Mardi dernier (le 12 novembre 2019), le CCO de Villeurbanne accueillait la première date française de la tournée européenne de Kadavar, l’un des grands noms de cette vague de Revival qui déferle depuis déjà quelques années. Il ne se passe une sortie d’album, voire une année sans que le trio Germano-Français passe par chez vous pour nous offrir un concert de grande qualité. Cette année, c’est en compagnie des Français de Mars Red Sky et des Suédois de Hällas que le groupe nous emmène dans un monde psychédélique.
Live Report – Hällas / Mars Red Sky / Kadavar – CCO, Villeurbanne (12/11/2019)

HÄLLAS
Bon, le live report de cette première partie va être assez courte, puisque nous sommes arrivés en retard et que nous avons pu voir que les deux dernières minutes du set… Il faut dire que 25 minutes de set pour seulement cinq morceaux, c’est court, trop court. Comment vous dire que je l’ai encore en travers de la gorge et que j’espère sincèrement retrouver les suédois sur la scène du Hellfest en 2020.
Je peux tout de même vous en toucher deux mots, car les suédois d’Hällas ont su me transporter dans leur univers en l’espace de deux petites minutes grâce à un hard rock progressif qui n’est pas s’en rappeler celui de Wishbone Ash ou encore celui de Rush. Le voyage dans les années 70 débutent alors en douceurs avec des musiciens portant des capes et du maquillage.

Set List
The Astral Seer
The Golden City of Semyra
Tear Of A Traitor
Star Rider
Hällas
MARS RED SKY

Cette fois-ci, nous sommes en place pour le set du trio bordelais de Mars Red Sky qui va changer le cours de la soirée avec un son bien plus gras, bien plus massif et qui fera trembler l’entièreté de la salle. Le groupe est présent pour nous faire découvrir son nouvel album The Task Eternal qui est sorti quelques semaines auparavant. La messe est dite, la basse de Jimmy Kinast rugi d’une fuzz bien grasse comme on aime dans le Stoner psyché, la batterie de Mathieu Gazeau est présente pour marteler et pour donner le tempo permettant aux publics de plier sous les assauts du guitariste Julien Pras.
Mars Red Sky propose alors une set list cohérente, intense mêlant quelques nouveautés avec d’anciens morceaux pour le plaisir des yeux et des oreilles des fans du groupe. Les musiciens nous transportent dans un univers bien singulier, hors du temps et de l’espace. Mars Red Sky nous offre des passages aériens, loin des carcans habituels du Stoner, à l’image du morceau The Proving Grounds. On plane, on écoute, on ressent les vrombissements et on regarde les extraits vidéos qui sont diffusés derrière le groupe avec autant de plaisir.

Set List
Apex III
Collector
Crazy Hearth
The Proving Grounds
Strong Reflection
Marble Sky
KADAVAR

Après la pause salvatrice pour retomber sur terre, la salle se remplit de plus en plus pour l’arrivée de Kadavar sur scène. Le trio Germano-Français nous a habitué à des concerts où la lumière avait une place primordiale dans le jeu de scène et ce sera encore le cas avec cette tournée. Une musique entêtante se fait entendre, la fumée est présente en masse sur scène, les lumières alternent entre le rouge et l’orange. Le public est attentif et le groupe arrive. Bien qu’on y soit habitué, on est toujours surpris de voir Christof Bartelt (alias Tiger) mis au même niveau sur scène que les deux autres musiciens. Cette fois-ci, c’est un vampire que l’on retrouve derrière lui, de quoi plonger directement dans l’ambiance.
Ce concert débute en douceur avec le morceau The End qui sert d’introduction au nouvel album For The Dead Travel Fast, mais aussi pour le morceau The Devil’s Master. Le constat est simple, ce nouvel album est fait pour la scène et pour installer une ambiance, histoire de plonger les fans dans un autre univers. Le public est cueilli, la messe psychédélique est en route. Le groupe continue à naviguer dans les références tout droits sorti de Coven, de Black Sabbath, tout en y apportant une touche plus fraîche et plus heavy, à l’image du morceau Evil Forces qui pourrait faire penser à un titre de Judas Priest. La voix de Lupus (Christoph Lindemann) est toujours aussi aérienne, lointaine et planante.

Les musiciens apportent une énergie considérable sur scène pour nous apporter un show propre et carré, comme ils ont l’habitude de nous proposer. Lupus est assez avare avec le public ce soir-là, mais c’est sans aucun doute pour nous entraîner encore plus loin, histoire de planer. Les Lightshow se déchaînent pour apporter un côté hypnotisant plus poussé, Simon Bouteloup (alias Dragon) est toujours aussi costaud derrière la basse et donne l’impression d’être possédé par le rythme entêtant du groupe. Le groupe vit pleinement sa musique et cela se ressent aussi dans le public. La température monte et le groupe ne s’arrêtera qu’au bout 11 morceaux mêlant tous les albums. Passage obligé avec The Old Man ou encore Die Baby Die qui ne fait que renforcer la puissance du groupe.
Le groupe revient pour un rappel de trois morceaux, tout en surprenant le public avec une introduction électronique entêtante, hypnotique, planante. Nous sommes bien de retour dans les années 70. Children Of The Night résonne dans le CCO, un des grands morceaux du dernier album, et finit par achever le public.
Set List
The End
The Devil’s Master
Evil Forces
Into the Wormhole
Living in Your Head
Black Sun
Demons in My Mind
The Old Man
Into the Night
Die Baby Die
Long Forgotten Song
_____________
Children of the Night
All Our Thoughts
Come Back Life
Catégories :Live report, Musique
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