Littérature

Les morsures de l’ombre de Karine Giebel

Elle est belle, attirante, disponible. Il n’a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre.
À présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n’est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince…

Ah Karine Giebel, c’est le troisième roman que je lis de cette auteure et c’est le troisième coup de coeur. J’ai pu trouver en cette dame une belle figure du thriller français.

Le Misery de Karine Giebel

Dans ce huit-clos démoniaque, Karine Giebel développe une histoire ressemblant à Misery de Stephen King. Cependant, Karine Giebel y développe un personnage féminin encore plus fou. Nous allons suivre le calvaire de cet inspecteur qui sera enfermé durant quelques semaines durant les fêtes de Noël. Impossible pour lui de savoir où il se trouve vraiment et c’est également le cas pour nous. Nous ne savons absolument rien de cet enlèvement et de sa tortionnaire. Karine Giebel distille les informations pour que l’on ouvre un peu les yeux sur cette histoire.

Là où Karine Giebel s’éloigne de l’oeuvre de Stephen King, c’est par le traitement de ses personnages. Lydia, la tortionnaire, est véritablement folle. Elle va torturer l’inspecteur de police pour lui soutirer des informations capitales et pour trouver enfin le repos. Son personnage va alterner son comportement avec de nombreuses phases de douceurs pour tenter d’embrouiller notre « héros ». Cette alternance permet de mettre en place un jeu de manipulation entre les personnages mais également avec nous, lecteurs.

Karine Giebel : maîtresse du rythme

Karine Giebel maîtrise l’art du rythme dans ses romans. Il n’y a aucun temps morts et elle arrive à nous prendre dans ses filets. Impossible de vouloir lâcher ce roman.

Les morsures de l’ombre est encore une fois un roman difficile au niveau psychologique et physique. Les deux personnages principaux souffrent chacun à leur tour et nous souffrons également pour les deux. Karine Giebel sème le doute dans nos consciences. On en vient même à détester le personnage de l’inspecteur, à le trouver violent, odieux. On le soupçonne, on enquête en même temps que ses collègues mais la solution ne vient pas.
À contrario, on en vient à apprécier sa tortionnaire. Elle parait fragile et manipulable. On souffre également de son traumatisme et nous pouvons ainsi comprendre pourquoi cette femme est devenue folle.

Par son rythme prenant, la fin pourra paraître abrupte mais personnellement elle a fonctionné sur moi. Je n’ai rien vu venir sur cette conclusion et sur les raisons de cet enlèvement. Karine Giebel offre un « Happy end » assez particulier qui donne une drôle de saveur à ce roman. De plus, l’auteure nous met dans la confidence puisque nous sommes les seuls à connaître la raison de cette histoire. Les autres personnages sont dans le flou le plus total.

Si vous ne connaissez pas Karine Giebel, je ne peux que vous conseiller de découvrir ses histoires et ses enquêtes. Karine Giebel offre des thrillers psychologiquement difficiles à gérer mais d’une incroyable efficacité. Les morsures de l’ombre ne déroge pas à la règle et vous ne l’oublierez pas de sitôt. 

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8 réponses »

  1. Karine GIEBEL est l’une de mes auteures préférées… J’ai lu tous ses romans. Seul son dernier a bénéficié de mon avis mitigé… Mais, d’une manière générale, tous ses thrillers sont excellents de noirceur !

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