Cinéma

The Ranger de Jenn Wexler (2018)

Vous aimez l’histoire de Bonnie & Clyde ? Vous êtes plutôt du genre écolo extrémiste qui ne supporte pas de voir des gens manquer de respect à la nature ? Je crois que dans les deux cas, The Ranger de Jenn Wexler pourra vous satisfaire.

Pour échapper à la police, une bande de jeunes punks s’enfuit dans la montagne du Vermont. Mais lorsqu’ils rencontrent le garde forestier du coin, les choses ne se passent comme prévu.

L’hommage aux années 😯 ne s’arrête plus, que ce soit dans le monde de la musique, dans la mode, mais aussi et surtout dans le cinéma. On aura jamais autant vu de déclaration d’amour pour ces années mythiques, parfois fantasmées que depuis quelque temps. Que soit sous forme d’hommage fait à la truelle comme dans la série Stranger Things ou alors de manière plus légère dans des longs-métrages rendant hommage à ceux de John Carpenter (It Follows), les années 80 apportent leurs lots d’histoires, de références et de réchauffé. Difficile donc de faire un choix et de faire le tri devant toutes ces sorties…
The Ranger, sans être le bijou annoncé, est un bon mélange entre modernité et référence subtile aux années 80. Cet hommage sera visible uniquement si on y prête l’oeil et que l’on remarque le retour en force d’un survival/Slasher qui ose un peu plus que la moyenne, de par son esthétisme ou bien par son côté décomplexé. The Ranger n’est pas à classer parmi les films les plus intelligents du moment et je dois dire que cela fait parfois du bien. C’est un peu le genre de film d’horreur agréable à voir entre amis, autour d’une bonne pizza. Le côté années 80 s’entend également, puisque la réalisatrice s’appuie sur une bande son alternant riffs punk et synthwave pour accentuer quelques effets de malaise.

Bref, je sors des années 80 pour vous parler un peu plus en détail de ce long-métrage. The Ranger est le premier film réalisé par Jenn Wexler et même si celui-ci ne casse pas des briques, je dois dire qu’il est plutôt efficace en termes de rythme et d’idées de mise en scène. La réalisatrice décide d’ouvrir son film sur le face-à-face entre un ranger et une petite fille. Ceux-ci semblent être dans le ranch de l’adulte et une drôle de sensation arrive. La petite fille ne semble pas dans son assiette. Est-elle en compagnie d’un père violent, abusant d’elle ? Est-elle kidnappée ? Impossible de ne pas y penser, tant Jeremy Holm, qui interprète le ranger avec brio ne nous inspire absolument pas confiance. On veut des réponses, mais la réalisatrice nous laisse et nous embarque avec nos personnages quelques années après.
Rien de bien nouveau au niveau du scénario, puisqu’on a pu voir ce genre d’histoire des dizaines de fois. Celle d’un groupe de jeune voulant échapper à la police et se retrouvant bloqué en pleine nature et pourchassé par un ou plusieurs tueurs. Là où Jenn Wexler change un peu la donne et apporte quelques nouveautés, c’est qu’elle oppose un groupe de punk à un ranger un peu trop proche des lois. Jeremy Holm joue de sa stature pour nous offrir un personnage énigmatique, envoûtant, et ce, sans en faire trop. Le ranger se transforme en un défenseur de la nature qu’on n’aimerait pas croiser, comme une sorte de Jason Voorhees en plus propre… On s’amuse, on attend de voir comment le ranger va s’en prendre aux punks et on jubile devant les actes de ce justicier/bourreau, devant sa perversité. Jenn Wexler n’en oublie pas pour autant son personnage principal qui se cherche, qui ne se sent pas forcément à sa place dans son groupe de punk. La question est de savoir si cette nouvelle plongée dans la nature sauvage va lui faire du bien…

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