Fantastique/Science-Ficiton

Les androïdes rêvent ils de moutons électriques? De Philip K Dick: Différent et Surprenant

Cet été, je me suis fixé une pal conséquente et je voulais deux livres qui changeaient de mes standards habituels. C’est ainsi que j’ai commencé le mois par un livre historique et que j’ai lu celui-ci mi du mois. Vous savez peut-être que j’ai découvert Philip K Dick que très récemment, ces livres du moins, par la lecture du Maître du haut château. J’avais eu accès à un bon livre, vraiment différent de ce que proposait la série mais une écriture qui demeurait difficilement accessible. Du moins assez ardu.

Pour ce livre, le bilan a été tout autre, pour mon plus grand plaisir. D’une part, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, découvrir les personnages sous un pan différent de celui présenté par le film. L’écriture également, plus fluide et naturelle. Mais aussi m’immerger dans ce monde qui dresse un bilan critique de l’Homme et une réflexion grosse comme le monde… sur l’Humanité et son futur. Trêve de blabla, plongeons ensemble dans ma lecture, les androïdes rêvent ils de moutons électriques? Ou plus communément connu sous l’appellation provenant de William Burroughs, Blade Runner

Le mouton n’était pas mal, avec sa laine et ses bêlements plus vrais que nature les voisins n’y ont vu que du feu. Mais il arrive en fin de carrière : ses circuits fatigués ne maintiendront plus longtemps l’illusion de la vie. Il va falloir le remplacer. Pas par un autre simulacre, non, par un véritable animal. Deckard en rêve, seulement ce n’est pas avec les maigres primes que lui rapporte la chasse aux androïdes qu’il parviendra à mettre assez de côté. Holden, c’est lui qui récupère toujours les boulots les plus lucratifs normal, c’est le meilleur. Mais ce coup-ci, ça n’a pas suffi. Face aux Nexus-6 de dernière génération, même Holden s’est fait avoir. Alors, quand on propose à Deckard de reprendre la mission, il serre les dents et signe. De toute façon, qu’a-t-il à perdre ?

Nous appellerons donc ce livre par son véritable titre afin de le distinguer de l’œuvre dont en a tiré Ridley Scott. Pour moi, après lecture de ce livre, ce sont deux mondes qui n’ont que peu en commun, malheureusement, et ce même si ce sont les mêmes personnages dans le film que dans le livre.

Le livre développe, comme on pouvait s’y attendre, beaucoup plus l’aspect humain et émotionnel qui ne l’est montré dans le film. Mais à ce point ? Nous arrêterons la comparaison des deux après ça. Cette ultime différence, mais pas des moindres. Le film montre Rick Deckard, chasseur de primes possédant une liste de nom, des répliquants qu’il doit à tout prix éliminer. En dehors de ça, sa vie est plate jusqu’à ce qu’il éprouve une certaine attirance pour l’une d’entre elles. Mais dans le livre, c’est infiniment plus complexe et moins évident. De prime abord, l’essentiel se situe dans l’émotion et le degré d’empathie que peuvent ressentir les êtres humains. C’est d’ailleurs à partir de tests de ce genre que l’on peut différencier les androïdes des humains, en testant leur réaction empathique vis à vis des… Bah des animaux ! Oui, oui. Les animaux ont quasiment tous disparu au moment où cette intrigue se déroule. Très peu d’animaux encore vivant, et tous valent plus ou moins leur pesant d’or. Tout s’achète, tout se vend. Chaque animal, allant de l’insecte à des animaux plus gros tel que moutons, des chevaux, peut s’acheter. Ce qui entraîne aussi un développement illicite. À savoir des magouilles et combines pour créer des faux. Des animaux qui n’existent pas tellement, des machines, créés à partir de fils électriques. Rick Deckard veut à tout prix s’acheter un animal, voire des. C’est sa principale motivation. Il a besoin de donner de l’affection, de donner de son temps pour aimer quelque chose de vivant. Et nous sommes dans un monde peuplé d’androïdes, anciennes ou nouvelles générations. Il n’existe pas seulement des répliquants, mais aussi de simples androïdes venus d’autres planètes comme Mars et fuyant certaines conditions afin de s’établir sur Terre. C’est étrange, ça me rappelle certaines situations ! La liste qu’obtient Rick Deckard ne contient pas seulement des répliquants, mais aussi des androïdes. Et certains d’entre eux sont répliquants. Des modèles Nexus-6. Dernier modèle en vigueur, dernière génération. Des machines capables de penser et réfléchir et d’être quasiment indétectable au test de Voigt-Kampff. Indétectable sauf pour un être humain qui va réfléchir et interpréter les réponses que l’on donne.

Fait notable de ce livre, et pas des moindres, il s’agit tout de même d’une certaine prouesse, il se déroule sur une seule et même journée. Du matin au soir et au prolongement de la nuit, jusqu’au lendemain. Vingt-quatre heures. Une traque intensive. Des questions soulevées dans l’esprit de Rick Deckard, qui va être confronté à ces Nexus-6 plus tôt qu’on ne le pense et en résulte une opinion différente sur ces derniers. Faut-il vraiment les tuer ? Est-ce la nature humaine ? Est-ce normal que des androïdes se comportent parfois de manière plus humaine, pensant comme nous ?

Une bonne et grosse réflexion sur l’être humain. L’humanité se décrit, elle, par sa complexité et son ambiguïté. On vit dans un monde incertain, caractérisé ici par le fait qu’il soit difficile de distinguer véritablement les androïdes, froids et calculateurs, mensongers et cyniques, des humains. On vit également dans un monde de faux semblants, illusoire. Comment différencier ce qui est bon pour nous de ce qui est mauvais ? Prendre le bon parti ? Dans le roman, l’ambiguïté est maximale car si les androïdes et les humains se confondent, caractérisé par le fait que nombres de masques tombent en apprenant au fil du livre que des humains étaient androïdes, comment réagir à ces situations ? Comment savoir quels personnages sont humains… Et androïdes ?

J’ai vraiment passé un moment agréable au cœur de cette lecture. Le style de Dick s’affine et devient plaisant. Je n’ai jamais tiqué et il est vrai que j’avais de nombreuses images du film en tête à la lecture de cet ouvrage. Ça ne m’a pas dérangé outre mesure et ça ne permet pas totalement de penser par soi-même. Enfin je dois dire que le monde que dépeint Dick n’est pas de très bon augure. Un monde où le soleil n’est que peu présent est, de base, source de malheur et de tristesse. L’Homme s’habitue, oui. Mais pour combien de temps, et à quel prix ?

En conclusion

Je suis ravi d’avoir découvert et enfin lu ce livre de Dick. Je songerait probablement plus tard à me procurer une autre de ses œuvres emblématiques, à savoir Ubik. Si certains d’entre vous l’ont lu, faites le moi savoir ! Pour Les androïdes rêvent ils de moutons électriques, je vous invite à vous faire votre propre opinion. La mienne est bonne et je vous le recommande ! 

3 réponses »

    • Ah ! Bonjour Prince !
      C’est avec plaisir que je te retrouve ici. Tu aimes bien Dick du coup?
      Son univers est assez torturé. Il a écrit ce livre alors qu’il était dans une période clémente de sa vie.
      Qu’est-ce que tu lis actuellement ?
      Et je souhaite que ce livre-ci te plaise autant qu’à moi !

      Aimé par 1 personne

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