Bonjour à toutes et à tous,
On se retrouve aujourd’hui pour notre petit rendez-vous hebdomadaire autour de la littérature. Cela déjà quelques années que Dreamcatcher se trouve dans ma bibliothèque sans pour autant que je le sorte, malgré une forte attirance. Avec du recul, je me dis que j’ai eu un peu peur de lire ce petit pavé, notamment à cause de tout ce que j’avais pu entendre sur l’adaptation cinématographique. Je sais, il n’y a pas beaucoup de rapport, mais mon cerveau avait fait son choix.
J’ai tout de même pris mon courage à deux mains et je me suis lancé dans cette histoire du maître de l’horreur. Préparez-vous, nous filons dans la forêt du Maine pour une partie de chasse assez particulière.
Au coeur de la forêt de Derry, quatre amis d’enfance, unis pour le meilleur et pour le pire, confrontés à un phénomène terrifiant qu’ils ne risquent pas d’oublier…
Nanard livresque
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, mais Dreamcatcher de Stephen King est très déroutant. Il est aussi bon et mauvais que peut l’être un nanard cinématographique… Pourtant, l’histoire est prenante, intéressante et on sent que l’intrigue se veut bien plus complexe, comme Stephen King sait très bien le faire, mais il y a un je ne sais quoi qui ne passe pas…
Ce qui marque d’emblée avec Dreamcatcher, c’est cette volonté que Stephen King a de nous dévoiler de trop nombreuses thématiques en une seule histoire. C’est simple, Dreamcatcher peut facilement faire quatre romans différents, si on ne traite que d’une seule thématique. Ici, Stephen King reprend ses thèmes favoris, à savoir l’enfance, l’amitié, le passage à l’âge adulte, l’alcoolisme, les croyances, la télékinésie et encore bien d’autres choses. Si sur le papier l’idée donne envie, c’est un peu moins le cas une fois le livre sous les yeux. Stephen King semble avoir vomi ce livre, il a régurgité tout ce qu’il a pu voir, lire et entendre ces dernières années, afin de nous offrir ce Dreamcatcher. Ce roman comporte des références un peu partout et surtout à de nombreuses choses qui n’ont rien en commun : Alien, Apocalypse Now, X-Files, X-Men ou encore certains événements de la Seconde Guerre Mondiale.
La plume est de moins bonne qualité qu’à l’accoutumé et ça renforce cette sensation de vomir son livre et ses pensées. Ce n’est pas une idée et une sensation anodine, puisque Dreamcatcher est le premier roman que Stephen King a écrit suite à son très grave accident, qui lui a valu une expérience de mort imminente. D’ailleurs, l’auteur parle beaucoup d’un accident similaire dans l’histoire. Il faut alors sans doute voir ce Dreamcatcher comme une thérapie pour l’auteur. Il y a comme un trop plein d’inventivité dans cette histoire et c’est ce qui peut gaver son lecteur.
Le début du roman est assez déstabilisant, puisque que nous ne pouvons pas nous attendre à la suite de cette histoire et c’est bien là toute la force de ce roman, il est imprévisible. Dreamcatcher comporte son lot de scènes drôles, gore, voire scato et n’oublie pas de nous faire ressentir énormément d’émotions avec le personnage de Duddits.
Comme souvent Stephen King va jouer sur une multitude de temporalités et de points de vue, afin de nous montrer une multitude d’événements. Je vais d’ailleurs encore me répéter, mais Stephen King est vraiment un génie pour développer ses personnages et ses thématiques. Les quatre personnages sont drôles, attachants, tout en ayant chacun une faiblesse. Je ne parle même pas de Duddits qui est attendrissant au possible et je n’oublie pas le commandant Kurtz qui montre toute la folie humaine, alors qu’il se passe bien pire dans cette forêt.
Vous l’aurez compris, Stephen King livre ici un roman exutoire qui pourra en laisser plus d’un sur le bord de la route. En voulant en faire trop, le maître de l’horreur semble se perdre dans son univers qui est pourtant très intéressant. Encore une fois, l’auteur n’oublie pas d’encrer son histoire dans son univers, notamment avec quelques références à la ville de Derry, mais surtout au club des ratés et Pennywise.
Avec cette histoire Stephen King continue à nous montrer qu’un élément peut venir troubler notre quotidien et que c’est dans ce genre de situation que le pire de l’Humanité peut ressortir, si bien que l’on se demande qui est le plus dangereux dans cette histoire.
Et si vous voulez en savoir un peu plus sur Stephen King et son actualité, je vous invite à vous rendre sur le Club Stephen King.
Catégories :Littérature, Stephen King
J’ai lu ce livre il y a longtemps, j’en avais gardé un souvenir très mitigé. De par le contexte il a une place particulière dans la bibliographie du King, mais je n’avais pas accroché plus que ça. Son adaptation ciné est pas mal WTF aussi.
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Je pense que je le garderai tel un plaisir coupable 😂
Le film suit étonnamment le roman avec une fidélité parfois déconcertante (sauf pour le final), mais il reste à son image. Un nanard de haute volée !
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Vu que ce roman ne me dit rien je ne pense pas l’avoir lu (j’ai lu beaucoup trop de SK 😮 xD) ; je le lirai car ça vient de SK et que j’ai prévu de lire tout ses romans mais … là, pour le coup, je sais pas, je suis pas trop trop convaincue haha
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Non mais vas-y lance toi, j’ai eu peur, mais je pense que le roman a une place à part dans sa bibliographie. Au même titre que Cujo, je pense 🙂
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