Coup de coeur

L’horreur de Kill Creek de Scott Thomas : par un fan, pour les fans

Il y a quatre hommes et deux femmes qui vont dans une maison réputée hantée pour la soirée d’Halloween et puis… Ce début aurait pu être une simple blague à raconter au coin du feu, mais non. Ce roman représente bien plus que cela et je vais vous dire pourquoi. 

Plongeon direct dans le frisson avec L’horreur de Kill Creek de Scott Thomas, un roman horrifique écrit par un fan, pour les fans, publié aux éditions Bragelonne

La 4eme de couverture

Oubliée dans la campagne du Kansas, à Kill Creek, une demeure ancienne se dresse au bout d’une sombre route de prairie. Elle est restée vide, abandonnée et en proie à la végétation pendant bien des années. Bientôt, sa porte se rouvrira pour la première fois depuis des décennies. Mais quelque chose attend, qui rôde dans les ténèbres, avide d’accueillir ses nouveaux visiteurs…

Lorsque l’écrivain d’horreur à succès Sam McGarver est convié à passer la nuit d’Halloween dans l’une des maisons hantées les plus tristement célèbres du pays, il accepte à contrecoeur. Au moins ne sera-t-il pas seul : trois autres maîtres du macabre, qui tous ont contribué à façonner l’horreur moderne, vont se joindre à lui. Mais ce qui ne devait être qu’un coup marketing va se muer en lutte pour survivre. L’entité qu’ils ont réveillée va les suivre et les torturer, menaçant de les intégrer à l’héritage sanglant de Kill Creek…

L’horreur de Kill Creek : par un fan, pour les fans

Scott Thomas nous offre ici un primo-roman d’une efficacité redoutable, au style fluide, mais surtout d’une intelligence incroyable dans sa vision de l’horreur. Véritable hommage au genre horrifique, L’horreur de Kill Creek nous plonge dans son ambiance anxiogène très rapidement et nous empêche d’en ressortir jusqu’à la dernière ligne, voire plus… Vous allez peut-être me dire que j’en fais des caisses, mais c’est faux. Ce livre est un véritable régal pour l’amateur que je suis et je peux vous assurer que vous allez pleinement apprécier la plume de l’auteur avec son côté cinématographique. 

Qu’on se le dise, l’auteur part sur une thématique qui peut paraître déjà vue, voire casse gueule, avec cette idée de maison hantée. Si le lieu pouvait prêter à la peur il y a encore quelques années avec les romans de Shirley Jackson, Richard Matheson ou encore de James Herbert, il faut bien avouer que cela semble bien désuet à notre époque moderne.
Pourtant Scott Thomas fait preuve d’inventivité dans un genre bien trop codé, tout en multipliant les clins d’œil, références et autres petits plaisirs pour les amateurs d’horreur. Parce que L’horreur de Kill Creek est le genre de roman qui parlera à tout le monde et cela passe par ses quatre personnages qui vous feront penser, à coup sûr, à de grands auteurs de l’épouvante. Déjà, il y a Sebastian Cole qui n’est pas sans rappeler notre bon vieux Stephen King, bien que l’on puisse également le retrouver dans une version plus jeune avec celui de Sam. Celui-ci évoque de petites villes du Midwest où le fantastique s’infiltre petit-à-petit dans le quotidien. À cela, ajoutez un auteur qui écrit des récits d’horreur pour les adolescents et une jeune autrice qui mélange l’horreur avec le sexe (coucou Clive Barker). Avouez que l’idée d’enfermer ces quatre là dans un lieu réputé hanté pour une interview exclusive, ça a de la gueule ? En tout cas, moi j’en rêve. 

Si on en était resté là, L’horreur de Kill Creek n’aurait été qu’un énième divertissement, mais Scott Thomas offre bien plus… Véritable réflexion sur l’horreur, l’auteur nous parle de sa vision du genre et du pourquoi il est intéressant d’aller plus loin avec celui-ci. Il ne faut pas y voir qu’un simple défouloir, mais bien un style qui creuse l’âme humaine comme aucun autre. C’est au travers de ses différents personnages que l’auteur prend la parole de façon intelligente et éclairée sur le sujet. Après avoir lu ce roman, vous aurez envie d’en savoir plus, mais surtout de rencontrer cet homme qui semble en connaître un rayon sur ce genre encore incompris aujourd’hui… 

Je veux défendre les oeuvres qui, selon moi, méritent l’enthousiasme du plus grand nombre. Au cinéma et à la télévision, en musique et sur internet. Et, bien entendu, les livres. Je veux qu’on cesse de considérer le genre comme une maladie honteuse et l’enraciner solidement dans le grand public. Mon objectif est de prouver à tous qu’il n’y a pas de mal à embrasser son côté sombre, à célébrer l’inconnu. 

On arrive au moment de la question cruciale : est-ce que L’horreur de Kill Creek fait peur ? J’aurai tendance à vous dire que oui et ce, dès les premiers instants. Scott Thomas sait y faire, puisqu’il instaure une sensation diffuse de malaise dans son atmosphère, si bien que l’on ressent une multitude de choses au travers de ses mots. On sent des présences derrière nous, une fièvre qui s’installe en nous. La peur s’insinue comme un véritable poison, si bien que l’on quitte cette demeure et les personnages avec cette sensation que ce n’est pas terminé. Le roman prend une tournure inattendue grâce au développement de chaque personnage, de leurs peurs les plus profondes. La folie arrive sans crier gare et celle-ci vous contaminera, comme elle a pu contaminer un certain Jack Torrance…


Je pense que vous l’aurez compris, L’horreur de Kill Creek est le genre de roman qui touche à la perfection, d’autant plus que celui-ci est le tout premier de l’auteur. Scott Thomas joue avec nos nerfs avec une œuvre à la fois intelligente et divertissante, si bien que l’on en redemande. N’hésitez pas, procurez-vous un exemplaire chez votre libraire et parlez-en autour de vous. Le genre horrifique doit sortir encore plus de l’ombre et c’est avec des romans comme celui-ci qui pourra y arriver. 

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