Bonjour à tous,

On se retrouve aujourd’hui pour parler cinéma et du dernier film du MARVEL CINEMATIC UNIVERSE, à savoir Black Panther réalisé par Ryan Coogler (Fruitvale Station, Creed).
Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne connais pas du tout l’histoire et les différents Comics traitant du Black Panther. Je vais donc parler ici de l’oeuvre cinématographique.
Vous savez que je n’apprécie pas trop les films Marvel en général, car je n’arrive pas à y trouver mon compte. Peu de personnages m’intéressent réellement, les scénarios me paraissent creux et les choix de mises en scènes ne me transcendent peu, voire pas du tout. Cependant, Black Panther m’a fait de l’œil dès que j’ai su que Ryan Coogler allait être le réalisateur et encore plus quand j’ai vu les premières images.
Alors, Black Panther et Ryan Coogler ont-ils su tenir leurs promesses ? MILLE FOIS OUI !

Synopsis :

Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

Bienvenue sur les terres du Wakanda

S’il y a bien une chose qui m’a transporté, c’est bien le Wakanda. L’univers est riche et nous montre différentes tribus avec pour chacune d’entre elle des attributs, des dialectes et des rites différents. C’est l’univers le mieux construit et le plus riche du Marvel Cinematic Universe jusqu’à présent. J’ai complètement été conquis par cet aspect du film et il m’a fait entrer dans un univers qui était inconnu pour moi. Le film aurait pu durer deux heures de plus que cette immersion ne m’aurait pas gêné.
Qui dit univers riche, dit gros travail sur les costumes. Tout était magnifique et semblait réel. Il y avait de la couleur et de la vie partout. Chaque tribut du Wakanda était différente et elles m’ont toutes impressionné.
Ryan Coogler s’intéresse réellement à son univers et le développe comme il faut. Tous les personnages sont intéressants à suivre et les personnages secondaires sont vraiment construits. Ils ont chacun une personnalité propre et des dilemmes moraux à surmonter. Le réalisateur donne une part extrêmement importante aux femmes dans ce film et je trouve que ce sont les personnages les plus marquants de cet univers. Nous avons enfin des princesses Disney digne de ce nom. D’ailleurs, il faut noter le casting parfait que Ryan Coogler a réussi à réunir pour Black Panther. Certains acteurs se démarquent plus que d’autres, à l’instar de Michael B. Jordan qui joue l’antagoniste du nom de Killmonger vole la vedette à Chadwick Boseman, jouant le roi T’Challa. Attention, Chadwick Boseman joue très bien, mais Michael B. Jordan a un je ne sais quoi qui fait toute la différence. Son personnage est habité par la rage et son corps en témoigne.

Le travail sur les lumières est également intéressant, notamment lors du passage à Busan en Corée, avec cette ville faite de néons. Les scènes qui m’ont le plus fait transporter sont celles où le roi part dans le monde des anciens. Ce jeu sur le ciel violet, parsemé d’étoiles est particulièrement beau. Ces quelques scènes rajoutent un côté onirique à l’histoire.
La mise en scène pourra sembler classique sur certains aspects, mais on peut tout de même noter deux plans séquences vraiment bien trouvé et qui donne un certain rythme au film. Mention spéciale pour la scène du casino dans Busan.

Je n’en parle pas souvent, mais la BO est parfaite. Elle réussit à nous encrer dans l’histoire et dans la civilisation du Wakanda, grâce à des instruments et des musiques africaines. Le rituel du roi m’a scotché avec ces percussions. J’ai vécu ce rite comme si j’y étais. Cette BO réussit le tour de force de mélanger les musiques traditionnelles et la modernité, notamment avec le travail de Kendrick Lamar et de ses invités. Tout fonctionne parfaitement et c’est, pour le moment, la BO qui m’a le plus marqué en ce début d’année. D’ailleurs, je suis en train de l’écouter pendant que je rédige cette chronique.
Je vous invite à écouter la BO de Ludwig Göransson, ainsi que l’album de Kendrick Lamar qui se nomme Black Panther : The album. 

S’il devait y avoir quelques points négatifs, je dirais que les scènes de combats sont un poil trop brouillonnes, alors que Ryan Coogler nous avait habitué à mieux dans Creed.
De plus, les effets numériques sont un peu en deça de ce que l’on a pu voir ces derniers temps. Je pourrais également faire mon tatillon quant aux choix des lieux de tournages, puisqu’aucun plan n’a été tourné en Afrique, mais cela n’a vraiment pas dérangé mon visionnage, car l’univers du Wakanda m’a fasciné du début jusqu’à la fin. Cette question des lieux de tournages est peut-être dû à un budget moins important ou tout simplement à une question de sécurité.

Deux visions d’une cause

Même si nous sommes dans un film de Super-Héros Marvel et que le scénario semble assez basique, je tiens à souligner le très bon travail qui a été fait sur Black Panther et notamment sur la quête initiatique du héros et de son antagoniste. . Pour une fois, notre héros doit réellement prouver sa valeur, afin d’accéder au trône, avec un rituel de combat. Alors, même si on connaît l’issue de ce rituel, il n’en n’est pas moins réussi. La tension est présente et on ressent tout de même la puissance de ce guerrier, du Black Panther. Le roi T’Challa est quelqu’un de noble et de valeureux. Le cheminement de l’histoire va s’articuler sur la voie que le roi doit prendre, afin de permettre à son pays d’avancer dans l’histoire.
Black Panther est donc un film de Super-Héros assez différent de ce que l’on peut voir habituellement, puisque Black Panther ne sauve pas une ville d’une menace. Le roi pense avant tout au monde qui l’entoure et réfléchit aux conséquences que ses actes pourraient causer au monde entier.

J’ai pu lire de nombreuses critiques disant qu’il y a eu d’autres films traitant des aspects sociaux du peuple africain avec plus d’intérêt. Certes, la réflexion est vraie, mais il ne faut pas oublier que Black Panther est un Blockbuster, mais surtout un film de Super-Héros de l’écurie Marvel. Donc parler de ce sujet délicat dans ce genre de film, c’est assez rare et il faut donc le souligner. C’est normal que Black Panther touche un plus large public que Moonlight par exemple.
Black Panther délivre un message humaniste au bout du compte et nous fait tout de même réfléchir sur notre société actuelle, sur ses dérives et sur ses inégalités. Deux visions s’opposent dans ce film, un peu comme avec Marthin Luther King et Malcom X. Cependant, je ne vais pas m’étendre plus longuement sur ce terrain glissant, dont je ne maîtrise pas grand chose. Je ne veux pas dire de bêtises et offenser ceux qui me liront.
Faites vous votre propre idée et réfléchissez aux propos, aux idées que Ryan Coogler et son Black Panther font passer.

Vous l’aurez compris Black Panther est une réussite pour moi. Ryan Coogler a su développer un univers culturel riche, un Super-héros valeureux qui s’interroge quant aux choix qu’il doit prendre pour le Wakanda. Le réalisateur a su porter un message à la fois sensible et actuel dans un film de Super-héros et rien que pour ça c’est beau. Black Panther est, pour moi, la plus grande réussite de ce MCU et j’ai hâte de retrouver le roi T’Challa.