“La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber”. Cette belle citation de Robert Zemeckis représente absolument parfaitement ce que j’ai pu ressentir face au dernier roman de Jacques Saussey…
Cinq doigts sous la neige, publié aux Éditions Cosmopolis, représente tout ce que j’aime dans le roman noir, le thriller. Ici, on touche à la perfection et je vais vous dire pourquoi.
La 4eme de couverture
Marc Torres, écrivain à succès, vit seul avec son fils dans un immense domaine isolé dans les bois.
Alexandre a été très perturbé par le décès de sa mère, cinq ans plus tôt. Plongé dans son travail pour tenter d’oublier la douleur du deuil, Marc ne l’a pas soutenu comme il l’aurait dû.
Lorsque son fils lui demande l’autorisation d’inviter des amis chez eux pour son dix-huitième anniversaire, Marc ne peut refuser, même s’il craint les débordements des jeunes.
Pendant la fête, le ciel se couvre très vite au-dessus des sapins noirs. Bientôt, la neige bloque les accès à la montagne et verrouille la quinzaine d’adolescents chez les Torres au cœur de la forêt silencieuse.
Marc est inquiet. Alexandre est un garçon fragile. Il va devoir le protéger des autres, mais aussi de lui-même. À tout prix.
Cinq doigts sous la neige :
touché par la perfection
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Cinq doigts sous la neige de Jacques Saussey est une énorme claque, un gigantesque coup de foudre littéraire comme je n’en n’avais pas eu depuis des mois. C’est simple, lire ce roman vous expose à une belle sensation de vide une fois refermé, voire à un bon sentiment de panne de lecture…
Je suis parti un peu à l’aveugle avec ce roman. Je n’avais pas vraiment lu la quatrième de couverture et encore moins de critiques à son sujet. Tout ce que je savais, c’est que Jacques Saussey, que je découvre, nous faisait voyager dans le passé pour revenir aux années 70, permettant ainsi de se démarquer des autres auteurs. Autant vous dire que la découverte à été somptueuse. J’ai tout de suite compris que ça allait le faire entre nous dès les premiers chapitres. J’ai compris que le romancier allait nous proposer quelque chose de fort, d’intense et surtout de travaillé. Tout est là pour ravir le fan de tension, de rythme et de psychologie. Les chapitres sont courts, alternant entre moment explosif et d’autres bien plus calme, permettant au lecteur de réfléchir quelques secondes. C’est simple, Cinq doigts sous la neige m’a fait penser à ses constructions qui permettent à une balle d’activer tout un tas d’autres éléments. Le roman se lance et c’est trop tard pour les personnages, mais aussi pour nous. L’histoire est faite de coïncidence, d’éléments perturbateurs qui viennent tout changer et relancer complètement l’intrigue.

Un conseil : prenez une journée de repos pour engloutir ce roman.
Les pages se tournent avec avidité, car Jacques Saussey nous a pris au piège. Il est hors de question de lâcher cette histoire ne serait-ce que quelques secondes, tant la tension se veut permanente, mais surtout grandissante. L’accumulation de mauvaises décisions, nous laisse pantois et pourtant nous font aimer les personnages et c’est là que vient le deuxième point fort de l’auteur. Celui-ci établit une psychologie poussée de l’ensemble de ses protagonistes, si bien que l’on a l’impression d’être avec eux depuis des années. Cinq doigts sous la neige, c’est la violence du quotidien, les brimades de l’écoles, les premiers flirt, les premières histoires d’amour, l’alcool, la drogue, les amis, la famille, le deuil, le sexe, la folie…
Quasi huis-clos étouffant, le roman ne nous laisse que très peu de répit et c’est sans compter le dernier tiers du récit. Le piège se referme sur nous. Jacques Saussey nous met à genoux, souffle coupé et nous prenons dans la tronche une avalanche d’événements que l’on n’avait pas vu venir. Entre rire jaune et humour noir, le romancier nous pousse dans nos derniers retranchements, dans notre réflexion. On termine ce roman avec cette sensation de réalisme, si bien que l’on pourra y voir quelques ressemblances avec l’affaire du petit Grégory -bien que l’histoire n’y ressemble pas.
Jusqu’où irait-on pour cacher quelque chose, pour protéger quelqu’un ?
Vous l’aurez compris, Cinq doigts sous la neige est le genre de roman qu’il ne faut laisser passer sous aucun prétexte. Laissez-vous prendre dans l’engrenage infernal de Jacques Saussey. Tournez chaque page avec délice, avec malice et vous verrez que vous ne pourrez plus quitter cette vallée blanche. On tient là, sans doute, le meilleur livre de l’année 2020.
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Catégories :Coup de coeur, Littérature, Thriller/Polar
Je me le réserve pour un jour de congé alors ! Je l’ai dans ma PAL 😉
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Hâte d’avoir ton retour dessus ! J’ai déjà envie de le relire haha
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