
Si vous êtes à la recherche d’un thriller parfait pour terminer l’été en beauté ou pour vous accompagner sur la route des vacances, vous pouvez vous jeter directement sur Hurlements du romancier Alexis Laipsker publié aux Éditions Michel Lafon. L’auteur, qui commence à se faire une belle réputation dans le monde de la littérature noire, revient plus en forme que jamais dans un récit machiavélique qui vous tiendra éveillé jusqu’au bout de la nuit.
La 4 eme de couverture
» Plus vous chercherez à comprendre, plus le piège se refermera sur vous. «
Cinq femmes kidnappées. Quatre victimes introuvables. Trois enquêteurs sur la brèche. Deux jours seulement.
Un tueur diabolique. Zéro chance d’en sortir indemne.
Machiavélique
Qu’est-ce que l’on aime un thriller qui commence par une bonne scène d’exposition mettant l’atmosphère glauque en avant. Qu’est-ce que l’on aime encore plus ce genre de prologue lorsque le romancier offre une double dose pour le lecteur. Alexis Laipsker donne son maximum d’entrée de jeu avec son Hurlements, puisque l’on va découvrir une nouvelle scène de crime glaçante, un poil crade et surtout inquiétante au possible. Qu’on se le dise, le romancier annonce la couleur et celle-ci sera noire, très noire. Il est déjà trop tard, nous sommes pris dans le piège, nous voulons savoir, nous voulons avaler les pages pour comprendre les raisons de cette folie. Ce sera encore pire lorsque l’auteur s’attaquera à un personnage clef de son histoire… Le stress est présent, l’inquiétude monte, la tension explose et c’est parti pour dévorer ce récit en seulement quelques heures.
Alexis Laipsker nous a habitués à plonger dans la noirceur de l’âme et dans le glauque de certaines situations. Autant vous dire que celui-ci fait encore plus fort avec Hurlements. La scène d’exposition est clairement le genre à rester gravé en nous, tant elle marque le lecteur au fer rouge. Impossible de ne pas entendre le bruit effroyable qui est décrit dans ces quelques lignes et de ne pas plonger dans une certaine folie avec la suite des événements. Le romancier met mal à l’aise et joue avec son lecteur jusqu’au tout dernier moment. Celui-ci nous implique émotionnellement dans cette enquête, s’amuse avec nos nerfs avec des effets de style qui brouillent nos réflexions et qui nous induisent en erreur. Hurlements est un roman machiavélique qui nous perd, rabat les cartes sans cesse et prouve, une nouvelle fois, la maîtrise du romancier derrière les mots.
L’auteur joue sur son rythme, sur ses chapitres courts et les différents retournements de situation pour nous immerger totalement dans son récit. C’est un véritable tour d’illusionniste qui se joue devant nos yeux, tant est si bien qu’il est difficile de comprendre où Alexis Laipsker souhaite nous emmener. Le piège se referme sur nous et nous continuons cette enquête de manière impuissante et en pensant coincer l’auteur des faits à chaque nouvel indice, sauf que l’auteur est machiavélique…
un duo que l’on veut suivre encore et encore
Et comme dans Les poupées, l’une des forces d’Alexis Laipsker réside dans ses personnages et plus particulièrement dans ce duo que l’on voudrait encore et encore durant de nombreuses enquêtes. Dans ce Hurlements, on découvre un Cow-boy toujours aussi bourru, mais qui s’ouvre, petit à petit, à sa partenaire, suite à un événement bien particulier. On y décèle une petite fêlure qui rend l’homme plus attachant, plus touchant, plus humain tout simplement.
L’enquête met l’équipe en danger et les nerfs sont à fleur de peau. Alexis Laipsker profite de cette histoire sordide pour tenter d’entrer tranquillement dans l’intimité du duo et dans les failles de chacun. On finit alors par ne plus jamais vouloir les quitter et attendre chaque interaction avec impatience.
L’humour est toujours aussi présent et celui-ci sera d’autant plus important dans cette histoire, tant il sert de soupape pour tout le monde, personnages, comme lecteurs. Le romancier joue avec les mots, lance des piques avec subtilités. On sent que le Cow-boy et Menthe à l’eau se rapproche, se complète et commence à ne faire plus qu’un sous nos yeux. Le romancier joue sur notre affect, nous attendrit avec ses personnages et c’est sans doute pour mieux nous faire souffrir par la suite…
En bref, Hurlements est encore une réussite de la part d’Alexis Laipsker
Le romancier nous offre, une nouvelle fois, un thriller divertissant, intelligent dans sa construction et dans son envie de jouer avec son lecteur. Hurlements nous entraîne dans une enquête glauque, inhumaine et nous immerge dans la folie d’un homme qui a perdu l’essentiel dans sa vie. Alexis Laipsker s’amuse avec la construction de sa narration pour nous perdre, nous faire croire certaines choses et pour nous offrir un final que l’on ne voit pas venir. Vous l’aurez compris, il faut découvrir Hurlements et ne faire qu’un avec ce duo attendrissant.
Ohhh. J’en salive d’envie à te lire. Il est dans ma pal, je vais vite le sortir. Cet aiteur a tout une grand, il se joue de nous avec brio/humour et élégance. Merci à toi pour la chronique. 🙏😘
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