Bilan

FOCUS – AVRIL 2020

Les jours s’enchaînent et se ressemblent. Toujours la même routine. Un réveil aux aurores, le petit-déjeuner, la toilette, la courte sortie du chien et… La lecture, les films à regarder, les séries à voir ou à revoir, les articles à écrire. Les jours défilent sans que l’on sache vraiment quel jour on est. Je relève les yeux de mon livre pour me rendre compte qu’on est à la fin du mois. Je ne vais pas me plaindre, je n’ai rien vu passer.

J’oublie ce qu’il y a à l’extérieur. Je me plonge davantage dans ma bulle, je ferme les yeux. Il y a quand même des choses qui me gachent certaines de mes journées, comme l’annulation de plusieurs festivals ou l’incertitude de pouvoir voir nos proches durant l’été, mais je relativise en pensant à tout ceux qui sont sur le front depuis le début.

FOCUS – LITTERATURE : TOTO

N’oublier jamais de Michel Bussi (Éditions Presses de la Cité / Éditions Pocket)

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J’ai débuté le mois en voulant laisser une chance supplémentaire à un auteur avec qui ça ne le faisait plus. Le constat est sans appel, N’oublier jamais sera le dernier Michel Bussi que j’aurais lu… Le romancier use encore et toujours de la même recette dans ce roman avec une première partie qui installe son mystère trop lentement et un final en apothéose qui en fait trop, quitte à ne pas être crédible. La lecture n’a pas été désagréable pour autant, puisque N’oublier jamais a eu le mérite de me faire oublier cette période de confinement, mais j’en attendais tout de même plus.

L’espoir fait vivre de Lee Child (Éditions du Seuil / Éditions Points)

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Toujours pour oublier cette drôle de période, j’ai voulu lire une nouvelle aventure de Jack Reacher, le personnage emblématique de Lee Child. Je m’attendais à un roman très divertissant et bourré d’action, mais ce n’est pas vraiment ce que j’ai eu. Le rythme n’était pas vraiment au rendez-vous et j’ai suivi les mésaventures de Reacher dans un village mystérieux. Le roman n’a pas su répondre à toutes les promesses qu’il m’avait fait, mais la lecture a tout de même été intéressante. L’espoir fait vivre fera tout de même partie de cette catégorie des vite lus, vite oubliés…

Le cercle de Bernard Minier (XO Éditions / Éditions Pocket)

Deux lectures assez moyennes à la suite n’auront pas atténué ma soif de lecture et de seconde chance. C’est ainsi que j’ai sorti Le cercle de Bernard Minier, alors que je pensais ne jamais relire cet auteur. Je me suis lancé avec un peu d’appréhension, mais j’ai quand même été surpris par ce que j’ai eu devant les yeux. Le résultat est assez paradoxal, car l’auteur ne m’a pas encore vraiment convaincu, mais il a tout de même soulevé quelques points qui m’ont donné envie d’aller lire la suite. Pourtant, l’enquête s’est avérée lambda, le rythme assez long et je n’ai toujours pas eu d’atomes crochus avec le commandant Martin Servaz… Par contre, j’ai adoré la dramaturgie qui se joue en coulisses entre Servaz et Hirtmann.

Le vide de Patrick Senécal (Fleuve Éditions / Éditions Pocket)

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Le confinement, c’est le moment idéal pour sortir les romans qui dorment dans la Pal et pour sortir ceux qui nous font peur. Le vide attendait depuis un an que je le lise. Je le regardais souvent, je me disais que c’était le bon moment et je reculais devant la tâche. Pourtant, on m’en avait dit que du bien, mais j’avais peur. Cette fois-ci, c’était la bonne et quelle claque ! Patrick Senécal nous offre un roman dramatique, un roman très noir sur notre société. Une histoire où l’Homme est au plus bas, au fond du trou et où l’espoir diminue page après page. C’est violent psychologiquement, c’est fort, parfois visionnaire. C’est une oeuvre qui pousse à la réflexion, qui nous plonge dans un malaise incommensurable, le tout avec un rythme digne des meilleurs thrillers.

Les Tommyknockers de Stephen King (Éditions Albin Michel / Éditions Le Livre de Poche)

avis Les Tommyknockers Stephen King

Je savais qu’un Stephen King en temps de confinement était une valeur sûre et c’est ainsi que je me suis penché sur un des derniers pavés du maître qu’il me restait à lire. Je suis donc parti à la conquête des Tommyknockers, alors que je n’en savais pas grand-chose. Peu, voire pas de souvenirs de l’adaptation en téléfilm, et surtout aucune attente au niveau de l’histoire. Autant être honnête tout de suite, mais ce roman est assez mineur dans la carrière du King, du moins en terme de popularité chez les fans. Le roman est généreux dans ses effets et dans cette espèce de SF horrifique assez crade. Il y a une réflexion autour de la Guerre Froide, d’une potentielle invasion sur le sol américain et une crainte immense du nucléaire. Si l’auteur se perd dans des arcs narratifs parfois ennuyeux, c’est pour mieux nous parler de son addiction à diverses drogues durant sa carrière. Les Tommyknockers est le récit de sa rédemption et c’est vraiment formidable à lire.

Avalanche Hôtel de Niko Tackian (Éditions Calmann-Lévy / Éditions Le Livre de Poche)

avis roman thriller Niko Tackian Avalanche Hôtel

Au départ, je devais le lire après Les Tommyknokers, histoire de digérer ce petit pavé de plus de 900 pages. Il a suffi d’une nuit où je dorme mal pour me lancer dans ce thriller de Niko Tackian et pour le finir dans la même journée. Vite lu et pas si vite oublié, malgré quelques défauts. L’auteur nous offre un thriller au rythme effréné, à l’ambiance lugubre et froide, le tout avec des thématiques intéressantes. Si j’ai passé un bon moment de lecture avec Avalanche Hôtel, la rapidité de cette histoire et le manque de descriptions m’ont fortement manqué.

Les Cicatrices de Claire Favan (Éditions Harper Collins)

avis les cicatrices Claire Favan

Pour finir le mois, j’étais à la recherche d’un petit thriller parlant de tueur en série et de traque. Du coup, quoi de mieux qu’un roman de Claire Favan pour remédier à ce besoin ? C’est ainsi que j’ai commencé Les Cicatrices, son dernier roman en date, au petit matin et que je l’ai terminé le lendemain. Vous comprenez donc que cette lecture s’est très bien passée ! L’autrice nous offre un thriller au rythme incroyable, qui nous empêche de le reposer, et aux retournements de situations qui donnent à cette histoire un aspect très cinématographique. En plus de ça, Claire Favan arrive avec une histoire intéressante sur la psychologie humaine et sur la violence innée ou acquise par la vie. Bref, je termine le mois avec un autre très bon roman. 

FOCUS – 7eme ART – Série TV : TOTO

Dream Home de Ho-Cheung Pang

J’ai commencé le mois avec un long-métrage horrifique que l’on m’avait souvent conseillé et je peux dire que je n’ai pas été déçu une seule seconde de ce que j’ai eu devant les yeux. Pour les non-initiés au cinéma asiatique, Dream Home de Ho-Cheung Pang aura de quoi vous surprendre avec son changement de ton, de temporalité et avec cette histoire où la critique sociale est au premier plan. Le réalisateur parle de son pays en crise depuis quelques années déjà, de l’arrivée massive du capitalisme massif dans la baie de Hong-Kong et dans cette chasse aux pauvres. Dream Home est un film d’horreur à la limite du slasher qui n’hésite pas à aller très loin dans ses effets gores, sans que cela desserve son propos. Ho-Cheung Pang fait preuve d’une maîtrise incroyable dans ses effets et ce n’est que plus salutaire.

Black Panther de Ryan Coogler

Black Panther est l’un de mes films Marvel préféré et je ne l’avais pas revu depuis sa sortie au cinéma. Je crois que c’est le seul long-métrage du MCU que j’ai vraiment voulu revoir et que j’ai surtout voulu faire découvrir à madame. Résultat ? Le film est toujours aussi bon que dans mes souvenirs et garde toujours les mêmes défauts dans son dernier acte. Ryan Coogler m’a, une nouvelle fois, fait plonger dans son univers mélangeant rites ancestraux et modernités, que ce soit dans sa façon de filmer, d’apporter de la fraîcheur dans les personnages, dans ses thématiques et dans son choix de musiques. Bref, ce film est d’une qualité rare dans cette catégorie et donne l’impression d’être vivant et d’avoir compris ce qu’il essayait de nous montrer. Si les effets spéciaux peuvent laisser à désirer, notamment dans la scène de combat final, le réalisateur s’appuie sur ses paysages, ses couleurs et sur les habits des différentes tribus pour apporter une plus-value à tout cela et pour ne faire voyager vers quelque chose qu’on ne voit que trop rarement.

Cheap Thrills de E.L. Katz

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Changement de registre avec une comédie horrifique et sociale disponible sur la plateforme Shadowz. Cheap Thrills a toutes les qualités et tous les défauts d’un premier film, à savoir un manque de budget, de techniques, mais de folles idées qui vont vous mettre à l’aise. E.L. Katz s’appuie sur le jeu du “cap ou pas cap” pour nous offrir une satire succulente, effroyable et qui ne laisse pas le spectateur indifférent. Le réalisateur nous parle de la lutte des classes, de la domination des riches sur les pauvres et ce besoin d’argent pour survivre dans ce monde hostile. C’est vraiment un long-métrage qui recèle de beaucoup de bonnes choses et que je vous invite à découvrir.

Goal Of The Dead de Thierry Poiraud et Benjamin Rocher

J’ai pu continuer dans ma lancée horrifique sur Shadowz en découvrant ce film d’infection français mêlant l’horreur et la comédie avec une facilité déconcertante. Le film est divisé en deux pour permettre aux deux réalisateurs d’exprimer leurs talents dans cette histoire qui n’a rien à envier à certains longs-métrages comme Shaun Of The Dead. Si vous aimez les zombies ou autres infectés, l’humour, les montages de qualités et le foot, alors vous avez trouvé le film qu’il vous faut. C’est idéal pour une bonne soirée pizza entre potes un soir d’Halloween. 

Harry Potter à l’école des sorciers – Harry Potter et la chambre des secrets de Chris Colombus – Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban de Alfonso Cuarón

Madame m’a embêté durant tout l’hiver pour faire un marathon Harry Potter, alors qu’on l’avait déjà fait en 2018, mais je n’avais pas craqué. Il aura fallu attendre le confinement et la rediffusion à la télévision pour les re re re re re (inclure le nombre de “re” que vous voudrez) regarder. On les connaît par coeur, on les a en DVD, en Blu Ray, mais non, on préfère les regarder à la TV pour profiter des pubs qui te coupent en plein milieu d’une scène.
Si les deux premiers volets réalisés par Chris Colombus ne sont pas mes favoris de la saga, je dois tout de même admettre que le réalisateur a fait un travail incroyable pour faire vivre la magie de Harry Potter sur grand écran. Si le premier épisode pose les bases d’un univers où la féerie des lieux prend plus de place que l’intrigue, le deuxième, quant à lui, apporte une première touche plus adulte avec une histoire assez sombre et violente. Pour ce qui est du troisième, c’est sans doute celui que je préfère parmi la saga, rien que pour son histoire et par la mise en scène de Cuarón. Le réalisateur offre un véritable travail d’auteur et apporte une véritable bouffée de fraîcheur dans cet univers magique. En tout cas, ce nouveau visionnage m’a donné envie de revenir plus en détails sur cette saga et mon petit doigt me dit que vous pourrez vite les retrouver ici.

Game Of Thrones (Saison 1 à 5)

Je dois vous avouer quelque chose. Je n’arrive plus à regarder de séries. Je n’arrive plus à trouver quelque chose qui me plaise vraiment, qui me tienne en haleine. Je n’ai pas retrouvé de série qui me fasse vibrer depuis que Sons Of Anarchy est terminé… Madame voulait profiter du confinement pour reprendre G.O.T depuis le début, afin de tout voir d’un coup. Vous vous doutez bien que je n’étais pas très chaud pour ça, mais je me suis pris au jeu. Au final, on est sur une base de 2 à trois épisodes par jour, histoire de ne pas faire une overdose, tout en gardant un bon rythme. Je pense que l’on passe moins à côté de certains détails et que l’on plonge bien dans l’univers. En tout cas, on prend plaisir à suivre les différents arcs narratifs et je me rends compte que j’ai toujours un amour inconsidérable pour certains personnages. On débat de nos réactions, des réactions des personnages et on passe un agréable moment qui nous rapproche. 

Les Tommyknockers de John Power

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J’ai voulu terminer le mois en prolongeant ma visite de la petite ville de Haven si bien mis en scène par Stephen King en redécouvrant le téléfilm réalisé par John Power. Si le film colle assez bien au roman et à ses propos, force est de constater que celui-ci pèche au niveau du budget. La mise en scène est assez terne, si bien que l’adaptation semble interminable (elle dure déjà un peu plus de 3 heures). Ce n’est pas non plus le jeu des acteurs qui va permettre au téléfilm de devenir intéressant, mais bien ce que l’on reproche assez souvent au King. Ce qui fonctionne ici, c’est l’aspect assez kitsch des effets spéciaux, apportant une dose de nostalgie comme peut apporter le téléfilm Ça, il est revenu de Tommy Lee Wallace. Mais surtout cette volonté de nous plonger au coeur de la vie de ces habitants, de leurs secrets, leurs mensonges et leurs obsessions.


Tout d’abord, Chris tient à s’excuser de son absence sur ce bilan mensuel. La période de confinement ne lui réussit pas forcément et l’envie de lire s’envole.
J’espère que tout s’est bien passé de votre côté durant ce mois de confinement et que vous avez trouvé de quoi vous occuper. N’hésitez pas nous dire ce que vous avez pu lire ou regarder durant vos moments de détentes.

On vous souhaite une bonne journée et un bon mois de mai !

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