Le jeune Tommy qui croyait en avoir fini avec son meilleur ennemi Jason, a maintenant 18 ans et vit dans une maison de repos. Mais voilà qu’une série de meurtres atroces et horribles vient troubler l’harmonie de la région. N’y aurait-il pas l’ombre de Jason derrière cette machette qui a tendance à décapiter à tout va ?

Preuve une fois de plus que la saga Vendredi 13 soit très lucrative, puisque le cinquième volet arrive à peine un an après Vendredi 13 – Chapitre 4 : Chapitre final. Cette fois ci, c’est Danny Steinmann qui est derrière la caméra et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas très reconnu dans le métier. puisqu’il n’a réalisé que quatre films dont un porno…
Le réalisateur fait preuve de réussite dans ce cinquième chapitre, sans pour autant être merveilleux. Il réussit à imposer un film bien plus rythmé, là où les quatre précédents ne se réveillaient que dans les trente dernières minutes. Ici, Danny Steinmann ne nous laisse aucun répit, puisque les meurtres s’enchaînent à une vitesse déconcertante et de façon inventive. La machette reste de la partie dans cette Nouvelle terreur, mais on retrouve également une paire de cisaille, qui est une référence directe au film Carnage de Tony Maylam de 1981, mais aussi une lanière en cuir offrant une mise à mort très graphique. Si Danny Steinmann s’en donne à coeur joie en termes de violence, il en est de même pour ce qui est de la nudité. Je pense que vous devez commencer à comprendre que la saga Vendredi 13 ne serait rien sans cela, mais cette fois-ci le réalisateur sublime ses acteurs et actrices avec la lumière du jour et non le clair de lune.

Si la réalisation s’est améliorée, il en est de même pour le scénario de David Cohen et Martin Kitrosser, qui est pour moi l’un des meilleurs de cette saga. Tout le propos du film tourne toujours autour de cette idée de vengeance, mais les scénaristes ont également mis en avant la thématique de la folie, notamment avec le personnage de Tommy Jarvis. Nous le retrouvons 18 ans après et le moins que l’on puisse dire, c’est que les événements l’ont sacrément ravagé. Tommy est toujours traumatisé par Jason Voorhees, au point d’en devenir presque mutique et très violent. Alors qu’il pense revoir Jason n’importe où et encore plus avec les événements de cette histoire, les scénaristes jouent avec l’ambiguïté de ce personnage. Et si Tommy Jarvis était tout simplement Jason Voorhees ?
Danny Steinmann va véritablement prendre appuie sur ce scénario, afin de nous cacher le plus possible le tueur et donc jouer sur un suspense intéressant. Le réalisateur va par la suite frapper encore plus fort, car il va se focaliser de plus en plus sur ce tueur, au point de ne plus s’en détacher. Le tueur au masque de hockey est enfin mis en lumière dans ce cinquième chapitre, ce qui le rend encore plus imposant qu’à l’accoutumé. Il représente enfin le Mal charismatique et iconique que l’on attendait tous.

Bizarrement ce Vendredi 13 – Chapitre 5 : Une nouvelle terreur de Danny Steinmann ne rencontrera pas un franc succès auprès du public. Il faut croire que cet épisode souffre du même syndrome que Halloween III : Le sang du sorcier de Tommy Lee Wallace sortie en 1982… Cela montre toute la difficulté pour un réalisateur d’offrir quelque chose de nouveau et d’intéressant tout en essayant de ne pas brusquer le fan de la première heure.

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