
Alors que nous sommes abreuvés de téléfilms de Noël et de romcom, Netflix n’oublie pas les amateurs de films d’horreur, puisqu’elle a dévoilé sa nouvelle production thaïlandaise avec The Whole Truth de Wisit Sasanatieng. Fort d’un trailer alléchant, ce long-métrage est désormais disponible depuis le 2 décembre 2021.
Serez-vous assez téméraire pour regarder au travers de ce trou ?
SYNOPSIS :
Lorsque deux frères et sœurs tombent sur un trou étrange dans le mur de la maison de leurs grands-parents, des incidents horribles révèlent de sinistres secrets sur leur famille.
Autant être honnête tout de suite avec vous, The Whole Truth n’est pas un bon film. Pourtant, comme je le disais, le trailer diffusé par Netflix avait de quoi réjouir l’amateur de cinéma horrifique asiatique qui sommeille en moi, mais force est de constater que Wisit Sasanatieng et son scénariste Abishek J. Bajaj sont arrivés bien longtemps après la bataille. Il est indéniable que les deux compères se sont inspirés de chefs-d’œuvre comme The Ring ou encore The Grudge pour mettre en place leur histoire, tant on retrouve la même figure horrifique de l’être sacrifié tentant de répandre la vérité à coup de vision dérangeante. L’inspiration n’est pas un problème en soi, mais il est clair que The Whole Truth manque d’une véritable ambition dans ce qu’il essaye de nous vendre.
Il y a de nombreux problèmes dans ce long-métrage thaïlandais et cela passe, dans un premier temps, par la durée bien trop longue du récit. Wisit Sasanatieng tente de nous tenir en haleine durant plus de deux heures avec une histoire qui aurait pu être raccourcie d’une bonne demi-heure. Le scénariste semble s’éparpiller avec de nombreuses thématiques dont on a beaucoup de mal à saisir où tout cela va véritablement nous amener. Il est question dans The Whole Truth de masculinité toxique, de chantage, de sénilité (pouvant rappeler, à certains instants, The Visit de M. Night Shyamalan), mais aussi de solitude, de différence, de combat contre l’injustice sociale, et même de la loi du talion. Tout cela empêche le récit de vraiment respirer et d’aller à l’essentiel. S’ensuit alors un premier quart qui peine à décoller et un final qui n’en finit pas de nous révéler twist sur twist, détruisant alors tout impact émotionnel.
Le second souci de ce long-métrage, c’est la difficulté qu’à son réalisateur de nous faire ressentir la moindre tension et la moindre angoisse. On ne peut cependant pas reprocher à Wisit Sasanatieng d’être mauvais avec sa caméra, puisqu’il livre ici une mise en scène académique, mais qui aurait mérité bien plus de folie. Comme évoqué précédemment, The Whole Truth tente, tant bien que mal, de nous faire revivre l’angoisse d’un The Ring, mais il est indéniable que celui-ci ne réussit absolument pas à mettre en place cette tension habituelle dans ce genre de cinéma. Le film nous plonge alors dans un marasme où il n’y aura aucun moyen d’avoir un léger sursaut, faute à des apparitions en CGI de piètres qualités…
On retiendra tout de même cette envie que le scénariste a à nous tenir en haleine de par son concept. Le trou est là, il obsède et devient la métaphore d’une vérité familiale qui doit finir par éclater. Tout l’enjeu, certes classique, est alors d’essayer de comprendre ce qu’il se passe ou ce qu’il s’est passé.

The Whole Truth est un véritable pétard mouillé comme on en trouve par dizaine sur la plateforme de Netflix. Wisit Sasanatieng nous offre ici un long-métrage que l’on a déjà vu et qui ne réussit pas à nous tenir en haleine, faute à un scénario qui part dans trop de directions et à une direction artistique qui peine à nous faire ressentir la moindre angoisse. Il ne vous reste qu’une chose à faire : fuir ce programme, sous peine de perdre deux heures de votre vie…
Catégories :Cinéma, Drame psychologique, Horreur/Epouvante, Paranormal
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