Deux volumes sortis le même jour, il y a de quoi se poser des questions et se lancer dans cette lecture avec une attente particulière. Après un premier tome sulfureux au sein des rues de Paris et de ses Night Club, Jean-Christophe Grangé nous propose une suite plus ou moins directe qui va partir vers d’autres horizons avec Disco Inferno – Le roi des ombres toujours publié aux Éditions Albin Michel. 

La 4eme de couverture

Un meurtrier peut en cacher un autre. C’est vieux comme le mal. Dans l’ombre d’une affaire résolue, une sourde étincelle brille encore… Des ruelles de Tanger aux ténèbres de la forêt africaine, la chasse continue, remontant jusqu’au crime fondateur.

Disco Inferno – Le roi sans soleil : une plongée au cœur du mal

Avant toute chose, ce second tome est une suite plus ou moins directe dans le temps et qui doit bien se lire dans l’ordre de parution, afin de comprendre tous les enjeux mis en place par Jean-Christophe Grangé. On retrouve ainsi nos trois personnages quelques années plus tard et autant dire qu’ils ont un peu tous changé. Notre enquêteur continue son travail, mais l’envie n’est plus là. Il fait le strict minimum, puisqu’il est persuadé, au fond de lui, que le meurtrier à la machette est toujours en liberté et qu’il pourrait attaquer de nouveau à tout moment. Notre médecin continue sa guerre contre l’épidémie du SIDA qui fait des ravages en France et qui, on le sait, touche maintenant toutes les communautés. L’heure n’est plus vraiment à la peur, mais à l’urgence et au besoin de soigner le plus de personnes possibles. Tandis que notre étudiante s’est éloignée du monde de la fête, s’est lancée dans de grandes études et passe ses vacances à Alger. 

Le décor est planté, on suit toujours ce trio avec grand intérêt et on sait au fond de nous-même que l’enquête n’est pas terminée et que l’horreur va se reproduire. Il ne faudra que quelques chapitres que ce Disco Inferno – Le roi des ombres passe la seconde et nous immerge dans une histoire qui va prendre une ampleur internationale. Un crime atroce en Algérie et nos deux compères partent rejoindre sur place notre étudiante pour comprendre ce qui a pu se passer. Le meurtrier est de retour et il continue à nous offrir des scènes chocs et particulièrement sanglantes. L’enquête reprend donc et celle-ci va nous amener en Afrique noir, mais aussi dans un autre lieu où la violence règne en maître.

Avec ce Disco Inferno – Le roi des ombres, Jean-Christophe Grangé continue à nous proposer deux enquêtes qui se suivent en parallèle autour de deux meurtriers bien distincts. D’un côté, notre flic est sur les traces du tueur énigmatique, qui semble toujours s’en prendre à la même communauté et dont l’étau se resserre petit à petit. Et de l’autre, nous avons les deux autres qui sont partis faire de l’humanitaire en Afrique pour soigner les populations pauvres en proie au SIDA. Le romancier continue son exploration du sujet et nous embarque dans l’idée que l’épidémie trouve son origine sur les terres africaine et plus précisément dans la communauté simiesque. Jean-Christophe Grangé continue son exploration de la maladie avec une précision d’orfèvre, donnant ainsi encore plus de corps à son histoire. 

Mais ce Disco Inferno – Le roi des ombres nous parle également du mal à l’état pur, de cette violence qui perdure chez l’humain et qui crée des êtres dénués de sentiments et d’empathie. C’est toujours avec son côté reporter que le romancier nous fait voyager, nous fait vivre des aventures incroyables, sombres et surtout dangereuses. Avec ce second tome, on oublie la chaleur des nuits parisiennes, le bruit infernal et la luxure qui s’en dégage. Ici, on plonge en plein cœur de la misère, de la violence, de la brutalité et du danger. Jean-Christophe Grangé offre ainsi une duologie qui se complète parfaitement, qui se vit et qui se ressent. Un retour à son plus haut niveau qui fait plaisir à découvrir ou à redécouvrir. 

En bref, Disco Inferno – Le roi des ombres de Jean-Christophe Grangé est tout aussi bon que le premier tome

Vous l’aurez compris, j’ai plus qu’été conquis par le travail de Jean-Christophe Grangé sur cette duologie qu’est Disco Inferno. Le romancier nous embarque dans une enquête qui finit par nous dépasser et qui nous entraîne dans une chasse à l’homme complexe et dangereuse dans un monde en proie à la violence. Celui-ci dépeint un monde toujours plus sombre, toujours plus horrible, bien qu’une lueur d’espoir reste grâce à son trio de personnages attachants. Il ne vous reste plus qu’à découvrir les deux volumes et ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas obligés de lire les deux romans à la suite.