tout en nous poussant dans nos retranchements et dans nos convictions. Roman ultime sur la vengeance, David Coulon n’entre jamais dans la facilité avec un récit d’abord énigmatique et qui se termine dans une frénésie insoutenable. Biotope est un roman qui se vit, qui se déguste et qui se digère, mais c’est surtout un roman à découvrir de toute urgence.
Cauchemar de Paul Cleave (Sonatine éditions)

J’ai continué le mois avec une valeur sûre et je n’ai pas été déçu. Cauchemar de Paul Cleave est un roman noir qui ne laisse aucun temps de répit, si bien que je l’ai lu en quelques heures seulement. L’histoire peut paraître simple, mais l’auteur nous plonge dans un récit qui va à cent à l’heure, qui ne lésine pas sur la violence, l’action et la noirceur humaine. On s’attache irrémédiablement à son personnage principal et on en vient à comprendre ses réactions. Finalement, Cauchemar s’avère être un vigilant de grande qualité que je n’oublierai pas de sitôt.
L’île des chamanes de Kim Jay (Matin calme éditions)

J’ai terminé le mois avec une lecture décevante de mon côté avec L’île des chamanes de Kim Jay. Je ne vais pas m’étendre dessus, mais le roman ne m’a offert qu’une partie d’ennui, faute à une écriture que j’ai trouvé trop lourde et sans rythme. Alors cet avis n’est que le mien et je dois bien admettre que le roman a de bons points, mais ils sont passés après les mauvais…
FOCUS – SERIES TV
American Horror Story – 1984
Vous le savez, je suis de moins en moins porté sur les séries TV, mais j’ai succombé à l’appel de cette saison de American Horror Story. Un hommage au slasher des années 80 ? N’en dites plus, je suis de la partie ! Alors, si la saison se dévore en quelques petites heures, je dois bien avouer que celle-ci m’a terriblement déçu. J’ai retrouvé tous les mauvais côtés de Ryan Murphy avec un scénario qui part dans tous les sens, qui n’apportent rien et qui plonge tête la première dans les clichés du genre. Il y a tout de même quelques bonnes idées, comme la réflexion autour de ce retour en grâce des années 😯 et notre goût pour la violence et les tueurs en série. Malheureusement, ça ne fait pas tout et j’ai terminé cette saison dans la douleur…
Charmed (saison 4- saison 5)
Le fil rouge autour du visionnage de l’intégralité de la série Charmed continue avec cette fois-ci un retour sur la quatrième saison, ainsi que sur les premiers épisodes de la cinquième. Difficile de relancer cette série avec une telle fin de saison 3. Si le choc a dû être rude pour les fans de l’époque, celle-ci le reste tout autant aujourd’hui. L’impact est fort et semble prendre le pas sur cette nouvelle saison qui voit son intrigue tourner en rond autour de la relation entre Cole et Phoebe… Le rythme en prend un coup selon moi et cela gâche mon intérêt pour cette histoire. La série a-t-elle le pouvoir pour se relancer ? Réponse le mois prochain.
FOCUS – CINÉMA
BlacKkKlansman de Spike Lee
Il est indéniable que BlacKkKlansman est un excellent long-métrage qui nous glace le sang du début à la fin. Entre biopic et thriller, Spike Lee nous offre son film anti-Trump et celui-ci fonctionne à la perfection jusqu’à son final explosif. Je pense pouvoir dire que ce film restera gravé en moi durant un bon moment, tant tout me paraît parfait : l’histoire en elle-même est tout simplement folle, l’humour qui jalonne les moments de ce récit permet de nous offrir des personnages touchants et cela est accentué par le charisme de tous les acteurs. Dans ce BlacKkKlansman, Spike Lee n’ oublie pas de mettre en parallèle cette histoire avec la montée des extrêmes aux USA… Bref, il ne faut absolument pas passer à côté de ce film, tant il arrive à jouer sur plusieurs fronts pour dénoncer un fait de société dangereux.
Play de Anthony Marciano
Vous avez sans doute vu ce film passer dans de nombreux TOP cinéma de l’année 2020 et je peux comprendre pourquoi. Il est rare qu’un film français réussisse à me paraître aussi pertinent dans le domaine de l’humour, tant celui-ci n’essaie pas de trop en faire. Le procédé de réalisation est vraiment intéressant, puisque le récit nous renvoie obligatoirement dans une certaine nostalgie. Tout est réussi dans ce long-métrage et si je n’ai qu’une chose à en dire, c’est qu’il n’a pas su totalement me marquer. Il faut dire que Play évoque des souvenirs d’enfance, d’adolescence et de jeunes adultes que je n’ai pas eu. Je n’ai pas eu cette bande de potes qui reste soudée tant d’années, je n’ai pas eu cette adolescence, ni cette possibilité de partir en vacances à l’étranger avec ces mêmes amis. Cela reste subjectif, mais c’est ce qui fait que Play ne me restera pas véritablement en mémoire.
Les chatouilles de Andréa Bescond et Eric Métayer
On change de registre avec un long-métrage coup de poing qui en mettra plus d’un au sol. Cela faisait des années qu’on voulait le découvrir avec madame et c’est armé de notre courage que nous avons pu le voir sur OCS. Que dire ? Andréa Bescond nous livre ici sa propre histoire, celle d’une petite fille abusée durant des années par un ami de ses parents… Les chatouilles est le récit de la vérité, de la reconstruction par la thérapie, par la danse, par la destruction. Inutile de préciser que le récit est dur, mais qu’il faut le voir. Vous n’allez pas en ressortir indemne et Les chatouilles restera gravé à jamais dans nos mémoires.
Girl de Lukas Dhont
Avec Girl, on est resté dans le monde de la danse, mais avec la thématique de la transidentité en plus. Il sera difficile pour moi de parler de ce long-métrage, tant j’ai eu du mal à entrer dans le récit. Si Lukas Dhont utilise la danse pour évoquer la destruction du corps de son personnage principal qui vit très mal le fait que sa transition n’aille pas au rythme qu’elle le souhaite. Le réalisateur filme avec brio les scènes de danses, si bien que celles-ci mettent mal à l’aise, notamment lorsqu’il filme en gros plan les pieds meurtris de sa danseuse. Le mal-être de celle-ci est palpable et monte crescendo jusqu’à son final sans concession. Girl nous termine dans tous les sens du terme et on ne peut qu’y repenser après plusieurs jours.
Wonder Woman de Patty Jenkins
On ne va pas se mentir, l’annonce de la Snyder Cut nous a donné envie de (re)voir les films du DCU. On a donc continué avec Wonder Woman qui m’avait laissé un goût mitigé à l’époque. Bon, bon, bon le revisionnage ne m’a pas aidé à revoir mon avis sur ce long-métrage. Wonder Woman souffre de plusieurs soucis comme le manque cruel de rythme et d’intérêt pour ce qu’il raconte. Gal Gadot a beau bien incarné le personnage, je dois bien admettre que celle-ci n’apporte rien de plus malheureusement… Et je ne parle même pas de l’aspect féministe que le long-métrage essaie de nous donner. Heureusement, il y a tout de même quelques beaux plans mettant en avant la figure mythique de Wonder Woman.
Batman V Superman de Zack Snyder
On a fini le mois avec la version longue de Batman V Superman et cela m’a confirmé que c’est vraiment le seul long-métrage du DCU qui m’intéresse… Zack Snyder nous offre un récit d’une ampleur spectaculaire jouant sur des thématiques bien plus profondes qu’on a l’habitude d’avoir dans ce genre depuis quelques années. C’est spectaculaire dans la mise en scène, dans les scènes de combats, mais aussi dans la dramaturgie. Bref, Batman V Superman donne envie de découvrir la Snyder Cut de Justice League.
FOCUS – MUSIQUE
Cryptosis – Bionic Swarm
Eyehagod – A History Of Nomadic Revelator
Catégories :Bilan
Joli point culturel !
J’avoue que je ne connaissais pas Play et si ce n’est pas vraiment mon genre, je pourrais tenter à l’occasion, notamment si le film est disponible sur Netflix ou Prime Video.
Quant à Solitudes, il me tente bien.
Bon mois de mai 🙂
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Biotope, effectivement, une fameuse claque !
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