Dans le monde du polar, comme dans tous les autres, il y a toujours des auteurs qui réussissent à se faire un nom, si bien qu’on les retrouve dans toutes les librairies et puis il y a les autres. Le genre d’auteur que l’on rencontre au hasard lors d’un salon du livre et avec qui on échange quelques mots et qui nous donne envie d’en savoir un peu plus.
C’est ainsi que je me suis retrouvé avec L’heure des fous de Nicolas Lebel entre les mains et je dois dire que je ne regrette absolument pas ma plongée dans son univers impitoyable et léger.
Vous l’aurez compris, aujourd’hui je vous parle du roman de Nicolas Lebel publié aux éditions Marabout.
Le résumé de l’éditeur :
Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard…
Ouvrez les yeux
Pour une première découverte, je peux dire que j’ai été conquis par la plume et le travail de Nicolas Lebel. Il est pourtant rare qu’un auteur réussisse à me faire entrer aussi facilement dans un polar, mais ici tous les ingrédients sont réunis, afin de passer un excellent moment.
L’heure des fous nous invite à plonger au cœur d’une équipe de police enquêtant sur le meurtre d’un SDF, par d’autres SDF. Dès lors, Nicolas Lebel nous fait découvrir la ville de Paris autrement, mais surtout un tout autre monde, celui des personnes que nous ne voyons plus ou du moins que nous faisons mine de ne plus voir… Sujet vaste et surtout très intéressant à suivre, puisque l’auteur développe toute une civilisation invisible autour de cette idée, comme on pouvait se l’imaginer dans les livres de SF. Nicolas Lebel nous force à ouvrir les yeux sur cette réalité.
L’heure des fous est un polar d’une grande qualité scénaristique, puisque l’auteur nous plonge directement dans le vif du sujet et ne fera pas faiblir le rythme durant la totalité de l’enquête. Le sujet est sombre, fortement réaliste, mais l’auteur rend le tout digeste, grâce à sa plume légère et teintée d’humour. Le roman se rapproche d’un San Antonio, mais avec une écriture bien plus abordable pour le commun des mortels, mais aussi à la plume de Fred Vargas. Nicolas Lebel s’appuie notamment sur une équipe de police hors du commun et surtout haut en couleur, puisque l’on retrouve le capitaine Mehrlicht qui passe son temps à bizuter son nouveau stagiaire et à nous faire part des répliques d’Audiard avec les sonneries de son téléphone. Avec lui, nous avons aussi un flic un peu trop proche du respect des lois, quitte à parfois dépasser les limites, afin de faire régner la justice et enfin une femme qui essaye de se faire une place en tant que policière et non en tant que femme.
Les personnages frisent parfois la caricature, mais c’est ce qui fait la force de ce roman et surtout son côté unique. On les aime comme ils sont et ils nous donnent envie de savoir la suite des enquêtes de Mehrlicht.
Bonne lecture et n’hésitez pas à faire un tour (éventuellement à vous abonner à) ma page Facebook !
Catégories :Littérature, Thriller/Polar