Cinéma

[CRITIQUE] : The Furies de Tony D’Aquino (2019)

ça va trancher chérie !

Si vous êtes à la recherche d’un premier long-métrage qui ne paye pas de mine, mais qui regorge de bonnes volontés, alors The Furies de Tony D’Aquino est sans doute celui qu’il vous faut. Le réalisateur et scénariste australien tape un grand coup dans la fourmilière avec un survival qui ne laissera personne indifférent. 

8 jeunes femmes sont kidnappées et relâchées au beau milieu du bush australien. Kayla, l’une d’entre elles, pense d’abord à une blague de mauvais goût jusqu’à ce qu’elle tombe sur deux autres victimes poursuivies par un homme masqué, armé d’une hache. Se rendant compte qu’elles ne sont que de vulgaires proies d’une chasse organisée par une bande de sadiques, leur cauchemar ne fait que commencer…

Qu’on se le dise, The Furies peut faire peur en ne voyant que les premières séquences du long-métrage. En effet, Tony D’Aquino ne semble pas briller par sa mise en scène, par son rythme assez plat, ni par une photographie qui semble terne. Pourtant, il ne faudra que d’un seul élément pour que cette introduction réveille les plus bas instincts du spectateur. Malgré sa mise en place molle, le réalisateur prouve qu’il sait où il va et surtout comment cueillir les plus fidèles amateurs de l’horreur. Il n’y a pas à dire, il y a du beau monde au pays des kangourous ! 
Tous les défauts resteront visibles, faute à un budget très serrés, mais la photographie prendra tout son sens lorsque l’on découvrira le lieu du massacre. D’Aquino nous plonge dans une forêt aux arbres qui semblent secs, voire mort, si bien que tout ressort dans un gris sans vie, ne laissant place qu’au désespoir…

Le réalisateur et scénariste australien nous offre une relecture ludique du survival à la mode Battle Royale, malgré un scénario qui tient sur un bout de nappe. The Furies nous plonge dans une traque sans pitié de jeunes femmes par des chasseurs sadiques et masqués. En partant d’une base assez classique du Survival, Tony D’Aquino s’amuse avec un sous-genre très codé. On pourra penser aisément à des longs-métrages comme Délivrance ou encore Wolf Creek pour rester en Australie. Si l’idée semble classique, D’Aquino s’en amuse et choisit de prendre sa propre voie en établissant de nouvelles règles à son jeu macabre. Je ne dévoilerais rien de plus, histoire de vous laisser la surprise du twist qui rabat toutes les cartes.

Si la mise en scène de The Furies ne brille pas forcément à tous les coups, Tony D’Aquino se rattrape avec ses effets gores de grande qualité. Le réalisateur semble n’avoir aucune limite à tout nous montrer et c’est ainsi que l’on se retrouve devant quelques découpes, une énucléation, un démembrement et bien d’autres joyeusetés… Cette surenchère de violences pourrait donner l’impression d’être un véritable cache misère, alors que celle-ci met en avant le message principal du long-métrage, quoique j’extrapole peut-être un peu. The Furies pourra sembler bien trop facile pour certains spectateurs, alors que celui-ci est, pour moi, un bon coup dans la fourmilière. Tony D’Aquino évoque les vieux schémas de notre société patriarcale et misogynes en usant d’hommes monstrueux pour s’attaquer à des jeunes femmes sans défense. Cependant, Tony D’Aquino se démarque en utilisant des héroïnes qui feront tout pour survivre, donnant ainsi un véritable sens à l’aspect mythologique du titre. 

Si l’on peut regretter un score musical qui ne colle pas réellement à l’ambiance, un manque d’ambition dans le rythme et dans sa mise en scène, il est indéniable que The Furies reste un long-métrage coup de poing, en phase avec l’actualité ! 

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7 réponses »

  1. OMG ! ça a l’air de remuer… le pitch me tente tellement… et tu cites Wolf Creek … ce film m’a tellement traumatisée dans mon adolescence lol … je ne sais pas si je dois regarder The Furies 😀

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