Il y a un petit truc qui me trotte dans la tête depuis quelques mois. L’envie d’être moins sur les réseaux sociaux, d’y passer moins de temps, de poster moins souvent, voire plus du tout. J’ai envie de me reconnecter avec moi-même, au risque d’être coupé des autres…
C’est avec cette idée en tête que je me suis lancé dans la lecture de Seconde chance le tout nouveau roman de Laure Lapègue.
Voici mon avis.
La 4eme de couverture
Et si vous n’aviez plus le droit de dire NON ?
Et si vous n’aviez plus le droit de racheter vos fautes, inscrites à jamais dans une base de données ineffaçable ?
Né en 2015, Simon vit dans un monde où vie personnelle et professionnelle se mêlent au cœur d’un réseau social unique et omnipotent. Lieu dans lequel l’erreur humaine et l’expression individuelle sont lourdes de conséquences.
Simon a vingt ans. Il a grandi dans ce système et en a subi la dure loi. Comment réagira-t-il lorsque son créateur en personne, lui donnera l’occasion de passer l’autre côté du miroir ?
Seconde chance :
Quitter le virtuel ?
Ne vous fiez pas à sa couverture aux relents de dystopie ou d’anticipation, Seconde chance n’en n’est pas une, enfin presque… Laure Lapègue nous dépeint une société future se passant en 2035 où les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) ont une place plus que prépondérante dans notre vie quotidienne. Oubliez tout de suite vos libertés individuelles, votre droit de parole, votre liberté de penser. La censure fait des ravages et seul, le politiquement correct est admis sur le réseau social numéro un dans le monde. L’autrice se trouve sur un mince filin au-dessus d’un canyon nommé dystopie et celle-ci s’en tire parfaitement bien en nous offrant un roman noir teinté de drame. Seconde chance pourra vous faire penser à un épisode de la série Black Mirror, la violence en moins, mais ce roman vous fera réfléchir sur le monde qui nous entoure.
Laure Lapègue n’essaie pas de nous influencer, au contraire. La romancière use de ces thématiques pour habiller son récit, pour nous faire prendre conscience de la présence de plus en plus importante des réseaux sociaux dans notre quotidien. Qu’il soit bénéfique pour nous ou au contraire destructeur, l’autrice nous montre toutes les possibilités liées à ces nouveaux outils.
Ouvrir ce roman, c’est comme retrouver un vieil ami et son confort. L’écriture de Laure Lapègue est fine, fluide et va à l’essentiel. Le récit nous happe sans que l’on s’en rende forcément compte, si bien que Seconde chance se finit à une vitesse phénoménale. On est pris dans cette histoire, on s’attache aux personnages et on se pose une multitude de questions au fil de notre lecture. On ne sait pas réellement où l’autrice souhaite nous amener, mais ce n’est pas réellement un souci. On se laisse porter par la plume et par les événements qui se déroulent sous nos yeux. Laure Lapègue nous entraîne aux quatre coins de l’Europe entre Bordeaux, Amsterdam et une petite île de la Crète. Est-ce là le secret pour avoir la tranquillité d’esprit ? J’en ai bien l’impression et je peux vous dire que ça donne envie de tout quitter.
Et c’est là que Laure Lapègue veut nous amener. Elle veut nous montrer qu’il est facile de partir, de quitter son enveloppe fictive, sa seconde peau, pour avoir une seconde chance. Il est impossible de ne pas s’attacher au personnage de Simon, voire de s’y retrouver. Véritable figure de ce monde qui va trop vite, qui en demande trop, tout le temps, Simon est un jeune homme qui ne s’en sort pas, qui ne se connaît pas lui-même et qui se sent perdu face à tout ce que la société nous demande. Simon, c’est un peu Néo dans Matrix. L’élu, celui qui doit renverser la machine pour que les citoyens retrouvent leur liberté.

Laure Lapègue est toujours une autrice avec une profonde humanité, une ouverture d’esprit qui fait plaisir à lire. Seconde chance laisse encore beaucoup de place aux personnages, à leur différence, à leurs envies, leurs rêves (qu’ils soient bons ou mauvais). Il y a une énorme gentillesse, un respect sans faille qui se ressent au travers de ces pages et sans pour autant être mièvre. Cette romancière a un talent fou pour nous parler de l’humain au sens large, pour être dans le vrai dans toutes ses idées. Tout cela, j’avais pu le remarquer dans ses précédents romans, mais c’est toujours aussi visible dans celui-ci, notamment avec une thématique qui aurait pu être compliqué à gérer.
Je n’ai rien à dire de plus. Lisez Seconde chance de Laure Lapègue, faites attention à vous sur les réseaux sociaux et utilisez le de la meilleure des façons. Vous pouvez par exemple partager votre avis sur ce roman et inciter les lecteurs à en faire de même. Cet outil peut faire le bien, mais à condition d’en faire bon usage.
Catégories :Littérature, Thriller/Polar
Salut Toma ! J’ai découvert ton blog via une interview de Litteraliha ! Vraiment top ! J’aurais une proposition de partenariat rémunéré à te faire. Si tu es intéressé, fais-moi signe via mon mail bienvenue@plumavitae.co !
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Je te rejoins complètement, la prudence est de mise sur les réseaux… merci pour ce retour !
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Je me rends compte ces derniers temps que je m’en éloigne petit à petit… J’aurais beaucoup moins de temps à consacrer à tout ça dans les prochaines semaines, du coup, je pense que la pause sera salutaire à plus d’un titre.
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Je ne serai pas allée naturellement vers ce livre vu la couverture mais les sujets principaux sur les réseaux sociaux et la technologie semblent bien traités.
C’est vrai que ça fait du bien parfois de se déconnecter !
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