
Quoi de mieux qu’un thriller à concept pour finir cette fin d’année ? Netflix revient, une nouvelle fois, avec une production au pitch alléchant et qui a de quoi satisfaire l’appétit de celles et ceux qui ne pensent pas forcément à la période de Noël.
Dos de Mar Targarona nous emporte dans une séance d’escape game où votre partenaire sera cousu à votre ventre. Attention, ça risque de tirer un peu…
SYNOPSIS
Deux inconnus se réveillent, leurs abdomens cousus l’un à l’autre. Et le choc est d’autant plus grand quand ils découvrent qui se cache derrière leur effroyable supplice.
C’est dans un format très resserré (1H10 au compteur) que Dos de Mar Targarona se dévoile à nous. Si le concept semble alléchant sur le papier, celui-ci est à la fois limité et bien trop long pour ce qu’il raconte, un sacré paradoxe donc pour ce nouveau long-métrage produit par Netlfix. Comment peut-on en arriver à ce stade en si peu de temps ? Tout simplement parce que le cinéaste et les co-scénaristes (Cuca Canals, Christian Molina et Mike Hostench). ne semblent pas vouloir développer davantage l’univers dans lequel se situe cette drôle de situation. Le réalisateur se contente de jouer sur son aspect huis-clos dans une seule pièce, qui sent fortement le studio, pour tenter de faire monter une pression, qui peine à venir.
Dos s’articule comme une séance d’escape game qui aurait mal tournée où les protagonistes vont devoir s’allier pour explorer l’espace et tenter de comprendre ce qu’on leur en veut. Si l’idée est bonne, celle-ci est terriblement mal exploitée par son cinéaste, tant dans sa mise en scène que dans l’intérêt que cela comporte. C’est dans cet aspect que se situe la limite du long-métrage, car le créateur ne nous donne pas assez de matière à explorer, mais aussi pour s’identifier à Sara et David (interprété respectivement par Marina Gattel et Pablo Derqui).
Mar Targarona bloque son long-métrage et n’arrive malheureusement pas à aller plus loin, à franchir la barrière du huis-clos, afin de nous offrir plus de contextes. Cela aurait pu passer par l’utilisation de flash-back comme avait pu le faire un autre film à contexte qui est Saw de James Wan, histoire de nous faire prendre conscience de la réelle menace qui pèse sur ces deux personnes.
Le réalisateur fait donc le choix de rester dans l’intimité de son idée pour y développer quelques thématiques très intéressantes comme celle de la dualité, de notre rapport à l’autre et de l’altérité. Marina Gattel et Pablo Derqui vont alors tenter de s’apprivoiser, de se connaître, de se faire confiance, afin d’avancer dans cette expérience, certes traumatisante, mais manquant cruellement d’impact. Tel un escape game, l’idée est de sortir au plus vite et non pas d’essayer de comprendre ce qu’il se passe réellement. Alors, oui, le twist final a de quoi surprendre, mais malheureusement Mar Targarona n’en fait rien de plus. L’ambiance n’est jamais angoissante, jamais malaisante et le long-métrage n’arrive jamais réellement à nous captiver…
En bref, Dos de Mar Targarona est le genre de film à concept qui se retrouve vite limité par celui-ci alors qu’il y avait tant à faire. Le long-métrage ne réussit jamais à nous faire prendre conscience de cette tension, faute à une mise en scène somme toute assez pauvre et à un investissement des acteurs qui ne nous permet pas réellement de vivre ce moment avec eux. Dos est tout de même une expérience cinématographique qui mérite le coup d’oeil, même si celui-ci ne vous laissera pas un souvenir marquant.
Dos est disponible sur Netflix depuis le 10 décembre 2021.
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