
Parfois, il ne suffit de pas grand-chose pour se laisser tenter par un nouveau roman. Une belle couverture, une 4eme de couverture attirante ou encore l’attrait de la nouveauté peuvent fonctionner sur nous. C’est tout cela qui m’a donné envie de découvrir Une lueur dans la nuit de Stacy Willingham publié chez Talent Éditions.
La 4eme de couverture
Au fin fond de la Louisiane, les monstres ne se cachent pas dans les bois. Ce ne sont pas des ombres dans les arbres ou des créatures invisibles tapies dans des recoins sombres. Dans la chaleur moite et écrasante d’une nature sauvage, les monstres se cachent à la vue de tous.
La vie de Chloe Davis a basculé l’été de ses douze ans, quand six jeunes filles ont disparu au sein de sa petite communauté. Le tueur en série est arrêté et mis en prison tandis que le reste de sa famille doit essayer de vivre avec cette culpabilité. Car le tueur n’est autre que son propre père, et c’est Chloe qui en a découvert la preuve.
Vingt ans plus tard, alors que son père purge encore sa peine après avoir avoué les meurtres, Chloe est installée comme psychologue à Bâton-Rouge et essaye de mener une vie adulte équilibrée. Quand une autre jeune fille de quinze ans vient à disparaître dans des circonstances similaires, les souvenirs torturés de cet été fatal remontent à la surface.
Une lueur dans la nuit : un thriller psychologique qui fait mouche
Il est clair que d’un premier abord, on pourrait considérer Une lueur dans la nuit de Stacy Willingham comme un thriller psychologique des plus classiques et que celui-ci soit fait pour un grand public qui n’a pas ou peu l’habitude d’en lire. Pourtant, il est indéniable que la romancière nous offre bien plus que cela avec ce premier roman et surtout que celle-ci maîtrise à la perfection l’art du suspense. En véritable maîtresse de son récit, l’autrice a réussi à m’emporter dès les premières lignes pour me plonger corps et âme dans cette histoire assez banale d’une série de meurtres se déroulant autour de notre héroïne. Nous sommes alors embarqué bon gré mal gré dans cette recherche de vérité au côté de cette jeune femme et de la police.
Derrière ses airs classiques, Une lueur dans la nuit m’a renvoyé vers les premiers romans d’une certaine Lisa Gardner, mais aussi du côté de Gillian Flynn pour sa vision d’une certaine partie plus rurale des US et de ce parti pris de nous enfoncer dans la noirceur humaine. Stacy Willingham joue avec ses lecteurs, ainsi qu’avec son ambiance qu’elle met en place assez rapidement. La paranoïa de notre héroïne prend alors de plus en plus de place et commence même par nous atteindre. Cette quête de vérité commence à nous monter au cerveau et nous ne pouvons que tourner les pages pour deviner la révélation.
Dans ce genre de thriller psychologique, la crainte est de comprendre tout de suite de quoi il en est ou encore de démasquer prématurément l’assassin. Autant le dire de suite, la romancière sait comment se jouer de son lectorat telle une magicienne. Celle-ci agite la vérité devant nos yeux, alors que nous sommes fixés sur autre chose et que l’on passe complètement à côté de la résolution. Une lueur dans la nuit envoûte alors le lecteur et l’amateur de thriller jusqu’au tout dernier moment.
un roman sur le traumatisme et la reconstruction
Un roman à la construction classique ne veut pas forcément dire que celui-ci dispose également de thématiques simplistes. Une lueur dans la nuit entre dans cette catégorie, tant Stacy Willingham s’efforce de nous offrir toujours plus de profondeur dans son premier roman. La romancière nous décrit avec force et énormément de pudeur la difficile reconstruction d’une jeune femme qui a connu l’horreur durant sa jeunesse. En effet, il est compliqué de rebondir correctement dans la vie quand il s’avère que son propre père est un tueur en série et que sa mère a sombré dans le silence après une tentative de suicide. Tout le poids du monde repose alors sur ses épaules et le traumatisme est tellement grand que Chloe vit constamment dans la peur et dans la paranoïa. Seule lumière au tableau, son fiancé qui semble tout faire pour la rassurer et lui apporter un cadre de vie plus simple.
Stacy Willingham nous plonge dans ce quotidien épineux où les blessures du passé peuvent se rouvrir à tout moment. Notre héroïne est ainsi tiraillée entre le fait de tirer un trait sur cette ancienne vie pour qu’on l’oublie et en même temps d’aller remuer les secrets pour tenter de comprendre, de percer à jour cette nouvelle série de meurtres qui semblent se dérouler dans son cercle privé.
Alors oui, le personnage semble bien naïf pour une psychologue, mais peut-être que l’esprit s’embrume avec le stress de cette situation et que tout peut être pardonné quant aux diverses maladresses du scénario. L’empathie entre ainsi en jeu très rapidement et on ne peut que s’attacher à cette jeune femme qui tente, coûte que coûte, de survivre à cette tragédie qui a touché sa famille.
En bref, Une lueur dans la nuit est un thriller psychologique qui peut vous surprendre
Vous l’aurez compris, ce premier thriller psychologique de Stacy Willingham fut une très belle surprise. En jouant sur son ambiance et sur la maîtrise de son récit, la romancière a su m’entraîner exactement là où elle le souhaitait, faisant d’Une lueur dans la nuit est un très bon roman qui a beaucoup à offrir. Il est alors impossible pour moi de ne pas vous le recommander, surtout si vous êtes fan de Lisa Gardner ou encore des romans de Gillian Flynn.
Si le roman vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.

Catégories :Littérature, Thriller/Polar
Excellente critique de ce livre que je viens de terminer et que j’ai énormément apprécié.
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