Cinéma

Démons de Lamberto Bava (1985)

Vous êtes à la recherche d’une équipe de choc derrière un long-métrage ? Vous aimez les effets pratiques, le gore et le latex ? Vous voulez voir un film fou ? Alors, ne cherchez plus et regardez Démons de Lamberto Bava dès ce soir. 

Invités à l’avant-première d’un film d’horreur, des spectateurs sont contaminés par des effluves maléfiques.

Démons, c’est un peu le expandable du cinéma d’horreur, gore et bis italien. Derrière cette idée folle, il y a Lamberto Bava (fils de Mario Bava) ayant déjà fait ses preuves, mais il y a également Dario Argento (Suspiria, Les frissons de l’angoisse, Ténèbres, Inferno, etc.) au scénario. Les deux compères vont donc s’allier pour nous offrir un long-métrage aussi puissant que marquant pour l’histoire du cinéma horrifique, créant ainsi le plus gros succès du cinéma d’horreur italien.
Ce long-métrage ne cherche pas à nous offrir quelque chose de compliqué en terme d’histoire, bien au contraire. Il semblerait que Argento et Bava se soit largement inspiré du succès d’Evil Dead de Sam Raimi pour en sortir quelque chose de similaire. Un vieux grimoire, une vieille légende en latin, des personnages coupés du monde et des transformations monstrueuses mettant à mal l’entente du groupe. La subtilité, s’il y en a une dans ce film, c’est que Démons propose une mise en abîme incroyable pour le spectateur qui regarde ce long-métrage, mais également pour ses personnages qui sont au cinéma pour un film d’horreur et qui vivent les mêmes atrocités en temps réel. Lamberto Bava et Dario Argento nous offrent tout simplement la meilleure séance de 4dx au monde.

Démons, c’est aussi une folie visuelle, technique et de situations, puisque Bava ne résiste pas à l’idée d’aller toujours plus loin dans l’exagération de ses scènes délirantes. Ce film est un bijou de l’excès, qu’il s’agisse des moments gore ou dans le choix de certaines séquences complètement folle (comme la joute sur moto-cross sur le son Heavy Metal de Accept). Qu’on se le dise, il y a du génie derrière ce film et ce n’est pas le décor et les effets pratiques qui vont nous faire dire le contraire. Il est intéressant de ressentir la touche de Dario Argento, ne serait-ce que dans le choix du décor de cette salle de cinéma, qui permet d’offrir une multitude de couleurs flamboyantes, d’un vaste endroit angoissant, proche de l’école de danse de Suspiria. Il y a une réelle osmose entre les deux et cela se ressent sur le produit final.
C’est également dans ses effets pratiques, dans ses maquillages et dans son excès de gore, que Démons ravira les amateurs du genre. Film d’horreur purement graphique, les équipes techniques n’hésitent pas à jouer avec des animatroniques pour nous montrer une belle chute de dents, de longs ongles qui poussent à une vitesse incroyable ou encore à une langue terriblement longue et cauchemardesque. Lamberto Bava et Dario Argento n’offrent, peut-être qu’une redite d’un cinéma de genre que l’on connaît, mais c’est tellement bien monté, bien réalisé, que Démons s’en sort avec les honneurs. Preuve que le cinéma d’horreur européen peut prendre le meilleur du cinéma américain, pour en faire un récit sanglant, mêlant action et horreur avec un certain panache. 

6 réponses »

  1. Je l’ai vu !
    Film foutraque, totalement barré et aussi très jouissif. Tu as raison l’alliance de Bava fils et d’Argento père donne un résultat des plus remarquables. Pas un chef d’œuvre, mais une péloche d’enfer.

    Aimé par 2 personnes

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