Coup de coeur

Les sœurs du mal d’Alice Clark-Platts: captivant

Les sœurs du mal d’Alice Clark-Platts est le genre de roman que l’on voit passer en grand format lors de sa sortie et qu’on laisse de côté, de peur de ne pas aimer. Et puis, c’est le genre de roman qui fait parler de lui, sans pour autant en faire LE best-seller de l’année, mais qui déchaîne tout de même les opinions.
J’ai profité de sa sortie récente en poche aux Éditions Hauteville, dans la collection Suspense, pour me lancer dans ce thriller psychologique des plus captivants. 

La 4eme de couverture

1997, dans une petite ville d’Angleterre. Une fillette est sauvagement assassinée après avoir été torturée par Lila et Rose Bowman, respectivement âgée de dix et six ans. L’affaire défraye la chronique et les deux sœurs la une de la presse à scandale. Si Lila est jugée coupable de meurtre, Rose, trop jeune pour répondre de ses actes, est remise en liberté sous une autre identité.

Près de vingt ans plus tard, alors que Lila est toujours derrière les barreaux, sa sœur passe des vacances dans le Devon avec son compagnon. Quand une fillette disparaît de l’hôtel où elle réside, elle redoute que sa véritable identité soit révélée, car elle risque fort de devenir le suspect numéro un…

Les soeurs du mal : captivant

Qu’on se le dise, Les sœurs du mal est un roman qui vous tiendra en haleine par son histoire, son suspense, mais également par la plume de son autrice. Le récit nous entraîne dans une spirale familiale, médiatique et judiciaire autour d’une vieille affaire de meurtre qui refait surface sous nos yeux. Partant d’un fait divers qui s’est réellement passé et qui a défrayé la chronique en Angleterre, Alice Clark-Platts tisse sa toile pour mieux nous bloquer et nous plonger dans ce thriller psychologique aussi intelligent que troublant.
La mention “inspirée d’une histoire vraie” avait tout pour me faire fuir et pourtant. L’autrice s’empare de cette histoire sordide, afin de l’exploiter à sa façon et sans entrer dans un manichéisme qui aurait pu perdre son lecteur. La romancière joue sur tous les tableaux pour que nous plongions corps et âme dans cette histoire. Le rythme est troublant, lancinant et s’insinuant en nous comme un véritable poison. On se prend au jeu, on se fait prendre par la malice de son autrice et on tombe dans le panneau…
Les sœurs du mal s’articule comme un véritable thriller psychologique, classique dans son style, mais extrêmement fourni dans ses thématiques et dans ce qu’Alice Clark-Platts nous propose. La romancière joue sur les apparences pour mieux nous duper et c’est en cela que le roman se démarque des autres.

Les sœurs du mal représente bien plus que le simple thriller psychologique. C’est avant tout un drame d’une intensité palpable, que ce soit en termes d’émotion ou de violence. L’autrice joue donc sur les apparences, sur l’effet de meute, mais également sur les aprioris que l’on peut avoir sur les gens. Alice Clark-Platts s’empare du meurtre du jeune James Bulger datant de 1993, pour le transformer et pour nous plonger dans la frénésie d’une enquête qui s’est précipitée pour trouver le coupable idéal. La romancière nous montre toute la folie de l’opinion publique, des médias, mettant au piloris un coupable tout désigné. C’est dans tout cela que Les sœurs du mal offre une vision parfaite du système judiciaire, qu’il soit anglais ou non. On se met tous à la place des familles de victimes, l’envie de vendetta est là, on arrive à comprendre leur sentiment et Alice Clark-Platts nous transforme immédiatement comme cette foule assoiffée de sang, de justice.
Je n’exagère pas en disant que ce roman est brillant de par son analyse de ces cas qui déchaînent les foules et de par sa construction qui fait que nous entrons nous-même dans cette danse, quitte à être fourvoyé.


Vous l’aurez compris, Les sœurs du mal est une très belle révélation pour moi et je suis impatient d’en lire plus. Alice Clark-Platts offre un thriller psychologique à la fois intelligent et facile d’accès, ce qui en fait, à mes yeux, un des meilleurs récits à découvrir cet été. Laissez-vous prendre dans cette tourmente et vous m’en direz des nouvelles. 

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