Vous êtes fan des émissions de Stéphane Plaza ? Vous êtes à la recherche du meilleur quartier pour vous installer ? Vous avez des vues sur le plus bel immeuble de votre ville ? Ne partez pas, j’ai ce qu’il vous faut ! Avec Dream Home de Ho-Cheung Pang, vous allez tout savoir pour signer votre compromis de vente !

Enfant, Cheng Lai-sheung pouvait admirer le quartier Victoria de Hong Kong depuis les fenêtres de l’appartement familial. Elle s’est jurée qu’un jour, quand elle serait grande, elle s’offrirait un appartement sublime avec une vue sur la mer. Les années ont passé et Cheng n’a pas oublié son serment. Elle travaille dur mais les prix exorbitants de l’immobilier à Hong Kong l’empêchent de concrétiser son rêve. A la mort de son père, elle touche son assurance vie mais cela ne suffit toujours pas…
Il est rare de voir un Slasher réussir à être bon, à la fois dans ses scènes de meurtres et dans son scénario, alors quand on trouve la perle rare, il faut en parler au monde entier. Dream Home de Ho-Cheung Pang s’ouvre sur une scène de meurtre graphique et sans aucune concession. Le ton est donné, on entre dans le bain et cette plongée dans la violence n’en sera que plus belle. Mais, on se demande quand même comment le réalisateur va réussir pour maintenir le cap et le rythme avec une introduction comme celle-ci et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va réussir haut la main. Je vous le dis tout de suite, ce film est une pépite du genre et saura ravir les amateurs de scènes chocs, de gore et de cinéma des années 80. Parce qu’on ressent l’influence de cette décennie dans ce mélange parfait entre l’ultra-violence et le côté comique de la situation. Là où certains films sont frileux, Dream Home de Ho-Cheung Pang n’hésite devant rien pour exploser les yeux de son spectateur. On assiste en temps réels aux pires atrocités possibles (attaque sur une femme enceinte, scène de cul qui se termine avec un couteau de boucher dans le sexe, viscères apparentes) et le tout avec une qualité d’image incroyable. Le réalisateur maîtrise son format et ses effets, en mélangeant numérique et pratique, avec une facilité déconcertante. Ho-Cheung Pang fait preuve d’une imagination débordante quand il s’agît de mettre en scène les pires meurtres jamais vus sur grand écran. Loin des conventions, le réalisateur joue avec son environnement et sa caméra, afin de nous offrir de magnifiques scènes qui saura faire plaisir aux amateurs d’arts et essais.

Là où se démarque Ho-Cheung Pang avec Dream Home, c’est par son travail sur la narration et sur son contexte social. Le réalisateur n’offre par un film linéaire qui aurait perdu en rythme et en intérêt, mais il propose de suivre les pérégrinations de cette tueuse à travers des flash-back qui viennent couper la scène de meurtre en plein milieu. Si la première fois pourra vous surprendre et vous déstabiliser, les suivantes vous permettront de comprendre comment cette jeune femme si réservée en est arrivée là.
Sous ses airs de slasher gore, Dream Home n’en reste pas moins une satire sociale des plus intéressantes, mettant en avant la transformation de la ville de Hong-Kong pour devenir ce monstre tentaculaire que l’on connaît aujourd’hui, où les tours poussent comme des mauvaises herbes et où le capitalisme le plus féroce fait rage. Le réalisateur nous parle des pauvres qui sont délogés et qui ne pourront jamais atteindre le centre-ville, tant les prix de l’immobilier sont indécents. C’est ainsi que la première phrase du film résume à elle toute seule l’entièreté du propos : “dans une société où le prix de l’immobilier est devenu fou, pour survivre, les citoyens doivent céder à la folie”.

Catégories :Cinéma, Horreur/Epouvante, Slasher
Encore un slasher sorti de l’obscurité des circuits bis asiatiques et donne bien envie. Cette Hong-Kong psycho me semble bien féroce d’après ta description.
Et elle n’a pas l’air d’être très à l’aise la « dame planche » sur la photo. 😉
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