Littérature

Les garçons qui brûlent d’Eva Björg Ægisdóttir : classique ensoleillé

Peu attiré par le polar nordique, c’est lors d’une rencontre organisée par les Éditions de la Martinière que j’ai découvert la romancière Eva Björg Ægisdóttir. Celle-ci nous a parlé durant quarante minutes de son travail, de sa vision du métier et du polar, ainsi que de son pays. Autant vous dire que celle-ci a été plus que convaincante et c’est pourquoi je me suis jeté sur Les garçons qui brûlent, son troisième roman traduit en France.  

La 4eme de couverture

Dans la petite communauté d’Akranes, où les secrets et les faux semblants sont de mise, l’inspectrice islandaise Elma se retrouve en danger de mort alors qu’elle enquête sur la disparition d’un homme dans un mystérieux incendie… Un roman d’atmosphère prenant et angoissant, qui a tout pour séduire les lecteurs du genre.

Les garçons qui brûlent : classique ensoleillé

Dire que Les garçons qui brûlent est un roman classique dans le genre du polar n’est pas une critique en soi, bien au contraire. L’autrice Eva Björg Ægisdóttir montre une maîtrise parfaite du genre, de son rythme, de son développement narratif et des personnages qu’elle met en place dans son intrigue. Si je pars tout de suite vers le mot classique, c’est tout simplement parce que le polar nordique offre une autre vision de ce style. Vous pouvez oublier l’enquête à base d’un tueur en série en pleine névrose. Ici, c’est l’humain normal qui est au centre de tout. 

Dès lors, la romancière va mettre en place une intrigue rondement menée autour de plusieurs personnages qui gravitent autour de l’enquête. Eva Björg Ægisdóttir va alors offrir un développement psychologique aussi important à chacun d’entre eux, si bien que nous sommes face à une galerie de personnages très intéressante à suivre. L’enquête se déroule sans encombre et si vous êtes bien attentifs, la solution à cette énigme pourra être facile à trouver. C’est d’ailleurs ce petit point qui a “gâché” ce moment de lecture, puisque j’avais rapidement trouvé le pourquoi du comment. Cependant, cela ne m’a pas empêché de suivre l’évolution de chacun, surtout lorsqu’ils sont mis au pied du mur.
Qu’on se le dise, Les garçons qui brûlent est le genre de roman que l’on peut aisément conseiller à tous les lecteurs. L’intrigue est prenante, les thématiques exploitées sont universelles (malheureusement) et la psychologie des personnages fait tout le reste. Il n’y a pas à dire Eva Björg Ægisdóttir est une autrice de qualité et qui n’a rien à envier à ses homologues masculins.

La carte postale en prend un coup

Pour cette nouvelle enquête, Eva Björg Ægisdóttir nous entraîne dans la petite ville d’Akranes où tous les habitants semblent se connaître et se protéger, du moins en apparence. Le temps est parfait, la température idéale. Ça sent le printemps et l’arrivée de l’été. On sort les barbecues pour les soirées entre voisins, mais il suffit d’un événement pour que la belle carte postale en prenne un coup. Le côté idyllique craquelle, se brise sous nos yeux et nous suivons la destruction de ce petit monde avec délectation. 

Comme je l’évoquais précédemment, c’est la nature humaine qui est au centre de tout dans cette nouvelle enquête d’Elma. Les garçons qui brûlent nous immerge dans la vie d’un quartier qui va être chamboulé par un drame. Dès lors, notre attention se pose sur les différents protagonistes, sur leur faille, les non-dits et les erreurs qu’ils pourraient commettre. Pour nous aider dans notre tâche, l’autrice nous offre une intrigue avec une double temporalité, permettant alors de mieux définir les différentes relations existantes entre les personnages. Eva Björg Ægisdóttir nous parle de choses simples, de problèmes quotidiens que nous connaissons très bien, puisqu’ils viendront, un jour ou l’autre, dans notre propre univers. Le roman nous parle de tromperie, de premier amour, d’amour impossible, d’incompréhension, de protection et encore bien d’autres choses. 

En bref, Les garçons qui brûlent d’Eva Björg Ægisdóttir est un roman policier classique, mais au développement psychologique parfait. 

Vous l’aurez compris, ce troisième roman d’Eva Björg Ægisdóttir marque le lecteur par la qualité de son écriture et du développement de ses personnages. L’autrice nous immerge dans l’horreur du quotidien que nous ne voyons pas chez les autres lorsque la porte se referme. Outre le côté classique de l’enquête, Les garçons qui brûlent reste un très bon moment de lecture. 


Pour vous procurer ce roman, vous pouvez cliquer sur ce lien. 

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