Vous aimez les films mélangeant les genres ? Vous aimez les thrillers psychologiques teintés de surnaturel ? Vous avez lu ou vu La Tempête du siècle et vous avez aimé la proposition ? Alors, je suis sûr que Let Us Prey de Brian O’Maley pourra vous plaire.
Rachel, une agent de police récemment transférée dans un village de campagne, arrête le seul criminel du coin lors de sa première tournée de nuit. Si elle l’arrête facilement, elle ne tarde pas à découvrir que sa présence au commissariat fait remonter à la surface le passé trouble de la petite communauté.

Let Us Prey, c’est le genre de petit film de genre irlandais qui aurait pu passer inaperçu dans nos contrées, mais, qui par chance dispose de Liam Cunningham au casting (Davos Mervault dans Game Of Thrones). Disons-le clairement, c’est une aubaine pour nous de pouvoir le voir si facilement, parce que Brian O’Maley nous offre un premier long-métrage de qualité et ça serait dommage de passer à côté.
Dès les premières minutes du film, le réalisateur donne le ton avec quelques plans d’une beauté à couper le souffle. On sent qu’il y a une certaine maîtrise formelle derrière tout cela, une qualité dans le choix des plans, du mixage sonore et de la colorimétrie. Let Us Prey démarre donc de la meilleure des façons et ne perd pas une seule minute pour mettre en place son décor, ses arcs narratifs et un personnage énigmatique. C’est une véritable partie d’échec qui va se jouer devant nos yeux, et si, la nature fantastique du récit ne fait aucun doute, le réalisateur va tout de même prendre son temps pour développer chacun des personnages. Le long-métrage ne laisse aucun doute, la partie va partir en sucette et nous serons les témoins impuissants d’une frénésie incontrôlable. Pourtant, le réalisateur fait le choix de poser ses enjeux de manière tranquille, instaurant une ambiance malsaine, et ce grâce à des choix de cadres de plus en plus resserrés, ainsi qu’avec un travail sur la lumière saisissant. Brian O’Maley fait preuve d’un travail chirurgical aussi impeccable qu’impressionnant, surtout pour un premier long-métrage.

Celui qui va mettre le feu aux poudres, c’est Six, le personnage que campe Liam Cunningham. À la manière d’un André Linoge, l’antagoniste de La Tempête du siècle (mini-série écrite par Stephen King), celui-ci semble détenir des pouvoirs surnaturels, mais surtout semble connaître tous les noirs secrets des autres protagonistes (violence conjugale, adultère et encore bien d’autres choses que je vous laisse découvrir). Il faut dire que Brian O’Maley nous offre une palette de personnages à la psychopathie dérangeante et violente. Ils ont tous un lourd passé, des fautes à expier, des souvenirs d’une violence incroyable et quelques cadavres sous le placard… Difficile donc de faire confiance à quiconque dans ce commissariat. La paranoïa s’installe, la folie prend place peu à peu et ensuite, c’est l’embrasement. Le dernier tiers de Let Us Prey se transforme en un long-métrage explosif et parfois gore. L’enfer semble s’abattre sur ce village et nous ne savons plus où donner de la tête, tant le réalisateur nous offre un déversement visuel d’action.
Brian O’Maley montre, avec ce premier film, qu’il est un réalisateur à surveiller tant son travail visuel est d’une beauté. Si le scénario pourra en laisser certains de côté, Let Us Prey reste un très bon thriller horrifique teinté de surnaturel à découvrir le plus rapidement possible.

Catégories :Cinéma, Fantastique, Horreur/Epouvante
Ah, je l’ai vu passer justement, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre ! Du coup, tu me donnes très envie de tenter 😃
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Je prends bonne note (y compris l’influence de Stephen King) car je n’avais pas du tout entendu parler de ce film.
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J’espère que le film pourra te plaire, car il y a quand même plein de petites choses qui ne passent pas de mon côté… Mais la thématique reste intéressante et certains plans valent le coup 🙂
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