Véritable révélation de ces dernières années dans la sphère du polar et du thriller français, Alexis Laipsker revient avec un nouveau roman et il a bien l’intention de prouver aux lecteurs qu’il a bien sa place parmi les grands noms. Avec D’entre les morts, publié aux Éditions Michel Lafon, le romancier nous immerge, une nouvelle fois, dans les méandres du cerveau humain avec un roman qui se joue de nous jusqu’au tout dernier moment. Alexis livre un véritable Page turner que vous n’allez pas vouloir quitter de sitôt. 

La 4eme de couverture

Toutes ces femmes mortes.
C’était à cause d’Elle.
C’était pour Elle qu’il faisait ça.
Pour qu’Elle vive.
Pour qu’Elle revive.
Pour qu’Elle revienne… d’entre les morts.

D’entre les morts : un véritable Page turner

On le sait en commençant un roman d’Alexis Laipsker, on prend le risque de mettre de côté sa vie sociale durant quelques heures. Autant vous dire que c’est ce qu’il sait passer de mon côté. Le rouleau compresseur a agît sur ma personne et il était tout bonnement impossible pour moi de mettre en pause ce roman. D’entre les morts nous prend dans ses filets dès les premières pages, d’autant plus que le romancier sadique s’amuse à débuter par la fin de son histoire. Le drame est là, le choc aussi, on veut tout de suite en savoir plus et on comprend très vite qu’Alexis Laipsker souhaite tout simplement jouer avec son lecteur. Nous sommes les souris de cet auteur qui prend un malin plaisir à nous faire attendre, à nous offrir des pistes, des retournements de situation à chaque chapitre, mais dont il ne donnera la solution que plusieurs pages après. Un véritable sadique je vous dis. 

D’entre les morts nous agrippe de par son enquête, ses thématiques et les découvertes saisissantes que l’on fera. Le romancier nous perd et ne permet pas au lecteur de comprendre réellement où celui-ci souhaite nous emmener. On se laisse prendre au jeu, on tourne les pages avec avidité et on suit cette enquête avec cette farouche envie de mettre en lumière la solution avant tout le monde. Sauf que D’entre les morts est le genre de roman policier aux multiples couches et que tout est fait pour nous rendre chèvre. 

Alexis Laipsker nous immerge une nouvelle fois dans les méandres du cerveau humain et dans des cas rares qui assurent le spectacle. On suit ainsi les théories de son personnage Menthe à l’eau avec grand intérêt, alors que l’enquête apporte un côté peu rationnel qui nous pousse à la réflexion. On en vient vraiment à croire aux fantômes et je pense que c’était le but recherché par Alexis Laipsker. 
D’entre les morts joue avec nos nerfs avec son rythme narratif et sa construction, mais aussi par ces quelques scènes où le romancier joue avec cette peur d’être épié, d’être suivi et de ne jamais se sentir seul dans sa maison. L’effet fonctionne à la perfection et apporte son petit lot d’adrénaline durant la lecture. 

Vous l’aurez compris, le rythme de ce roman se veut intense et le romancier ne lésine pas sur les chapitres ultra-courts et sur les révélations saisissantes. Cependant, la force D’entre les morts réside bien évidemment dans le duo que forment le Cow-Boy et Menthe à l’eau. On suit les deux personnages avec toujours autant de plaisir et d’intérêt, bien qu’Alexis Laipsker mette un peu moins l’accent sur la psyché de ses personnages. Mais ce n’est pas pour autant que l’on boude notre plaisir, surtout lorsque nos deux personnages s’affrontent, se lancent des pics et quand l’un pousse l’autre dans ses retranchements. Le duo est toujours aussi drôle, frais, permettant d’avoir une soupape dans cette histoire sordide et on ne veut les quitter pour rien au monde. 

En bref, D’entre les morts d’Alexis Laipsker a tout pour plaire aux lecteurs de polar et de thriller

Vous l’aurez compris, cette nouvelle incursion dans l’univers d’Alexis Laipsker est encore une totale réussite. En ayant littéralement dévoré D’entre les morts en une petite journée, je peux affirmer que nous sommes face à un véritable page turner et que celui-ci va vous entraîner jusqu’au bout de la nuit avec son enquête mystérieuse. On plonge corps et âme dans cette histoire et le romancier s’amuse avec nous, entre frustration et tension. Que dire de plus ? Rien. Enfin si, n’hésitez pas à aller en librairie pour vous offrir ce roman et de partager quelques heures avec le Cow-Boy et Menthe à l’eau.