Ce que j’apprécie dans les livres de James Patterson et de ses nombreuses équipes d’écrivains, c’est principalement les chapitres courts qui donnent lieux à de vrais page-turner. Et ce, même si l’intrigue n’est pas fondamentalement emballante. 115 chapitres en 310 pages, nous pouvons apprécier les rebondissements et l’action qui s’y déroule. J’ai reçu ce livre dans le cadre d’un SP avec les éditions archipels et je remercie une fois de plus Mylène pour la confiance qu’elle me témoigne et la Maison d’édition, pour les mêmes raisons.
Au départ, je ne voulais lire que les livres de James Patterson en collaboration avec David Ellis. Avec Jeu de massacres, je me suis ouvert un peu, puisque c’était Howard Roughan qui écrivait. Ici, il s’agit de Candice Fox, une auteure australienne, vers laquelle je vais peut-être me pencher. J’ai d’ailleurs repéré un de ses livres qui me tente bien. Pour ce livre-ci, j’ai vécu une histoire en demi-teinte.
Sans vous plonger de-suite dans cette chronique, je voudrais vous remercier d’être toujours autant actif sur mes retours. Je sais qu’il n’est pas évident d’arriver sur un blog et de s’y imposer, d’autant plus lorsqu’il marchait autant avec un seul chroniqueur.
Sans plus tarder, je voudrais vous présenter Plus Jamais, dernier James Patterson aux éditions archipels, écrit par Candice Fox.
Trois étudiantes australiennes, toutes de jolies brunes, découvertes sans vie le long des rives boueuses de la Georges River. Des meurtres perpétrés à trente jours d’intervalle précisément, avec une violence inouïe.
Le soulagement est général quand leur meurtrier est enfin arrêté. Sauf pour Harriet Blue, de la brigade des délits sexuels de Sydney. Le monstre n’est autre que son frère !
Pour éviter tout déchaînement médiatique, son chef décide d’éloigner Harriet pendant quelque temps. Aussi l’envoie- t-il enquêter sur une mort inexpliquée en plein désert, dans la région minière de Kalgoorlie.
Au cœur de ce territoire hostile, ou il est si facile de disparaître sans laisser de traces, la jeune inspectrice n’imagine pas a quel point le danger est proche…
Comme je vous l’exprimais dans l’introduction, j’ai vécu cette histoire en demi-teinte. Dans un premier temps, ne vous fiez pas au résumé. La première moitié du résumé impacte à 5% le livre et seulement la psychologie et le mental du personnage principal, vous vous en doutez. L’essentiel et même la totalité du livre se situe dans ce qui est énoncé dans la seconde partie du résumé, à savoir ces terres de Kalgoorlie, en plein désert. Un endroit aride où se situe une très grande mine, essentiellement peuplé de jeunes mineurs adolescents et de prostituées, appelées Bilbis. Ainsi qu’un personnel encadrant et les patrons, adultes. Un peu plus loin de cette mine, nous avons une petite ville. Mais la mine est un endroit autonome à lui seul où se passent énormément de choses. Trafic, réseaux de drogues, lieu de débauche. Trois semaines de travail pour une semaine de repos. Et un salaire juteux à la clé. Mais les conditions de travail sont extrêmes et les adolescents ont besoin de se changer les idées. Seulement, voilà que dans l’ombre opère une personne qui, elle aussi, veut s’amuser. Dès les premiers chapitres, un ordre est donné pour une confrontation, un Soldat le donne. Il joue avec la vie d’un homme, l’épiant avec la lunette de son sniper, avant de le tuer à petit feu. C’est de cet homme dont il s’agit, qui a mystérieusement disparu, qui va conduire Harriet Blue, personnage atypique et complet, à être envoyé dans ce trou perdu, dans le Never-Never, le Plus Jamais.
L’histoire ne m’a pas tant que ça emballée. Pourtant, j’ai tourné les pages de façon maladive. C’est bien écrit, prenant. On veut quand même savoir vers où ça nous mène et ça nous questionne. Mais dans un autre temps, je n’étais pas spécialement intéressé par cette pseudo enquête. Peut-être aurais-je voulu savoir si son frère était vraiment l’assassin de ces trois filles mentionnées plus tôt, dont l’héroïne elle-même se questionne tout au long du roman. Mais que nenni, nous restons dans ce désert où d’autres personnes disparaissent une à une. L’histoire suit une trame logique avec quelques péripéties mettant à mal l’enquête initiale. Harriet Blue va douter, de son coéquipier d’abord. Ce dernier sort de nul part pour faire équipe avec elle. De l’endroit où elle est, ensuite. Et des patrons de la mine, qui gèrent et génèrent des profits conséquents avec cette mine et chaque heure perdue à fermer leur mine provoquent moult pertes qui les dérangent énormément. Nous sommes confrontés à cette société capitaliste où chaque personne est un numéro et une personne disparue peut potentiellement être remplacée. Seul importe le profit. La vie humaine n’a que peu d’importance pour ces personnes là. Dans le roman, nous avons également les Soldats de la terre, militants écologistes faisant preuve d’écoterrorisme envers cette mine. Il est décrit leur mode de vie et leurs croyances. Rien de nouveau, si ce n’est que c’est rafraîchissant d’en parler.

La grosse qualité du roman se situe sur son personnage principal, Harriet Blue. Cette femme en a une grosse paire. Du courage, du charisme. Elle ne va pas tête baissée au-devant des problèmes et sait où elle met les pieds. Mais elle a un caractère bien trempé qui m’a donné envie d’aller au bout de cette histoire. De m’y impliquer. Et j’ai très vite bouclé ce livre car le personnage m’y a entraîné: son enquête, le tumulte médiatique qui l’a met sur le devant de la scène, la façon dont elle doit tout gérer, la psychologie dont elle fait preuve et qu’elle essaie d’avoir envers les personnes qu’elle rencontre. Ce personnage est la grande force de ce livre.
L’autre force, mais plus en retrait, se place sur l’identité de ce Soldat. Bien entendu, la révélation se fait sur la fin. J’ai été surpris, agréablement. Ce tueur est crédible, mais surtout bien barge. Complètement fêlé. Rien de fou ou sanglant au programme, simplement ses actions et son comportement qui me font dire qu’il n’a pas toute sa tête. D’ailleurs, avant la révélation, j’avais un pré-avis d’une bonne lecture. Rien de transcendant. Un livre dont les pages se tournent toutes seules, avec un personnage principal qui en vaut la peine et une intrigue plaisante, mais sans plus. Mais dès la révélation, l’effet sur moi a été décuplé et j’en ai apprécié d’autant plus les facettes. Au final, c’est une très bonne lecture, parce que ça me parle, et je suis ravi d’avoir pu lire ce livre.
Un dernier mot sur ce cadre désertique qui a son importance, évidemment. Coupé du monde, le désert est comme un océan. Autant de plénitude qu’un endroit où vous êtes certain de mourir, sans aide. Pour une personne comme moi qui n’ait jamais vu de désert (en vrai), j’ai pu tout visualiser et même parfois y être, au cœur des ces dunes de sables. Le réseau est presque inexistant là-bas. Ce personnage naturel à part entière est le cadre idéal pour un tueur pour sévir. D’autant plus que la mine compte divers tunnels, de profondeurs disparates, qui sont de vrais trous profonds. Parfois même des galeries inexplorées ou des trous, allant jusqu’à plusieurs centaines de mètres. Autant dire que ça fait flipper.
En résumé, j’ai passé une très bonne lecture avec ce livre. Doté d’un personnage comme on les aime et d’une intrigue sympathique mais pas extraordinaire, ce livre fait office de bon divertissement et c’est ce qu’on demande à un Patterson. Mais n’attendez pas non plus le livre de ses équipes le plus aboutis. J’ai de loin préféré Invisible ou La villa rouge. En revanche je vais me pencher sur cette auteure !
Catégories :Littérature, Thriller/Polar
Ah, l’Australie, territoire de tous les dangers. Voilà un récit qui le semble particulièrement cinématographique. En tout c’est tel qu’il ressort de cette superbe chronique détaillée.
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Merci de ton avis, Prince, et venant de toi le compliment est de taille. Tes chroniques sont toujours superbes et au top 👍
Et ouais… L’Australie !
Ce pays me fait pas mal flipper. Le nombre de bestioles, il est décrit dans le livre une araignée de la taille d’une main (inoffensive) mais qui dort proche de l’oreiller d’une personne. Rien que ça je ferai des nuits blanches 😂
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No country for an old man like me. 😉
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