Coup de coeur

Je pensais t’épargner de Pétronille Rostagnat : noir, c’est noir

Que c’est bon de découvrir un auteur ou une autrice et de tomber immédiatement sous le charme de sa plume ! 

C’est ce qui m’est arrivé avec Je pensais t’épargner, le dernier roman de Pétronille Rostagnat, publié aux Éditions Marabout

Pour les amateurs de thriller psychologique, d’enquête violente autour de la violence et de la famille. Noir, c’est noir. 

La 4eme de couverture

« L’heure de la punition avait sonné. La porte de sa prison s’ouvrirait bientôt, révélant ses pires craintes. »

Une fillette est trouvée morte dans le coffre d’une automobile. Le père, accusé de maltraitance par son épouse, est soupçonné du crime. Très vite, la commandante Laroche, qui dirige l’enquête, réalise que l’affaire est loin d’être simple. Surtout lorsque l’avocate Pauline Carrel se saisit du dossier. Un quête de la vérité qui va confronter les enquêteurs aux tabous les plus redoutés.

Un thriller sous haute tension.

Je pensais t’épargner : noir, c’est noir

Pétronille Rostagnat vous attrape d’emblée avec un prologue qui tape là où ça fait mal. Impossible de reposer le livre, nous sommes pris dans le piège de l’autrice. Ces quelques pages nous donnent la sensation d’entrer dans un roman noir, couleur encre, si bien que notre curiosité s’éveille automatiquement. Ce n’est d’ailleurs pas le reste du récit qui nous fera ressentir le contraire, puisque l’autrice nous plonge dans une enquête incroyablement forte, rythmée et surtout particulièrement sombre.
Pétronille Rostagnat apporte une certaine élégance dans cette noirceur ambiante. Mettant la femme sur le devant de la scène, l’autrice nous permet de suivre une commandante de brigade, ainsi qu’une jeune avocate aux dents longues, cachant un noir secret. La plume de l’autrice apporte indéniablement quelque chose de plus dans le monde littéraire français. Jouant sur un contre-pied parfait pour nous faire comprendre toute l’horreur qui se trame. La romancière ne nous cache rien, au contraire. Je pensais t’épargner est le genre de roman qui fait dans le brut, mais Pétronille Rostagnat apporte quelques thématiques que l’on voit rarement dans la vie personnelle des personnages.

Comme je vous l’ai dit, le roman est sombre et ne laissera personne indifférent. Je ne vais cependant pas aller plus loin dans l’analyse, sous peine de tout vous dévoiler. Je dirais seulement que la romancière s’aventure vers quelque chose que l’on voit assez rarement au travers de violences intra-familiales. Je pensais t’épargner est le genre de roman qui prend aux tripes, tant les actions sont à la fois bouleversantes et horribles. C’est tout un jeu de duperie qui s’ouvre à nous et Pétronille Rostagnat nous invite à la suivre dans cette enquête, à nous faire notre propre hypothèse, quitte à se tromper. Attention, les apparences sont parfois trompeuses !
Si la thématique principale baigne dans une noirceur couleur encre, les autres aspects ne sont pas en reste pour autant. L’autrice nous offre tout un panel de personnages à la psychologie recherchée et poussée. C’est tout un univers palpable qui s’ouvre à nous et on ne peut que s’attacher à eux. La vie ne fait pas de cadeaux et de terribles secrets nous seront dévoilés au fur et à mesure de l’enquête.
Je pensais t’épargner s’avère être un roman qui se vit, qui se ressent et tout cela sera confirmé par le final mis en place par Pétronille Rostagnat. On termine cette histoire en pensant avoir toutes les clefs. On tourne les dernières pages et on se rend compte que l’autrice n’en avait pas fini avec nous. Une révélation arrive, assourdissante et le titre du roman prend tout son sens. Il est maintenant trop tard, nous sommes sonnés… Du grand art, tout simplement. 


Pas la peine de vous faire un dessin, vous aurez compris que Je pensais t’épargner est une jolie découverte que je vous invite fortement à faire ! Il ne me reste plus qu’à me procurer les quatre précédents romans pour rattraper mon retard sur cette autrice qui mérite d’être mise en lumière ! 

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