Littérature

Le huitième détective d’Alex Pavesi : ouvrez l’œil et le bon

Et si écrire un roman policier était aussi simple qu’une recette pâtissière ? C’est que tente de nous prouver l’auteur Alex Pavesi dans son roman Le huitième détective publié chez City Éditions

Attention, ouvrez l’œil et le bon pour découvrir ce qui se trame dans cette histoire. 

La 4eme de couverture

Après avoir publié un brillant recueil d’histoires policières, Grant McAllister a cessé d’écrire. C’était il y a trente ans. Il vit désormais au cœur d’une petite île de Méditerranée, reclus et solitaire. Tout change lorsque Julia, une ambitieuse éditrice, frappe à sa porte. La jeune femme souhaite republier ses histoires sanglantes, tout en leur donnant un coup de jeune. Commence alors un face à face intense avec l’écrivain, ancien professeur de mathématiques et esprit à la logique implacable. Mais, plus Julia avance dans son travail, plus elle doute et s’interroge : dans ces pages, il y a trop d’incohérences. Et s’il s’agissait d’indices faisant référence à un véritable meurtre ? Pour percer les secrets dissimulés dans ces lignes, la jeune femme va devoir affronter un adversaire aussi brillant que redoutable…

Le huitième détective : ouvrez l’oeil et le bon

Je ne m’attendais à rien et je suis quand même déçu. Voilà qui pourrait résumer à la perfection ce que j’ai pu ressentir lors de cette lecture. Enfin, ce serait un peu mentir puisque Le huitième détective d’Alex Pavesi est vendu comme un best-seller mondial, mais aussi comme un roman policier brillant. Il y a même Sarah Pinborough qui aurait dit : “Un livre tellement intelligent que même Agatha Christie tirerait son chapeau à l’auteur !”, plutôt malin de faire parler une morte… Pourtant, je sais pertinemment qu’il ne faut pas se fier à tout ce marketing qui entoure la sortie d’un roman. Je le sais, mais je me suis quand même fait avoir.
Bon soyons clair, Le huitième détective a tout de même ce qu’il faut, là où il faut, pour maintenir la curiosité de son lecteur. Déjà, il faut souligner le fait que l’auteur joue sur sa forme pour nous surprendre, puisque celui-ci va nous offrir un face-à-face intéressant entre un vieil auteur, Grant McAllister, et une éditrice, Julia, qui souhaite remettre l’auteur au goût du jour. Cet entretien sera entrecoupé de plusieurs nouvelles nous permettant de nous exercer au métier d’enquêteur, mais aussi de relecteur, afin de distinguer quelques erreurs, quelques coquilles et d’autres précisions. 

L’idée est bonne, le style l’est tout autant et Alex Pavesi nous offre un parfait manuel du roman policier. Le personnage de Grant McAllister évoque ce genre comme un problème mathématique qu’il suffit de régler, afin de pouvoir sortir une histoire sans accroc. C’est simple comme bonjour, comme une bonne vieille recette de gâteau au yaourt. Là où le bât blesse, c’est que cette vision du roman policier ne m’intéresse pas, ne me procure aucun frisson, détruit toute envie de divertissement et c’est ce que j’ai fini par ressentir dans ce roman. Le huitième passager a failli me tomber des mains à de nombreuses reprises, si bien que je ne voyais pas l’intérêt de ce roman, ainsi que sa finalité…
Alex Pavesi finit par se rattraper dans son dernier quart en nous offrant une fin qui prend tout son sens. Bon, ce n’est pas non plus une fin qui m’a donné envie de tout relire en ayant l’idée en tête (je suis pas venu ici pour souffrir ok !). Autant être honnête, ce roman pourrait totalement plaire à celles et ceux qui sont avides de trouver le moindre petit indice, car il faudra ouvrir l’œil et le bon dans ce roman, surtout maintenant que vous êtes au courant de la “supercherie” de cette histoire. 


Je ne vais pas m’étendre davantage sur ce roman et vous aurez compris que Le huitième détective ne fera pas date dans mon parcours de mordu de thrillers et autres romans noirs. Laissez-vous tenter, si l’idée vous parle, sinon passez votre chemin…

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