Olivier Bal avait fait une entrée fracassante dans ma vie de lecteur en 2019 avec son diptyque regroupant tout ce que j’aime dans l’univers fantastique.
Aujourd’hui, l’auteur revient chez XO Éditions avec son nouveau roman envoûtant, L’affaire Clara Miller, dont voici mon avis.
La 4eme de couverture
Son cadavre est remonté, comme celui d’autres femmes, à la surface de l’eau. Six au total… Là-bas, dans les forêts du New Hampshire, le lieu maudit porte un nom : le lac aux suicidées.
Clara Miller était journaliste. Comme Paul Green, le reporter du Globe qui débarque sur l’affaire. Il avait connu Clara étudiante, et ne croit pas un instant à la thèse du suicide.
Un homme l’intrigue : Mike Stilth, l’immense rock star retranchée à quelques kilomètres de là, à Lost Lakes, dans un manoir transformé en forteresse.
L’artiste y vit entouré d’une poignée de fidèles, dont Joan Harlow, redoutable attachée de presse qui veille sur son intimité et se bat comme une lionne dès que l’empire Stilth est attaqué.
Mais Paul, lui, a tout son temps. Dans sa vieille Ford déglinguée, il tourne inlassablement autour du domaine. Avec cette question : et si, du manoir, la route menait directement au lac ?
L’affaire Clara Miller : roman envoûtant
Avant de commencer cette chronique, j’aimerai vous faire part d’une chose qui me trotte dans la tête depuis que j’ai refermé ce roman. Il est indéniable que L’affaire Clara Miller m’a envoûté de toute part et je ne sais pas comment lui rendre un hommage à sa juste mesure. C’est toujours compliqué de parler d’une oeuvre, quelle qu’elle soit, sans en dénaturer le propos et ce qu’on a pu y ressentir. Les mots, l’ambiance générale et les personnages d’Olivier Bal m’ont subjugué au point où je me dis que je n’ai pas voulu que cette histoire se termine.
En ces quelques mots, vous aurez compris que le nouveau roman de l’auteur paru chez XO Éditions est un gros coup de coeur et surtout le genre d’histoire qui va m’accompagner pendant de longs moments. Olivier Bal m’avait prévenu, L’affaire Clara Miller est bien différent de ce qu’il avait pu proposer avec son dytique précédents (Les Limbes / Le maître des Limbes) et pourtant, il y a quelques points communs dans ces trois romans. Celui du sens du rythme et de l’invitation dans un nouvel univers, charmeur, envoûtant, dangereux. On troque le monde des rêves et du fantastique, pour une réalité plus brute, tout aussi sombre et toujours aussi passionnante. La plume de l’auteur, quant à elle, ne change pas. Il y a toujours cette envie, ce besoin de nous entraîner lentement dans son univers, afin que l’on se sente piégé à l’intérieur de cette histoire. Je peux vous dire que tout cela fonctionne. On lit les premières pages, l’intrigue se met en place tout doucement, mais il y a ce besoin, cette envie de percer le mystère qui intervient et il est trop tard. On lit sans pause jusqu’au dénouement final d’une intensité, d’une dramaturgie parfaite.

Parce que L’affaire Clara Miller n’est pas qu’un simple polar. C’est bien plus que ça. C’est un mélange parfait de ce genre avec celui du drame qu’il soit familial ou plus personnel. Olivier Bal joue avec les différentes époques pour nous faire voyager dans cette dramaturgie implacable. On suit les différents protagonistes dans leurs relations, leur évolution respective sur une assez longue durée. Le manoir de Lost Lakes appartenant à la grande star Mike Stilth va vous hanter lors de vos nuits. Le mystère reste entier. On est à la fois fasciné et paniqué par cet endroit, par ses codes, son fonctionnement mis en place par cet homme qui cherche à fuir coûte que coûte la civilisation, la folie de l’Homme, les maladies et toute forme de contact. Dans cet endroit qui grouille de garde, d’Homme de main et de servant(e)s, se trouve deux jeunes enfants qui vivent dans une prison dorée…
Il est indéniable que vous allez vous attacher à Noah et Eva dans cette histoire. En tout cas, Olivier Bal fait en sorte de vous offrir des personnages incroyablement forts, touchants et réels. De l’empathie, vous allez en ressortir pour bon nombre d’entre eux, que ce soit pour les paparazzis, les journalistes, du moins pour Paul Green et pour Mike Stilth. Plus on avance dans cette histoire, plus les pièces du puzzle s’offrent à nous et plus le vernis commence à éclater tout autour de ces personnages, de ce manoir si imposant. Si les événements ne surprennent pas autant qu’on l’aurait espéré, ce sont les personnages qui permettent à L’affaire Clara Miller d’en faire un grand roman qui nous parle de la célébrité, de cette recherche de la vérité, de l’amour, de l’enfance (celle qui grandit trop vite) et sur notre destiné. Ce roman n’est qu’un reflet de la nature humaine, de nos erreurs de parcours, de nos réussites, de nos joies, de nos peines et de nos peurs. C’est sombre, intense, difficile par moment, mais avec quelques moments de bonheur. Ce roman, c’est le reflet de la vie.
La conclusion de L’affaire Clara Miller de Olivier Bal arrive et une drôle de sensation s’offre à nous. Celle de se sentir soulagé, de sourire pour certains personnages, mais aussi de ressentir une certaine tristesse pour eux, pour tout ce qu’ils ont vécu dans cette histoire. Ce roman fait la part belle aux personnages et on a cette envie de les revoir dans une autre vie, de savoir ce qu’ils sont devenus par la suite. On a envie de les suivre, de les aider, de ne jamais les quitter. Refermer ce roman est difficile, mais il faut absolument que vous le lisiez pour comprendre. C’est un conseil que je vous donne.
Catégories :Coup de coeur, Littérature, Thriller/Polar
Tu donnes envie de s’y plonger immédiatement !
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Il n’y a plus qu’à attendre la fin du confinement alors :p
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😏
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