Vous le savez, j’aime toujours donner une seconde chance à un auteur, surtout quand celui-ci semblait avoir un fort potentiel. Du coup, c’est comme ça que je me suis lancé dans le premier roman de Nicolas Beuglet.
Voici donc mon avis sur ce thriller de qualité, qui se nomme Le cri et qui est publié chez XO Éditions, mais qui est également disponible aux Éditions Pocket.
La 4eme de couverture
Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre…
Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?
Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice.
Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…
Le Cri : thriller de qualité
Le Cri de Nicolas Beuglet, c’est un peu le genre de thriller qui ne fait pas long feu une fois qu’on l’a commencé. Tout commence avec un premier chapitre qui nous plonge directement dans une ambiance psychologique à la fois lourde et froide. Ce chapitre se termine et il est maintenant trop tard pour faire demi-tour. Nicolas Beuglet nous a attrapé et ne nous lâchera plus. Le roman est diablement efficace, jouant sur l’alternance entre chapitres courts explosifs et avec des moments plus lents, plus introspectifs et bien plus dramatiques. L’auteur ne se contente pas de nous offrir un thriller qui se lit rapidement et que l’on oublie dans la foulée, bien au contraire. Celui-ci nous offre un premier roman d’une grande force, ne serait-ce que par l’utilisation de ses personnages et du choix de ses thématiques.
Il n’y a pas à dire l’auteur sait y faire pour nous plonger dans une oeuvre prenante, glaçante et parfois perturbante, à l’image des premiers chapitres qui se passent dans un hôpital psychiatrique qui ne rassure absolument pas. Nicolas Beuglet n’a besoin que de quelques mots pour mettre en place son décor et que pour la magie fonctionne. On se retrouve bloqué dans cet endroit sinistre, on entend les pensionnaires, les cris, les supplications. On sent que quelque chose ne tourne pas rond ici, mais on est loin de se douter jusqu’où l’auteur va nous propulser.

Comme je le disais, le rythme de ce roman est assez incroyable. Le cri peut se lire d’une traite, tant l’auteur réussit à insuffler de la vie dans chacun de ses mots. On sent que les personnages sont palpables, qu’ils sont vivants. Ils ont chacun leur faille, leur problème, leur noirceur et tout cela est fait pour que l’on puisse finir par s’attacher à eux.
Nicolas Beuglet offre un premier roman au potentiel cinématographique fort et cela se ressent par l’avalanche de retournements de situations qu’il arrive à mettre en place. Violent sans pour autant l’être trop, l’auteur n’hésite pas à mélanger les genres pour créer certains basculements. C’est ainsi que d’une enquête sordide, on passe à un actionner d’aventure, pour ensuite bifurquer vers le fantastique, voire l’occulte. Le romancier prend des risques et cela se ressent. Il essaie de se démarquer des autres auteurs francophones, bien que l’on pourrait faire une comparaison avec un certain Franck Thilliez, ne serait ce qu’au niveau de la thématique principale (mais je ne vous en dirais pas plus).
Alors que L’île du Diable m’avait paru vide de toutes substances, je dois dire que Le Cri est une sacrée belle surprise, puisque c’est véritablement le jour et la nuit entre les deux. L’auteur prend son temps, tout en mettant en place un rythme de croisière assez élevé et sans pour autant négliger ses effets, ses intentions et ses personnages. Outre son enquête assez sombre, mêlant sciences obscures et réalité, c’est sa dramaturgie qui confère de la force à l’ensemble de l’oeuvre. Nicolas Beuglet n’hésite pas à couper son rythme pour nous enfoncer dans les failles et dans la vie de ses personnages. Le résultat est sans appel, le romancier pose son histoire et nous fait vivre des choses encore plus fortes…
Vous l’aurez compris, Le cri de Nicolas Beuglet est une belle surprise pour moi. Je ne m’attendais pas à grand chose, mais l’auteur a su mélanger les genres pour m’apporter tout ce que je recherchais dans le thriller. À la fois oppressant, rythmé, tendu et dramatique, Le cri est un roman que je vous conseille fortement de découvrir ou de redécouvrir.
Catégories :Littérature, Thriller/Polar
J’avais eu le même sentiment que toi sur « L’ile du diable » (c’était aussi mon premier Beuglet). Il faut donc que je lui donne une deuxième chance!
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Clairement oui ! J’ai ressenti la même exaltation que pour un Thilliez, c’est pour dire ! En plus, il paraît que son deuxième, Complot, est encore meilleur 🙂
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J’avais adoré ce livre, ça me rappelle que j’ai les suites à lire !
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Il ne me reste que Complot à lire et tout le monde me dit qu’il est encore mieux ! Bonne futures lectures du coup 😉
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Je planifie donc cette lecture! Merci!
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Merci à toi d’être passé par là. J’espère que tu vas apprécier ta future lecture 🙂
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Merci!
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