Entre la chaleur qui nous accable, la covid qui profite encore des festivités et le port du masque dans les lieux publics, l’été 2020 a une saveur bien particulière…
Est-ce qu’il est temps d’entrer, encore une fois, dans sa petite bulle pour tenter de penser à autre chose ? Je pense que la question, elle est vite répondue.
Retour sur un mois de juillet pas banal, mais calme au niveau des lectures.
FOCUS – LITTÉRATURE : TOTO
La fiancée du 11 septembre de Marc Gervais (IGB Édition)

J’ai débuté le mois avec une lecture qui m’a complètement sorti de ma zone de confort avec une écriture et un rythme particulier, presque jamais lu pour moi. La fiancée du 11 septembre est un roman qui mélange les genres et qui joue sur divers sentiments pour nous faire tourner les pages avec délectation. Il y a comme un aspect théâtral dans ce roman, si bien que le tout donne l’impression de vivre plusieurs saynète toutes plus croustillantes les unes que les autres. La fiancée du 11 septembre s’avère être une oeuvre multiple, parfois indomptable, mais ô combien sympathique. L’auteur évoque avec sincérité et intelligence cette thématique qui nous parcourt toutes et tous, au moins un jour ou l’autre. Celle de la quête identitaire, mais aussi celle qui prouve que nous n’avons pas à porter les actes, bons ou mauvais, de nos ascendants.
Une vieille affaire de Nicolas-Raphaël Fouque (Les Éditions d’Avallon)

Alors que je laisse quelques heures, voire jours, entre deux lectures, je me suis immédiatement plongé dans ce thriller politique signé par Nicolas-Raphaël Fouque. Une vieille affaire est le genre de roman qui nous happe dès les premières pages avec un mystère, un meurtre qui annonce la couleur. Les pages se tournent à une vitesse folle, tant on a l’impression d’être prix dans une spirale infernale. Une vieille affaire est une histoire de complots, de trahisons, de jeu des chaises musicales et des alliances douteuses dans un monde politique qui bat de l’aile. L’auteur nous montre un pouvoir politique mené par des ambitions personnelles qui peuvent amener le chaos dans le monde public et qui peuvent avoir des répercussions dangereuses pour des proies innocentes. Nicolas-Raphaël Fouque évoque un monde d’une noirceur indicible et dérangeante où le pouvoir est passé maître. Les plus grands de ce monde peuvent faire ce qu’ils veulent en toute impunité, rendant cette histoire révoltante et abjecte.
Personne ne sort d’ici vivant d’Adam Nevill (Éditions Bragelonne dans la collection Terreur)

Retour aux bonnes vieilles affaires avec un roman d’horreur comme je les aimes. Personne ne sort d’ici vivant d’Adam Nevill est le genre d’oeuvre qui commence de manière classique avec des cris dans la nuit, des bruits de pas, une sensation d’être épié ou encore par des courants d’air. Mais l’auteur trompe son monde assez rapidement en partant vers l’horreur bien plus concrète, intelligente, voire contestataire. Adam Nevill évoque la folie des Hommes aux travers de l’horreur, tout en exploitant les failles économiques de notre système. Le roman s’avère être extrêmement prenant, lourd, anxiogène par moment. C’est avec une facilité déconcertante qu’Adam Nevill exploite la psychologie de ses différents personnages pour nous plonger dans l’horreur pure.
Une baignoire de sang de Béatrice Hammer (Éditions Alter Real)

Retour au thriller avec Une baignoire de sang de Béatrice Hammer et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai encore passé un moment très agréable avec ma lecture. L’autrice nous plonge dans une histoire sombre de quête de vérité, de quête identitaire sous fond de scandale sanitaire et journalistique. Ce roman est loin de tous les clichés du genre que l’on voit quand même de plus en plus (même si j’adore ces clichés), puisque la romancière nous permet de suivre une enquêtrice humaine, maman célibataire de deux enfants et à la recherche d’un nouvel amour. Roman à deux voix, Une baignoire de sang est le roman idéal pour vos vacances d’été !
Il était deux fois de Franck Thilliez (Fleuve Éditions)

Il en aura mis du temps à venir jusqu’à moi… C’est excité comme une puce au salon du tapis que je me suis plongé dans le nouveau de thriller du maître Franck Thilliez. Résultat ? L’auteur prouve qu’il peut toujours faire mieux, qu’il peut toujours nous retourner la tête avec une enquête toujours plus sombre, toujours plus complexe et toujours plus passionnante. Le romancier instaure un rythme implacable dès le début, si bien que l’on ne peut quasiment pas faire de pause avant de l’avoir terminé. C’est avec un thriller haletant et profondément plus humain, que Franck Thilliez nous plonge dans une quête de vérité au bord de la folie. Je ne pourrais pas vous en dire plus, sous peine de trop en dévoiler. Par contre, il est important de lire Le Manuscrit Inachevé pour vraiment comprendre Il était deux fois. Franck Thilliez nous offre encore un chef d’oeuvre en cette année 2020 et c’est tout ce que l’on demande finalement.
À toi pour toujours de Charlotte Levin (Éditions Hauteville)

Comment revenir sur Terre après une telle lecture ? Est-ce que le prochain roman arrivera à trouver sens à nos yeux après tant de perfection ? Difficile d’y répondre et pour le savoir, il faut savoir se lancer à l’aveugle dans une nouvelle lecture. C’est ainsi que j’ai débuté À toi pour toujours de Charlotte Levin et la crainte de ne pas m’y retrouver était assez grande. Pourtant, je peux dire que j’ai passé un assez bon moment avec ce thriller psychologique qui sort un peu du lot. La forme est assez classique dans le fond, quoi que l’autrice décide d’adresser une lettre au premier grand amour de son héroïne, mais c’est par son développement des thématiques que celle-ci se démarque. Charlotte Levin va exploiter les failles psychologiques d’une jeune femme pour nous parler de pervers narcissique, de relations abusives, tout en jouant avec notre empathie et notre crainte avec son personnage. La plume oscille entre légèreté, humour noir et la lourdeur d’un quotidien morose. Bref, À toi pour toujours est un thriller psychologique à découvrir, ne serait-ce que pour ses différents messages.
Distorsion de J.R. Kobencröft

Je termine tout juste ce mois de juillet avec une dernière lecture et non des moindres, puisque j’ai pu replonger pendant quelques centaines de pages dans une ambiance que j’affectionne plus que tout. L’auteur de Distorsion nous plonge dans un roman mêlant le fantastique et l’horreur des années 80 avec brio. On sent que celui-ci a été et est toujours biberonné à ce genre, tant son roman transpire des influences de Stephen King, Sam Raimi ou encore Clive Barker. C’est prenant, rythmé et d’une précision telle, que l’on a l’impression d’y être. J’en dirais plus dans une future chronique, mais je ne peux que vous conseiller de découvrir cette oeuvre.
Et voilà, le bilan du mois de juillet touche à sa fin et comme d’habitude, n’hésitez à partager vos différents coups de cœur dans les commentaires !
Où que vous soyez, je vous souhaite de passer un bel été, de bonnes vacances, de profiter de vos amis, votre famille et de continuer à faire attention à vous.
Courage à celles et ceux qui ne partent pas cet été.
Le mois d’août risque d’être calme par ici, mais je vais essayer de faire en sorte d’être présent au maximum.
Catégories :Bilan
En effet, ce mois de juillet a été vraiment particulier. Tu as quand même réussi à faire de belles lectures, dont plusieurs qui me tentent ^^
Je te souhaite un bon mois d’août, en espérant qu’il soit plus calme et moins angoissant 🙂
J’aimeJ’aime
Je n’ai rien lu de tous ces livres, mais tes avis sont sympas (Distorsion m’intéresse pas mal du coup) et surtout, j’adore tes idées de photos des livres !
J’aimeAimé par 1 personne
Je te conseille vivement Distortion ! Merci pour les photos 🙂 J’aimerai bouger davantage pour trouver d’autres paysages :p
J’aimeJ’aime
Ça fait une bonne excuse pour voyager 😂
J’aimeJ’aime