Bilan

FOCUS CULTURE – JUIN 2021

Je ne vais pas vous mentir, le mois de juin a été celui où j’ai eu le moins envie de lire et donc d’écrire ici… Peu de lecture, mais pas mal de films vus et c’est déjà pas mal !

Je pense que cette baisse de rythme vient sûrement de la réouverture des terrasses, des salles de sport, de la chaleur, mais aussi et surtout d’une fatigue installée chez moi depuis un petit moment. Ça tombe bien, puisque quand vous lirez ceci, je serais en train de profiter du soleil du sud pour me reposer.

FOCUS – LITTÉRATURE

Le neuvième fragment de John Faredes (Éditions Nouvelles Plumes)

J’ai commencé le mois de juin avec la relecture du premier roman de John Faredes, Le neuvième fragment. Si vous êtes nostalgiques des thrillers noirs qui ont émergé dans les années 90 avec Seven ou encore 8mm, vous allez être servis. L’auteur nous plonge dans une enquête et dans un drame familial d’une intensité sans faille. C’est sombre, c’est noir, c’est poisseux et celui-ci nous enfonce de plus en plus dans la violence. Il y a du talent dans les idées, dans la réflexion, dans les influences et dans la plume. Il ne vous reste plus qu’à vous le procurer au plus vite. 

Les yeux fermés de Chris Bohjalian (Le cherche midi éditeur)

J’ai enchaîné directement sur un roman que j’avais mis en pause quelques semaines, alors que l’on m’en avait dit que du bien. C’est regonflé à bloc que je me suis plongé dans Les yeux fermés de Chris Bohjalian et j’en ressors avec un beau coup de cœur. Ne cherchez pas les rebondissements dans ce roman noir, puisque vous n’en aurez pas du tout. L’écriture de l’auteur nous glisse dessus, devient vaporeuse et nous coule dans les veines comme un poison. On veut connaître la vérité, on veut suivre ce récit dramatique autour de la maladie, de la culpabilité et du “deuil”. Chris Bohjalian nous offre un magnifique drame familial qui résonne encore en moi aujourd’hui. 

Parasites de Ben H. Winters (Sonatine éditions)

C’était sans aucun doute le roman dont j’en attendais beaucoup et c’est aussi pour lequel j’ai eu le plus gros flop depuis ce début d’année. La quatrième de couverture m’avait vendu un thriller domestique teinté d’horreur et je n’ai eu qu’un roman qui accumule les clichés pour nous endormir durant plus de 90% du récit. Je n’ai que le final à sauver et c’est bien trop maigre vu le reste de Parasites. Dommage…

Chiens de sang de Karine Giebel (Fleuve éditions)

Une journée à la librairie qui n’en finit pas, un après-midi de match et donc une rue complètement déserte, ingrédient parfait pour se lancer dans un roman de Karine Giebel. Aussitôt lu, aussitôt terminé, tant l’autrice nous plonge dans une chasse à l’Homme intense, violente et sans concession. L’adrénaline de la situation m’a fait tourner les pages à une vitesse folle, tant est si bien que je l’ai dévoré. J’ai tremblé, serré les poings, les dents et j’étais bouffé par la terreur, ainsi que la rage. Chiens de sang est un condensé du talent de l’autrice, si bien que le roman me fait regretter cette perte d’intérêt que j’ai pour l’autrice depuis quelques sorties…

Les soeurs du mal de Alice Clark-Platts (éditions Hauteville)

Je termine le mois avec un thriller psychologique tout en finesse avec de nouveaux un questionnement sur le mal absolu, mais également sur le rôle de l’opinion publique et des médias durant une affaire criminelle de grande ampleur. C’est intelligent, profond, parfaitement dosé, si bien que l’on veut découvrir la vérité sur cette affaire. Aussi troublant, que passionnant, Les soeurs du mal nous pousse à revoir nos opinions sur le paraître. Je termine ce mois de juin avec un joli coup de coeur que je vous recommande de découvrir au plus vite. 

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FOCUS – CINÉMA

Retour à zombieland de Ruben Fleischer

Si le premier volet, Bienvenue à Zombieland, était fun sans pour autant être un bon film, Retour à Zombieland est un mauvais long-métrage sans être fun… Voilà, je pense que je n’ai rien d’autre à ajouter, tant cette séance a été un véritable calvaire pour moi. Je n’ai pas réussi à retrouver cette fraîcheur dans l’humour, les personnages et dans les situations qu’il y avait dans le premier opus. Tout semble poussif, paresseux, tout en ayant l’impression que les acteurs ont été forcés de revenir…

Supergrave de Greg Mottola

Difficile pour moi de comprendre comment ce film n’avait pas pu atterrir entre mes mains durant l’adolescence. Supergrave est sans aucun doute le genre de long-métrage qui aurait pu faire référence dans mon parcours “cinéphile” à l’époque, tant il répondait à tout ce que j’étais au même âge que les personnages. Je remercie l’équipe du podcast We love Tftc et leur invité Driver pour m’avoir donné envie de le découvrir. Entre humour graveleux et situations improbables, le long-métrage régale par sa fraîcheur, son côté irrévérencieux et sa brochette d’acteurs en devenir aussi attachants qu’hilarants. 

Survivance de Jeff Lieberman

On retourne dans l’horreur avec un long-métrage disponible sur la plateforme Shadowz. Survivance est un slasher/survival qui pourra vous rappeler un certain Massacre à la tronçonneuse, mais aussi Délivrance. Pur produit de son époque, le film de Jeff Lieberman joue avec les codes de ces sous-genres avec efficacité, tout en les retournant dans un twist qui apporte de nouveaux dangers. Si le Survivance brille par son aspect naturaliste, il manque tout de même une petite dose de frissons. On ne va pas faire la fine bouche, le film regorge de scènes marquantes et apporte également une nouvelle vision de la victime dans ce genre. Laissez-vous tenter par un petit camping sauvage en pleine montagne. 

New York 1997 de John Carpenter

J’ai profité d’une petite rétrospective John Carpenter sur Arte pour revoir New York 1997. Tout y est encore parfait dans ce long-métrage, tant le réalisateur joue avec de nombreux genres pour mieux nous surprendre. Carpenter nous plonge dans un New York dystopique, délabré avec le plus charismatique des personnages. On suit Snake dans cette course contre la montre tendu, dangereuse et on ne peut que se satisfaire du génie de John Carpenter

His House de Remi Weekes

Retour dans l’horreur avec un long-métrage disponible exclusivement sur Netflix. Si le film avait fait parler de lui à sa sortie, je dois bien admettre qu’il est tombé depuis dans les tréfonds de la plateforme. C’est, sans aucun doute, caractéristique des différentes plateformes et je trouve cela vraiment dommage, tant His House de Remi Weekes mérite bien plus d’éclats. Le réalisateur nous plonge dans l’enfer d’un couple soudannais fuyant leur pays et trouvant refuge en Angleterre. Entre difficultés à s’intégrer, déchirement autour de la culture et surtout le passé et nos erreurs qui finissent par nous rattraper, His House est un brillant film d’horreur psychologique. 

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Enragé de Derrick Borte

Arrivé dans nos salles obscures en août dernier, j’ai eu l’impression qu’Enragé de Derrick Borte n’avait pas fait beaucoup parler de lui. Pourtant, le réalisateur nous apporte un long-métrage que nous ne voyons que très peu souvent ces derniers temps et cela fait du bien. Que l’on soit bien d’accord, Enragé reste un film déjà vu où l’on sait pertinemment où le réalisateur souhaite nous emmener, mais celui-ci le fait particulièrement bien. C’est brutal, violent et nous entraîne dans un road rage furieux. Russell Crowe crève l’écran par sa carrure imposante et nous effraye par sa force et sa folie. Derrick Borte apporte ici un long-métrage qui sent bon les 90’s, tout en s’inspirant du slasher pour mieux nous avoir.

Scream, Scream 2, Scream 3 et Scream 4 de Wes Craven

Autant vous l’avouer de suite, je ne suis pas un immense fan de la saga Scream. Voilà, c’est dit. Si le premier du nom est une véritable révolution dans le sous-genre qu’est le Slasher, avec son introduction dantesque, son côté méta et son tueur iconique, la saga a aussi eu l’effet de l’affaiblir avec pléthore de copies, plus ou moins intéressantes à voir…
Autant dire que la saga Scream reste assez inégale en termes d’efficacité et de réussite. S’ils ont tous quelque chose d’intéressant à défendre, il faut bien avouer que le troisième opus, par exemple, a quelques défauts dans sa logique et dans sa construction, alors que le quatrième, c’est dans sa photographie digne d’un post instagram qu’il perd en efficacité.
Je pense que si je ne porte pas réellement cette saga dans mon cœur, cela vient peut-être du fait que j’ai découvert Scream sur le tard. En tout cas, si vous voulez en entendre plus sur ce sujet, je vous invite à écouter les épisodes du Podcast La Saga. 

8mm de Joel Schumacher

La lecture du roman de John Faredes, Le neuvième fragment, m’a donné envie de replonger dans un souvenir d’adolescence assez vaporeux. C’est ainsi que je me suis lancé dans le visionnage de 8mm de Joel Schumacher avec Nicolas Cage et Joaquin Phoenix. Le réalisateur nous plonge dans une enquête relativement sombre et poisseuse pour mieux nous prendre dans ses filets. Dès lors, c’est cette sensation de tomber toujours plus loin dans la crasse humaine qui arrive à nous… Si le long-métrage peut s’inscrire dans une tendance “à la seven”, 8mm réussit tout de même à se démarquer par son casting efficace et un propos marquant au fer rouge. 

The Babysitter Killer Queen de McG

Dans le genre “bigger and louder”, je pense que The Babysitter Killer Queen de McG pourrait se poser comme mètre étalon de la connerie. Si le premier The Babysitter m’avait particulièrement plu à l’époque de sa sortie sur Netflix, je ne peux pas en dire autant de sa suite. Le réalisateur avait fait fort avec un concept fun qui reprenait les codes du cinéma horrifique et plus particulièrement du slasher, home alone et du satanisme, je dois bien admettre qu’ici très peu de chose fonctionnent. Que ce soit l’humour qui retombe très souvent à plat, le “gore” mal exploité et les prises de risques artistiques, parfois douteuses, The Babysitter Killer Queen peine à convaincre…

FOCUS – PODCAST

  • La Saga – Scream, Scream 2 et Scream 3
  • Culture 2000 – La movida
  • France Inter – Les chemins de la philosophie : Stephen King, anatomie de l’horreur à l’écran en quatre parties
  • Discordia – La saga Saw
  • Heavystériques – Les orgas
  • Parlons péloches – Le film de claustration

FOCUS – MUSIQUE

POGO CAR CRASH CONTROL – LIVE SESSION – HELLFEST FROM HOME 2021

JINJER – LIVE SESSION – HELLFEST FROM HOME

Et voilà, le mois de juin touche à sa fin. J’espère que celui-ci a été prolifique pour vous et que vous avez passé de bons moments. En tout cas, je vous souhaite de profiter du mois de juillet qui s’ouvre à vous. Prenez un peu le soleil, voyez vos amis, votre famille, lisez, mangez et buvez avec modération.
Je ne sais pas encore si je serais énormément présent ici en juillet et en août. Je vais voir pour m’organiser et avoir un rythme régulier, mais sans trop en faire à la dernière minute, histoire de vous proposer quelques lectures pour vos vacances. 

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2 réponses »

  1. Un beau bilan culturel !
    Ce que tu dis de Les yeux fermés de Chris est très tentant.
    Quant à Scream, j’adorais la franchise ado. Je pense la regarder de nouveau à l’occasion en espérant que ça n’ait pas trop mal vieilli…
    Bon mois de juillet 🙂

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