Littérature

Les poupées d’Alexis Laipsker : une réussite

Il y a des auteurs comme ça que nous voyons passer régulièrement sur les réseaux sociaux et dont on n’a jamais franchi le pas de la découverte. C’était le cas ici avec Alexis Laipsker. J’ai donc profité des Quais du Polar à Lyon en avril dernier pour rencontrer le romancier et lui prendre ce roman, Les poupées, publié aux Éditions Michel Lafon et disponible depuis au format poche aux Éditions Pocket. Occasion parfaite pour moi de revenir sur une belle réussite du thriller français. 

La 4eme de couverture 

 » Ils diront que je suis fou. Que je tue pour jouer.

Vous seuls connaîtrez mon secret. Mais êtes-vous prêts ?

Jouez avec moi ! « 

Une voyante en crise.

Un flic bourru comme on n’en fait plus.

Une jeune psy à qui on ne la fait pas.

Une série de meurtres à la mise en scène macabre.

Une course contre la montre terrifiante.

Les poupées : une réussite

Autant dire que ce premier pas dans le monde d’Alexis Laipsker est une belle réussite. Le romancier nous entraîne dans une enquête captivante, troublante et le tout dans un rythme endiablé. Celui-ci ne laisse aucun moment de répit, tant on se retrouve à tourner les pages de façon hypnotique. Il faut dire que Les poupées fait dans l’efficacité et dans l’effet de surprise, en installant un suspens insoutenable à coup de retournement de situation à chaque fin de chapitre. Mais aussi avec un individu qui nous livre ses pensées, parfois violentes, dans un carnet. Avouez qu’il y a de quoi être pris dans l’intrigue avec une narration comme celle-ci.
Dans tous les cas, le romancier ne lésine pas sur la noirceur humaine et sur certaines descriptions, si bien que notre côté lecteur voyeur en a pour son argent. Le romancier nous plonge dans la folie, dans la paranoïa et dans le stress de l’enquête avec une facilité déconcertante. 

Alexis Laipsker va alors jouer avec une temporalité qui se divise en trois segments et notre mission sera de comprendre comment celles-ci vont finir par se regrouper. C’est captivé que l’on se lance dans cette enquête. Découverte d’un charnier dans une église abandonnée, un malade qui semble passer inaperçu sur le territoire français, une équipe qui s’épuise sur les mauvaises pistes et une jeune femme, voyante, qui semble avoir vu quelqu’un.
Avec Les poupées, c’est tout un cours sur la narration et sur le rythme qui nous est offert par le romancier. Celui-ci joue avec nous, avec nos attentes, nos nerfs, et ce, jusqu’au point final. Bien que le dénouement peut sembler facile, dans le sens où ce n’est pas la première fois qu’on le rencontre, mais celui-ci reste terriblement bien maîtrisé. L’effet de surprise peut fonctionner et cela enfonce le clou dans la noirceur du récit. 

Une première enquête qui en appelle d’autres

L’autre force de ce roman d’Alexis Laipsker réside dans l’apparition des deux personnages principaux. Autant dire que l’on s’attache très rapidement à ce duo que tout oppose, mais qui réussira à créer une équipe de choc. Entre l’inspecteur de police bourru, nerveux, à l’ancienne, qui veut tout pour la veille et que l’on surnomme le cow-boy et cette jeune psychologue, menthe à l’eau, qui ne se laisse pas faire et qui fait preuve d’une grande intelligence, le romancier nous offre une première enquête qui en appelle d’autres.
On s’amuse des pics que les deux s’envoient à longueur de journée et on reste scotché à la force d’analyse des deux réunies.

Les poupées, c’est une écriture qui va à l’essentiel. Si bien que l’on apprend certaines choses à propos des personnages au travers d’une conversation anodine. On apprend à les connaître tranquillement et pourtant la sensation de les suivre depuis des années se fait ressentir. On peut dire qu’Alexis Laipsker sait y faire, puisque nous terminons ce roman avec une boule au ventre et cette envie de retrouver au plus vite ce duo dans une saga à la Sharko et Hennebelle. 


En bref, Les poupées d’Alexis Laipsker est une réussite de toute part

Vous l’aurez compris, cette découverte d’Alexis Laipsker m’a énormément plu. J’ai découvert une plume efficace, qui va à l’essentiel, sans pour autant être simpliste. Le romancier nous plonge directement dans son enquête grâce à un rythme effréné. On tourne les pages avec avidités, on essaie de comprendre, de faire le lien et la surprise arrive. C’est sombre, malin, et ce, avec des personnages que l’on veut suivre jusqu’au bout. Une réussite, je vous dis ! 


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