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Disparition de Nicolas Nutten : Prometteur

Je me suis procuré ce livre après avoir découvert Nicolas Nutten lors d’une interview en duo avec mon ami Ludovic Lancien. Celui-ci, résidant proche de Montpellier, tenait un discours clair et limpide, le tout avec un sourire manifeste. Il ne m’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et découvrir ce premier roman, auréolé du prix du suspense 2020, dont Bernard Minier en était le jury. Gage d’une certaine qualité, je crois bon de le préciser.

Ce thriller sans réel temps mort de Nicolas Nutten est vif. On se plonge avec le héros tête la première dans ses recherches. En effet, sa copine a disparu après un fort mouvement de foule dû à une explosion dans le métro. Dès lors, il va remuer ciel et terre pour éclaircir tout ça, effacer les parts d’ombres et semer la zizanie partout (presque) où il passe. Si j’ai préféré la première partie de l’histoire à la seconde, beaucoup plus portée vers une histoire de caïd étrangers qui, personnellement, me plaisent peu dans les thrillers. Ceci dit, la qualité globale d’écriture, d’images à la lecture et surtout de narration est à relever. Je vous présente ci-après plus en détail Disparition de Nicolas Nutten.

Course effrénée contre la montre

On le sait, les premières heures après une disparition sont les plus importantes. LES. PREMIÈRES. HEURES. Maxime est dans le métro de la ligne 1 en compagnie de Célia, sa compagne. Un incident survient sur la rame. Le métro est à l’arrêt, les clims coupées et la chaleur devient vite suffocante. Nous sommes en plein été et certains peines à garder l’esprit clair. On s’énerve. Les secours mettent du temps à arriver, malgré les moyens mis en place. Après de longues heures, les passagers se dégagent eux-mêmes de leur rame et sortent. Alors que tout se faisait dans un calme plat, une explosion vient gripper tout ça et un brouhaha, pire, un tumulte inonde les tunnels. Dès lors, Maxime perd le contact visuel avec Célia et celle-ci disparaîtra. Plus aucune trace de sa bien-aimée…

Maxime n’arrive pas à y croire et fait front. Et c’est la partie que j’ai préférée, qui l’emmène directement sous terre, dans les catacombes de Paris. On s’y serait cru, dans ces trous. Bien aidé d’un guide, Maxime va de découvertes en surprises. On ne perd pas le fil, visuellement c’est grandiose, tant je pouvais ressentir la crasse et le dégoût par moment.

Une rencontre va tout changer pour lui et l’aider à y voir plus clair. J’ai bien aimé cet autre personnage, qui apporte une autre facette, de la fraîcheur mêlée à une dose d’assurance. Les deux vont batailler pour démêler le vrai du faux et arriver à une conclusion des plus sanguinaires.

Mafia, flingues & police

Le résumé n’indiquait en rien ce que j’allais y trouver et je pensais que l’essentiel de l’histoire se passerait en huit-clos sous-terre. Malheureusement pour moi et dès le prologue, nous sommes confrontés à un interrogatoire musclé qui se conclus d’un meurtre en bonne et due forme, d’une balle en pleine tête. Je suis moins attiré par ce type d’histoire, où interviennent des gangs étrangers. On sort les flingues et ça tire à tout va. Un enfer et une bénédiction pour les enquêteurs. L’enfer, c’est la pollution de scène de crime, difficile de démêler ce qu’il s’est vraiment passé. La bénédiction, ce sont les causes du décès. En apparence du moins, en quelques secondes de constatation, cela ne fait pas le moindre doute.

Lorsqu’on juxtapose le prologue, certains chapitres du milieu et le final de ce roman, tout est bien lié et mené, Nicolas Nutten n’a pas perdu le fil de son récit, ce qui aurait pu être compliqué en partant sur cette voie. D’autant que d’autres thématiques se superposent. L’ensemble est consistant. Une belle découverte.

Dernier petit point : le personnage principal flic de l’auteur : une merveille. Il n’a pas beaucoup de chapitres pour briller, mais les quelques-uns où il apparaît lui permettent de rayonner. Rarement un flic m’avait fait une aussi bonne impression sur une aussi courte apparition et j’espère le revoir sur un prochain roman ! Ses dialogues étaient limpides, l’humour qui va avec. J’ai totalement adhéré avec ce personnage.

En conclusion, Disparition est un premier roman prometteur, où j’ai préféré la première partie souterraine, entre le métro et les catacombes, à la seconde. Le potentiel est là, notamment dans les visuels, mais aussi chez ce personnage flic, Schäfer, étonnant de prestance pour le peu de pages où il apparaît.


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