Cinéma

[Retour Sur Saga] – A Nightmare On Elm Street 5 : L’enfant du cauchemar de Stephen Hopkins (1989)

L’ignoble Freddy Krueger trouve un judicieux stratagème pour revenir parmi les vivants et recommencer son terrible massacre : il prévoit de se réincarner dans le bébé qu’attend Alice Johnson. Pour sauver son enfant, elle va devoir, une ultime fois, tenter de détruire le monstre une bonne fois pour toutes…

Vous commencez à connaître le refrain, mais suite au succès du quatrième opus, Le cauchemar de Freddy, sur les grands écrans, la New Line décide de lancer, dès l’année suivante, une suite pour le bogeyman Freddy Krueger. Pour ne rien changer à la recette, la maison de production fait appel à un petit nouveau sur le marché, du nom de Stephen Hopkins, qui mettra en scène l’année suivante Predator 2.
Que faire avec ce nouvel épisode, alors que tout a été fait ? C’est avec ce constat et cette interrogation que l’équipe du film se lance dans la réalisation et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’annonce rien de bon. En effet, le réalisateur et les scénaristes se disent que le personnage de Freddy Krueger est bien trop connu, qu’il fait maintenant partie de la Pop Culture et que l’on ne peut pas en dire plus dans ce nouveau chapitre. Ils savent très bien qu’à ce stade de la franchise, les fans n’attendent qu’une seule chose, voir des meurtres sanglants et inventifs en pagaille.

Malheureusement, malgré ce constat, l’équipe du film ne répond pas à l’entièreté des attentes du public et des fans, mais on sait très bien que ce ne sont pas les fans qui font le long métrage. Stephen Hopkins et ses équipes partent sur un mélange avec une intrigue à la fois intelligente et tirée par les cheveux, mais aussi avec un humour qui fait parfois tâche.
Pourtant, la réalisation n’est pas mauvaise, Stephen Hopkins tente d’apporter une touche personnelle, notamment lors des phases oniriques, bien que la transition entre ce monde-ci et la réalité ne soit pas toujours perceptible. Le réalisateur et ses équipes tendent vers une représentation un peu plus gothique de la franchise, notamment en mettant en scène l’asile de Springwood, mais aussi dans le registre du Body Horror pour notre plus grand plaisir. Les équipes techniques et les maquilleurs ont pu apporter quelque chose de vraiment intéressant dans ce cinquième opus et à défaut de nous faire peur, les meurtres peuvent ébahir le spectateur.

L’un des principaux défauts de cet Enfant du cauchemar, c’est qu’il ne fait pas peur et les apparitions de Freddy Kruger (Robert Englund) n’arrange rien, puisque celui-ci n’est plus que l’ombre de lui-même. Il est toujours aussi inventif, notamment avec la scène de fusion entre un adolescent et sa moto ou encore dans celle du comic books, mais Freddy Krueger n’est plus aussi sanglant. On ne retrouve plus cette inquiétude que nous pouvions avoir eu dans le premier opus de Wes Craven et c’est ce qu’il manque le plus. On gardera surtout en mémoire son humour toujours aussi déjanté et ses mises en scènes pour apparaître.
Cependant, ce manque d’horreur est contrebalancé par l’aspect mythologique et le côté glauque de celui-ci. En effet, Stephen Hopkins décide de revenir sur la création du monstre et sur l’épisode que sa mère avait relaté dans Les griffes du cauchemar. Les passages dans l’asile de Springwood nous apporte un réalisme malsain, qui restera en mémoire.

C’est donc avec un scénario parfois tiré par les cheveux et par la réalisation de Stephen Hopkins, que ce cinquième Freddy, L’enfant du cauchemar, se rattrape. Le réalisateur et ses équipes reviennent sur des thématiques pourtant simples, mais très intéressante. Comme pour les précédents opus, le film revient sur les parents qui entravent la vie des jeunes adolescents, notamment avec cette mère de famille qui souhaite, à tout prix, que sa fille devienne une mannequin. On a donc une adolescente qui est privée de tout plaisir, simplement pour que sa mère puisse vivre un rêve qu’elle n’a pu atteindre.
De plus, L’enfant du cauchemar revient sur la question de maternité / paternité et héritage, puisque Freddy Krueger s’invite dans les rêves de l’embryon. Le croque-mitaine semble vouloir revenir avec cet enfant, afin de l’emmener dans son monde et c’est avec tout ça que la thématique du viol se fait omniprésente durant ce long métrage.

Si ce cinquième opus ne réussit pas à faire peur, il faut tout de même noter la réussite du réalisateur et de ses équipes, notamment avec les effets spéciaux, les maquillages et l’histoire. Il faut cependant s’armer de patience, afin de gratter le vernis de l’humour, pour enfin réussir à capter la richesse de cette histoire.

1 réponse »

  1. J’aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésite pas à visiter mon univers. A bientôt.

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