Coup de coeur

Et chaque fois, mourir un peu de Karine Giebel : un drame incroyable

couverture roman Et chaque fois, mourir un peu de Karine Giebel

L’arrivée d’un nouveau roman de Karine Giebel en librairie sonne toujours comme un événement pour l’amateur de roman noir et ou de thriller psychologique. La sortie de Et chaque fois, mourir un peu aux Éditions Récamier ne fait pas exception à la règle et autant vous dire que celui-ci va faire sensation auprès des lecteurs.

La 4eme de couverture

Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde.
De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l’Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l’égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit.
Poussé par l’adrénaline, par un courage hors du commun et par l’envie de sauver ceux que le monde oublie,
Grégory prend de plus en plus de risques.
Jusqu’au risque de trop. Jusqu’au drame…
Ne pas flancher, ne pas s’effondrer. Ne pas perdre la raison.
Choisir.
Sauver cette jeune fille, condamner cet adolescent. Soigner ce quadragénaire, laisser mourir cet enfant.
Choisir.
Endurer les suppliques d’une mère, d’un père.
Certains tombent à genoux devant lui, comme s’il était Dieu.
Choisir.
Tenter de sauver cette femme. Sacrifier sa petite fille qui n’a que peu de chances de survivre à ses blessures.
Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu.

Et chaque fois, mourir un peu : la puissance Karine Giebel

Que l’on commence ce roman ou qu’on le termine, on ne peut se dire qu’une chose : Il n’y a que Karine Giebel pour nous offrir un roman noir aussi fort, aussi intense et qui nous prend dans ses filets immédiatement. On le sait, la romancière va nous faire mal, nous remuer, nous questionner, nous ouvrir les yeux sur les horreurs du monde et pourtant, on plonge corps et âme dans chacune de ses lectures. Et chaque fois, mourir un peu entre parfaitement dans cette catégorie, tant on dévore cette histoire la boule au ventre, la gorge nouée, les poings serrés et les larmes aux yeux. La frustration sera aussi de mise dans cette découverte, puisque si la fin se dessine bien avant qu’elle n’arrive, celle-ci n’en reste pas moins impactante et nous pousse à vouloir la suite très rapidement, alors qu’il faudra patienter jusqu’en octobre. 

Qu’on se le dise, Et chaque fois, mourir un peu est bien un roman de Karine Giebel. Que ce soit dans sa forme si reconnaissable, que dans son fond qui est d’une minutie incroyable. La romancière nous immerge totalement dans le quotidien du personnage de Grégory et dans sa vocation, sa drogue et son fardeau. On entre dans la peau de cet homme tiraillé entre son devoir de père, de mari et celui de vouloir aider celles et ceux qui sont dans la souffrance et dans la peur, quitte à s’oublier soi-même.
Comme à l’accoutumé, la romancière use de répétitions et de phrases courtes pour nous faire comprendre tout ce que le personnage doit endurer, pour que l’on s’imprègne de sa souffrance, de celle des autres, de la folie qui s’insinue en lui, en nous, comme du poison. Et chaque fois, mourir un peu est un roman qui ne laisse pas une seule seconde de répit. On ne respire plus, on finit par subir les assauts de l’horreur et on essaye de s’accrocher aux quelques lueurs d’espoir qui ressortent de cette histoire.

Et chaque fois, mourir un peu : un drame incroyable

On oublie l’aspect thriller, pour plonger directement dans le bain du drame social à tendance roman noir. Vous l’aurez compris, Et chaque fois, mourir un peu de Karine Giebel est le genre de roman que l’on n’est pas prêt d’oublier et qui laisse une profonde marque dans notre esprit et dans notre cœur. Dans ce récit, la romancière nous offre la possibilité de suivre le parcours d’un infirmier de la Croix-Rouge qui part sur les nombreux conflits ou autres catastrophes dans le monde entier. Elle nous questionne alors sur la question du dévouement, du sacrifice et de la résistance face aux horreurs auxquels ces hommes et ces femmes font face au quotidien. Parce qu’on ne va pas se mentir, la vie n’est pas rose pour eux et pour les personnes qu’ils soignent…

Karine Giebel nous immerge en Serbie, en Afghanistan, au Rwanda et dans d’autres lieux. À chaque fois, nous découvrons l’horreur, la folie des Hommes pour asservir et la violence qui en émane. Il faudra avoir le cœur bien accroché pour réussir à lire les descriptions de la romancière, pour ouvrir les yeux devant ce cauchemar qui n’en finit plus, d’autant plus lorsque Et chaque fois, mourir un peu résonne aussi fortement dans l’actualité géopolitique. On découvre des soignants qui sont exposés à tout cela et qui doivent soigner les traumas physiques et psychologiques des patients, des victimes des conflits. Ils doivent faire des choix, sacrifier des vies pour en sauver d’autres, prendre des risques pour aider des personnes dans le besoin et survivre par la suite avec tout ce qu’ils ont dans leur tête.

En bref, Et chaque fois, mourir un peu de Karine Giebel est un roman sensationnel

Vous l’aurez compris, la romancière m’a conquis avec son roman noir, son drame social et psychologique profondément humain. On explore la folie des Hommes et le courage de ces personnes de l’ombre. On s’imprègne de l’horreur des conflits, des visions qu’ils nous offrent et on finit par lire ce roman d’une traite. Karine Giebel fait un retour fracassant dans la sphère du roman noir français et il est impossible de passer à côté de ce roman si puissant. Et chaque fois, mourir un peu est à retrouver chez votre libraire ! Vivement la suite. 

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2 réponses »

  1. Arggg 😍. Comment tu nous balances ça. On dirait une distribution de scuds.

    Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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