Bonjour à tous,
C’est avec un nouvel article cinéma que nous revenons vers vous. Les Proies, le nouveau film de Sofia Coppola est sorti dans les salles obscures le 23 août 2017. Cependant, je ne connaissais que très peu le travail de Sofia Coppola à part qu’elle aime travailler avec Kirsten Dunst, qu’elle traite souvent le sujet de l’adolescence, de l’amour naissant et surtout de l’ennui. Les proies sera t-il différent ?
En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d’un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu’elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l’atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu’à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous.
Sofia Coppola et naturalisme
Sofia Coppola met en place une certaine atmosphère dans son film dès le début puisque nous suivons une jeune fille sifflotant dans le brouillard. L’ambiance se modifie peu à peu avec l’arrivée du soldat blessé, qui est campé par un Colin Farrell en grande forme. Les rivalités, les jeux, la jalousie et l’amour vont se répandre dans toute la demeure et chez toutes ses occupantes. Il y a un jeu des regards et des intentions qui est exploité tout au long du récit. La réalisatrice profite amplement des jeux de lumières qu’offre le soleil avec ses levées et ses couchées pour nous offrir de belles prises de vues. Sofia Coppola joue énormément avec les éléments naturels pour construire son cadre notamment avec la végétation ou le brouillard. Le naturalisme est également très présent dans l’intérieur de la demeure puisque Sofia Coppola travaille et joue avec l’éclairage à la bougie pour offrir une image proche de ses personnages. Tout cela donne un côté intimiste qui colle parfaitement avec ce huis-clos.
Le tout est très bien écrit, filmé mais reste conventionnel. Le rythme et l’histoire est bien signé Sofia Coppola puisque nous suivons des jeunes filles jouant par ennui et par envie de s’échapper du quotidien. Mais il n’y a pas que les pensionnaires qui tentent de s’échapper de cet ennui… Nous aussi en l’occurrence. Il n’y a pas réellement de moment de grande tension et le dénouement se fait tout même assez rapidement. Sofia Coppola reste sage et conventionnelle dans sa construction. De plus, Les proies est victime du syndrome de la bande annonce qui montre tout. Ne cherchez pas, tous les moments de tension y sont présents, et même le dénouement. Donc si vous n’êtes pas fan de la réalisatrice et que vous vouliez aller voir le film par curiosité, ne vous déplacez pas forcément, vous savez déjà tout de bout en bout.
Un cocktail de très bons acteurs
Les Proies bénéficie d’un casting d’exception puisque nous retrouvons Nicole Kidman, Colin Farell, Kirsten Dunst et Elle Fanning.
Tous les acteurs sont très convaincants dans leurs rôles respectifs que ce soit Nicole Kidman en directrice ou encore Elle Fanning en jeune adolescente quelque peu insolente et profondément blasée, qui essaye de changer cela en s’amusant avec l’arrivée du soldat. Kirsten Dunst est quant à elle toujours là même à notre goût, à savoir ennuyeuse et froide dans son regard et dans ses émotions. Colin Farrell s’en sort parfaitement bien en soldat blessé essayant de créer la zizanie au sein de cette demeure.
L’évolution de Colin Farell et celle de Nicole Kidman durant le récit est très bien tournée. C’est d’ailleurs cette dernière que Clémentine a préféré. Son jeu est vraiment convaincant et elle tient presque à elle seule les rênes du côté angoissant qui a été conféré à ce huit-clos par la réalisatrice. C’est d’ailleurs un des éléments les plus intéressants du film. Elle nous donne vraiment à voir les rivalités entre les personnages, qui s’affrontent mais restent liées face à l’adversité. Cet effet est d’ailleurs accentué par les prises de vues de Coppola. Il y a un côté assez répétitif dans ce film, où il est difficile d’établir une temporalité et qui renforce cette impression d’oppression, très présent dans l’œuvre, et qui est aussi très travaillé et mis en avant par la réalisatrice.
Les proies n’est sans doute pas un film inoubliable mais Sofia Coppola revient tout de même avec talent, après des films très connus comme Marie-Antoinette et The Bling ring. L’histoire peut sembler banale quand on connait les sujets fétiches de la réalisatrices mais l’ambiance de ce huis-clos, certaines prises de vues naturalistes, ainsi que les acteurs offrent tout de même un film de qualité.
La bande annonce m’a donné très envie, de plus j’avais adoré son Marie-Antoinette, je n’ai pas vu Bling Ring.
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J’espère que tu apprécieras car la bande annonce montre un peu toutes les actions du films…
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Excellent article 🙂 on se rejoint sur certains points.
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Merci beaucoup, c’est toujours difficile de traiter un film de ce genre
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A part Lost in translation, je n’ai pas été une immense fan de ses films, malgré tout j’ai noté celui-ci. Mais j’hésite encore à aller le voir !
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Nous non plus mais nous avions été conquis par la bande annonce ☺. Ce n’est pas un mauvais film en soit mais il n’est pas inoubliable…
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