Pour ce nouveau rendez-vous, je vais essayer de faire intervenir un auteur par mois, sans me mettre de limites quant aux auteurs, qu’ils soient français ou étrangers. La seule condition que je me fixe et à laquelle Thomas adhère, c’est de choisir un auteur dont nous avons, au moins l’un d’entre nous, lu un ou plusieurs bouquins, afin de cibler les questions plus « personnelles ».
Pour cette troisième édition, nous accueillons Ludovic Manchette & Christian Niemiec, deux auteurs ayant écrit le livre « Alabama 1963 » paru chez Cherche Midi éditeur. Leur roman a connu un véritable succès en librairie et la version poche est à paraître le 07 octobre 2021 chez Pocket, de quoi permettre à un plus grand nombre de l’acquérir et de le lire.
Partie 1 : Les auteurs, l’écriture, leur imaginaire, de façon générale.
- En quelques phrases, pourriez-vous chacun présenter l’autre, pour ceux qui ne vous connaissent pas… ?
L. M. : Christian a fait beaucoup de choses : assistant d’un directeur de casting pour une émission de télé, bookeur dans une agence de mannequins, journaliste et enfin, adaptateur, c’est-à-dire traducteur de dialogues de séries et de films.
C. N. : Après des études de « Littérature et civilisation américaine », Ludovic a envoyé des CV dans toutes les sociétés de doublage de Paris et le hasard, ou le destin, a voulu que la seule qui lui ait répondu était celle dans laquelle je travaillais depuis huit ans.
L.M. : On s’est donc rencontrés dans une société de doublage et assez vite, on a commencé à travailler ensemble. Depuis quatorze ans, on a écrit en duo les VF de centaines d’épisodes de mangas, dont Naruto Shippuden et One Piece, de séries comme Band of Brothers : L’Enfer du Pacifique de Steven Spielberg ou Lucifer, et de films, dont les dernières adaptations de Jane Eyre, Rebecca et tout dernièrement le Dune de Denis Villeneuve.
C. N. : Voilà. Et Alabama 1963 est notre premier roman.
- Vous rassemblez vos idées, puis vous commencez à écrire. Combien de temps par jour ? Vous devez être dans votre bulle à 100% ?
C. N. : C’est ça, on rassemble nos idées, qu’on organise pour établir un plan, et quand on en est satisfait, on se met à écrire. Pour Alabama 1963, on a passé deux ans sur le plan et deux ans sur l’écriture proprement dite. En sachant qu’on travaillait énormément à côté, en doublage. Ça n’a pas été quatre ans à temps plein. On pouvait passer des semaines, voire des mois, sans y toucher.
L. M. : On n’écrit pas le deuxième dans les mêmes conditions. On a décidé de beaucoup moins travailler en doublage, de ne plus accepter autant de projets. On a encore refusé une série hier… Pour Alabama 1963, on écrivait dès qu’on avait un peu de temps, parfois vingt minutes, parfois une journée entière, mais c’était rare. Pour le deuxième, l’écriture a été moins morcelée. Mais on a quand même été beaucoup occupés par la promotion d’Alabama 1963 : les signatures, les rencontres, les salons, etc.
C. N. : Et effectivement, on essaie de se créer une bulle, mais on en sort sans arrêt : parce que le téléphone sonne, parce qu’on reçoit une bande-annonce à adapter en urgence… Heureusement, on n’a aucun mal à s’y replonger. Il suffit qu’on relise nos dernières phrases et nous voilà repartis.
- Quels liens avez-vous avec vos personnages ? En quoi sont-ils proches ou éloignés de vous ou de votre personnalité ?
L. M. : On s’y attache forcément. On passe tellement de temps avec eux ! Il faut qu’on ait nous-mêmes envie de les retrouver chaque jour, sinon à quoi bon ?
C. N. : Il y a un peu de nous et de notre entourage dans chacun d’eux. En tout cas, on arrive très facilement à se projeter dans tous les personnages et à penser comme une vieille dame, une mère de famille ou un enfant. C’est assez troublant.
- Qu’est-ce qu’écrire implique pour vous ? Jusqu’à quel point y mettez-vous de votre personne ?
L. M. : On est complètement investis. On parle du roman en cours, voire des suivants, toute la journée ou presque. Et lorsque, de but en blanc, je me tourne vers Christian et que je lui dis : « Tiens, je pensais qu’on pourrait peut-être… », il sait que je vais lui parler du roman. De quoi d’autre ?! (rires) Très souvent, quand on n’écrit pas, je suis « ailleurs ». Ce qui fait que j’ai tendance à être assez distrait dans la vie quotidienne. Par exemple, en voiture, je n’entends pas toujours les indications du GPS… (rires)
C. N. : Je confirme. Pour revenir à l’écriture, je dois dire qu’on a un côté assez maniaques et perfectionnistes. Ce qui fait qu’on réécrit beaucoup, beaucoup. C’est un vrai travail, quoi, quelque chose qu’on fait avec un grand sérieux, même si on s’amuse aussi énormément, heureusement.
L. M. : On met beaucoup de nous dans nos romans. En les lisant, je pense que vous pouvez avoir une assez bonne idée de qui on est, de ce qui nous intéresse, ce qui nous touche, ce qui nous fait rire… D’ailleurs, les gens qui nous connaissent nous disent qu’on nous retrouve complètement dans ce qu’on écrit. Ce qui est drôle, c’est que souvent les gens croient reconnaître l’esprit de Christian dans une réplique que j’ai trouvée, et inversement.
- Comment se passe l’écriture à deux ? Écrivez-vous chacun de votre côté pour tout regrouper ensuite ou est-ce que tout est fait ensemble ?
C. N. : On écrit chaque mot à deux. C’est quand même plus sympathique.
L. M. : C’est tout l’intérêt, pour nous, d’échanger, de rebondir, de creuser… ensemble. En fin de compte, je crois que chacun aide l’autre à accoucher de la phrase, et du roman, qu’on a tous les deux en tête.

Partie 2 : Autour d’Alabama 1963…
- On le sait, écrire un roman n’est pas toujours facile, mais quelles ont été vos inspirations pour Alabama 1963 ?
C. N. : Je pense même qu’écrire un roman n’est jamais facile. Même un mauvais ! (rires)
L. M. : Mais pour vous répondre, on a d’abord cherché à créer un drôle de binôme. On voulait raconter une histoire d’amitié qui n’allait pas de soi. Et une histoire d’amitié homme-femme. C’est là qu’on a eu l’idée de réunir une femme noire et un homme blanc pendant la ségrégation. De fait, il y avait deux références incontournables : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee et La couleur des sentiments de Kathryn Stockett.
C. N. : Et quelques autres, mais c’était les deux livres dont on savait qu’on allait nous parler. C’est pour ça qu’on s’est amusés à glisser des clins d’œil à ces livres dans notre roman. On ne voulait pas faire comme s’ils n’existaient pas.
L. M. : On nous parle aussi beaucoup de films, cela dit. Mississippi Burning, Green Book, Les figures de l’ombre… Mais ce n’étaient pas des références, d’autant qu’on avait fini d’écrire Alabama 1963 lorsque Green Book et Les figures de l’ombre sont sortis.
- Votre roman traite d’un sujet sensible qui fait encore des ravages aujourd’hui. Pourquoi avoir choisi l’année 1963 comme toile de fond ?
L. M. : Parce que c’était une année charnière. L’année charnière, même. Avec le discours sur les droits civiques de Kennedy, la déségrégation des écoles, la Marche sur Washington et le discours de Martin Luther King, l’assassinat de Kennedy…
C. N. : L’année s’est imposée d’elle-même. Comme le lieu, l’Alabama, l’État le plus ségrégationniste des États-Unis. Et je dois dire qu’on avait souvent le sentiment d’avoir les dieux de l’écriture avec nous et d’être « aidés ». Comme quand on a découvert que le couple Kennedy avait perdu un enfant en août de cette année-là. Le parallèle entre cette disparition qui a ému le pays et des disparitions de fillettes noires qui n’émouvaient personne était trop beau.
L. M. : Idem lorsqu’on a appris que Lyndon Johnson avait dansé avec sa secrétaire noire dans un club réservé aux Blancs le soir du réveillon. Même les chansons sorties cette année-là ou l’année d’avant collaient parfaitement à notre propos.
- N’est-ce pas ironique de prendre l’État de l’Alabama, celui dont la devise est : « Nous osons défendre nos droits », quand on découvre tout ce qui a pu s’y passer ?
C. N. : Tout à fait. Même chose : lorsqu’on a découvert que c’était la devise de l’Alabama, on n’en revenait pas ! On a tout de suite su qu’on mettrait cette phrase en exergue, au début du roman. C’était parfait.
- Les racistes et les ségrégationnistes se cachaient moins à l’époque. Est-ce que cela n’a pas été trop dur de se mettre dans leur peau ?
L. M. : Sincèrement, quand on s’est relus, on a réussi à se choquer nous-mêmes ! C’est ce qu’on vous disait tout à l’heure, sur la faculté qu’ont les écrivains à se glisser dans la peau de tous types de personnages. Evidemment, quand c’est un salaud, ça fait peur… (rires) Mais si on voulait montrer la bêtise et l’horreur de la ségrégation, il fallait en passer par là.
- Alabama 1963 tire également sa force de son duo d’enquêteurs, Bud et Adela. Comment vous est venue l’idée pour la création ?
L. M. : On s’est fait la réflexion qu’il n’y avait pas beaucoup d’histoires d’amitié homme-femme en littérature. Ni au cinéma, d’ailleurs.
C. N. : Il faut toujours que ça dérape à un moment ou à un autre. Nous, on voulait raconter une histoire d’amitié homme-femme sans la moindre ambiguïté. Pas le truc hollywoodien classique. D’ailleurs, on plaisantait souvent en imaginant l’adaptation à Hollywood avec Lupita Nyong’o qui tomberait dans les bras de Joaquin Phoenix à la fin ! Tout ce qu’on ne voulait pas !
L. M. : Enfin, Joaquin Phoenix pour Bud, on veut bien…
- Ce que l’on retient en finissant ce roman, c’est que l’on passe facilement du rire aux larmes. Est-ce que c’était important pour vous de ne pas nous plonger entièrement dans le drame ?
C. N. : Complètement. D’une part parce qu’on a passé quatre ans sur ce roman et qu’on ne voulait pas sauter par la fenêtre à la fin, et d’autre part parce qu’on n’aime pas les œuvres désespérées. La vie peut être assez désespérante comme ça, n’en rajoutons pas dans les romans…
L. M. : Il nous semble qu’il y a toujours de la place pour le rire. Et on voulait effectivement que le lecteur passe du rire aux larmes sans arrêt ou presque. Qu’il ressente des choses surtout. Lorsque des gens nous disent qu’ils ont éclaté de rire plusieurs fois, dans les transports en commun ou dans leur lit, ou qu’ils n’ont pas pu s’empêcher de verser une petite larme, on se dit que quelque part, on a réussi. Mais il fallait trouver le juste équilibre. On écrivait toujours sur le fil.
- Alabama 1963 semble nous montrer qu’il est possible de dépasser ses préjugés envers l’autre, malgré l’environnement qui nous entoure. Était-ce une volonté de votre part dès le début ou l’idée a fait son chemin en cours de route ?
C. N. : C’est venu en même temps que l’idée du duo diamétralement opposé au temps de la ségrégation. C’est pour ça que c’était important pour nous que chacun ait des préjugés sur l’autre afin de mieux les dépasser.

Partie 3 : Autour d’un verre, les confessions.
- Une anecdote marrante à nous confier autour de votre roman ?
L. M. : Ce qui est drôle, c’est qu’on s’est inspirés de nos proches pour certains personnages ou tics de langage et que personne ne s’est reconnu ! Mais peut-être qu’ils n’ont pas vraiment lu le roman ! (rires)
C. N. : On a envoyé notre manuscrit à tous les éditeurs de Paris et ils l’ont tous refusé. Deux fois ! Parce qu’on l’avait d’abord envoyé sous un pseudonyme unique, et puis on a décidé de le renvoyer sous nos deux noms.
L. M. : Pour l’anecdote, on regardait quelle météo il faisait chaque jour du roman, parce qu’une journée n’est pas du tout la même selon qu’il fait chaud ou non. Et à un moment, lorsqu’on précise que c’est la pleine lune, c’est que c’était bien une nuit de pleine lune !
C. N. : Avec des nuages, comme on le précise ! (rires) On avait besoin d’une nuit de pleine lune avec des nuages, et on l’a eue ! Alors évidemment, c’est un roman et on aurait pu écrire que c’était une nuit de pleine lune, même si ce n’était pas le cas, mais bon… on vous aurait menti ! (rires)
- Dans la vie de tous les jours, quand il n’y a pas l’écriture, que reste-t-il de vous ?
C. N. : Notre travail d’adaptateurs nous prend aussi beaucoup de temps. On reste dans l’écriture. Quand on n’écrit pas, on écrit ! (rires) Même lorsqu’on se balade, on parle pas mal du travail en cours.
L. M. : Sinon, on aime beaucoup lire, tous les deux. Regarder des films, des documentaires… Il y a beaucoup de choses qui nous intéressent à la télévision. On entend beaucoup dire qu’il n’y a jamais rien de bien, et on se dit « Ah bon ? Mais vous avez combien de chaînes ? ».
- Si vous n’aviez pas trouvé le chemin de l’écriture, dans quoi auriez-vous pu vous exprimer ?
L. M. : C’est compliqué de vous répondre, parce que c’est vraiment toute notre vie ! C’est presque de la science-fiction ! Mais si je devais vraiment faire autre chose, je choisirais peut-être la photographie. J’aime bien l’idée de créer un univers, un décor, mais toujours avec un personnage dans le décor, sinon ça ne m’intéresserait pas. De raconter une histoire, en fait ! Encore et toujours ! Surtout, j’adore l’idée que ça ne prenne pas quatre ans ! (rires)
C. N. : Quand j’étais petit, je voulais être ethnologue. C’est un peu ce que je fais avec les romans, finalement : étudier l’Autre.
L. M. : Sur les salons, on rencontre beaucoup d’auteurs avec lesquels on passe toujours de très bons moments. Ça fait partie des joies de ce métier, de discuter et dîner avec d’autres auteurs. On a sympathisé avec Catherine Bardon, qui a écrit Les Déracinés, Claire Leost, qui vient de remporter le prix Bretagne 2021 pour Le passage de l’été, Laurent Petitmangin aussi, l’auteur de Ce qu’il faut de nuit…
C. N. : On a rencontré David Foenkinos, qui nous a remis le Prix du jury du salon d’Île-de-France… On a échangé quelques messages avec Tatiana de Rosnay, qui a lu notre roman et a eu la gentillesse d’en écrire du bien…
L. M. : Mais l’auteure avec laquelle on est en contact le plus régulier, c’est Céline Spierer, qui a sorti Le fil rompu l’an dernier et qui faisait partie, comme nous, des Talents Cultura 2020.
- Qu’aimez-vous chez l’autre que vous ne retrouvez pas chez vous ? (trait de caractère, situation de vie, …)
C. N. : Rien n’énerve jamais Ludovic. Ce qui m’énerve ! (rires) Je plaisante, mais c’est vrai qu’il est toujours très posé et réfléchi. Pour reprendre l’image d’un journaliste, si on jouait au tennis, je serais à la volée et Ludovic en fond de court.
L. M. : Christian est toujours au taquet lors de nos interventions à la radio, nos rencontres en librairies, etc. Moi, j’ai besoin d’observer et de me mettre en condition. Mais il faut dire que rien ne l’impressionne. Et puis il a toujours quelque chose à dire, ce qui n’est pas mon cas !
- Y a-t-il un auteur/une autrice que vous admirez ? Si oui, que lui prendriez-vous ? (notoriété, talent de conteur, sa vie…)
L. M. : J’admire la créativité et la productivité de Stephen King. Écrire autant de bonnes histoires, c’est hallucinant. La nonchalance et le sens de la formule de Françoise Sagan aussi. J’aime beaucoup le personnage. D’ailleurs, ça nous a fait très plaisir de rencontrer son fils, Denis Westhoff, au Salon du livre de Vannes. Et puis, au-delà du style, j’aime le goût du secret de JD Salinger, que je partage dans une certaine mesure.
C. N. : Il n’y a pas d’auteur que j’admire par-dessus tout et dont j’aurais lu toute l’œuvre. Par contre, j’ai aimé des tas d’écrivains, selon les périodes de ma vie. Je garde de grands souvenirs de lectures d’auteurs aussi variés que Marguerite Yourcenar, Michel Tremblay, Tom Sharpe ou Mark Twain, en passant par Catherine Hermary-Vieille, Anne Rice ou Jim Fergus. Vous voyez, c’est très varié ! Et je leur volerais bien leur talent à tous !

Conclusion
- Quels conseils pourriez-vous donner aux personnes voulant se lancer dans l’écriture à quatre mains ?
C. N. : De se lancer. Seul ou à quatre mains, l’important c’est de se lancer et de ne pas attendre le moment idéal parce qu’il n’arrivera jamais. Personne ne va sonner chez vous un beau jour et vous dire : « Lâchez tout, je vais m’occuper des courses et du ménage pendant que vous écrirez. » ! Le moment idéal, c’est maintenant.
L. M. : Trouvez quelqu’un avec qui vous vous entendez très, très bien. Mais même là, ce n’est pas une garantie de succès. Combien d’amis se sont fâchés lorsqu’ils sont partis en vacances ensemble et ont appris à se connaître ? En tout cas, si vous pensez avoir trouvé le bon partenaire, assurez-vous que vous avez envie de raconter la même histoire. C’est quand même mieux !
- Je vous laisse les derniers mots.
C. N. : Merci infiniment pour toutes ces questions très pertinentes. C’est toujours l’occasion pour nous de réfléchir à des questions qu’on ne se serait jamais posées tout seuls !
L. M. : Merci mille fois pour cet entretien. Et merci à ceux qui l’ont lu !
Merci infiniment à Christian & Ludovic pour leur temps, leur gentillesse et leur complicité qui saute aux yeux. Ces deux personnes sont inséparables et nul doute qu’ils auront à cœur de nous faire chavirer avec les prochains titres à venir
Alabama 1963

Résumé
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge : « Les petites filles, ça disparaît pas comme ça… »
Deux êtres que tout oppose. A priori.
La chronique d’Alabama 1963 par Tomabooks
Vous pouvez vous le procurer ici
Merci beaucoup pour cette super interview. « Alabama 1963 » a été un coup de cœur pour moi, je l’ai littéralement dévoré.
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Je t’en prie ! Tom a posé les questions de la partie 2 ! Du reste, ça a été un vrai plaisir d’organiser cet interview et on voit que ça a été également plaisant aux auteurs d’y répondre 🙂
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