Cinéma

La ligne verte – Du livre au film

Bonjour à tous,

je reviens vers vous avec une nouvelle chronique adaptation. Il s’agît de La Ligne Verte de Stephen King, roman sélectionné par le club de lecture SK.
Je n’avais jamais encore lu ce livre et de nombreux fans me disaient que ce livre faisait partie des pépites de l’auteur. Par contre, j’avais vu le film il y a déjà plusieurs années mais je n’avais pas beaucoup de souvenirs. Je pense que j’ai du le voir assez jeune et qu’il ne m’avait pas beaucoup marqué (j’aimais les explosions à l’époque, alors les drames…)
J’ai donc profité d’avoir La Ligne Verte en dvd pour vous faire un article adaptation.

La Ligne verte de Stephen King est une révélation pour moi. L’auteur n’avait rien à me prouver de sa qualité au niveau écriture mais il fait un travail remarquable sur ce roman. Il réussi à créer une histoire émouvante, dramatique, drôle, fantastique et contestataire.
Il faut savoir que La Ligne Verte est un roman feuilleton édité en six épisodes en 1996. Cette idée lui ait venu suite à une discussion sur Charles Dickens. Le but était de créer un roman dont les lecteurs ne connaîtraient pas la fin avant la sortie du dernier épisode. Selon Stephen King, le lecteur pouvait alors se faire sa propre suite en attendant la sortie de l’épisode. En effet, le lecteur avait un mois pour réfléchir à la suite.
Aujourd’hui, La Ligne Verte est édité en un seul exemplaire et je trouve que l’on perd cette idée première. Cependant, la nouvelle édition est toujours divisée en six sections.
Chaque épisode se forme de la même façon, le début revient au présent pour nous montrer Paul Edgecomb, le héros, dans sa maison de retraite et l’épisode se termine par un cliffhanger donnant alors l’envie au lecteur de connaître la suite

Stephen King ne fait pas que de l’horreur… Enfin presque

Avec La Ligne Verte, Stephen King offre une histoire riche en émotion. En effet, il parle, à travers les souvenirs de Paul Edgecomb, de la vie en prison et plus particulièrement de la vie dans le bloc des condamnés à mort.
Le personnage principal va écrire sur une période trouble et magique de sa vie en tant que gardien-chef du bloc E. Il va nous parler, de John Caffey, Édouard Delacroix et de William Wharton tous détenu pour meurtre, et de son équipe avec Brutus, Percy Wetmore, Dean Stanton et Harry Terwilliger.
Paul Edgecomb et son équipe tente de faire en sorte que les conditions de vie soient les plus humaines possibles pour les condamnés à mort. Cependant, Percy Wetmore, jeune gardien sans aucune morale ne l’entend pas de la même façon. Il va jouer de son grade et de ses connaissances pour brutaliser les condamnés.
Une nouvelle fois, ce sont dans les relations humaines que Stephen King excelle. En effet, S.K réussi le tour de force de nous faire aimer les détenus et à nous faire détester Percy Wetmore. S.K veut nous montrer qu’il y a une once d’humanité en chacun de nous et que ce ne sont pas nos actes passés qui peuvent nous définir.
C’est pourquoi le lecteur va s’attacher à John Caffey et à Édouard Delacroix. L’un est un géant noir condamnés pour le viol et le meurtre de deux petites filles et le second pour avoir incendié une maison. John Caffey est un ours au cœur d’or, un homme qui souffre intérieurement (et je ne vais pas vous dire pourquoi) et qui à peur de l’obscurité. Édouard Delacroix est touchant car il se lie d’amitié avec une souris.

Stephen King n’abandonne pas son penchant pour le fantastique et l’horreur. Il n’y a qu’à lire le passage de la mise à mort d’Édouard Delacroix pour s’en rendre compte. Sans déconner, j’en ai encore les odeurs en tête.
L’horreur est également psychologique avec le tortionnaire qu’est Percy Wetmore. Qu’est-ce que j’ai pu avoir eu envie de le claquer contrer un mur. Cet homme est une brute sans cervelle, faisant ses coups en douce.

La ligne verte, un écrit pour dénoncer le racisme et la peine de mort

Stephen King offre un roman poignant et intelligent. En effet, à travers cette histoire qui peut sembler banale, l’auteur décrit le racisme ambiant des années 30. Époque où, il n’était pas choquant d’avoir Son nègre à la maison… John Caffey est le vecteur de ce message, un énorme homme noir qui est retrouvé avec deux fillettes mortes dans les bras. Les policiers n’ont pas cherché plus loin, Caffey est noir donc il est coupable.
Durant la lecture, on sent que Paul Edgecombe fait un travail difficile psychologiquement et moralement. Comment peut-on se sentir bien après avoir exécuté un homme au nom de la loi. Le lecteur va suivre les réflexions de Paul à ce sujet et ses doutes vont s’intensifier à la venu de John Caffey.
La religion est évoquée de manière subtile à travers le personnage de John Caffey. En effet, il est possible de faire un rapprochement avec Jésus Christ, qui est mort exécuté, malgré le bien qu’il avait pu faire autour de lui. John Caffey serait comme une retranscription du Christ mais à une époque plus moderne.

La ligne verte est un roman à découvrir, à vivre. Une fin franchement assez difficile… Si vous n’avez pas la larme à l’œil, allez consulter au plus vite.
Un roman exceptionnel de la part de Stephen King. Il prouve, une nouvelle fois, qu’il a bien du talent pour écrire des histoires poignantes.

La ligne verte franck Darabont avis

Franck Darabont : Le mieux placé pour adapter Stephen King ? 

Le projet d’une adaptation du roman-feuilleton arrive sur les bureaux de la Warner Bross en 1999. L’adaptation d’un roman est risqué que ce soit pour les studios ou pour la réputation du réalisateur. Le choix de la Warner se pose sur Franc Darabont réalisateur des Évadés en 1994, qui est une magnifique adaptation d’une oeuvre de Stephen King. Franck Darabont avait créé un film de qualité et qui est encore, à l’heure actuelle, considéré comme étant sa meilleure réalisation.
Pour ceux qui ne connaissent pas forcément Franck Darabont, c’est aussi lui qui est à l’origine de l’adaptation de The Walking Dead pour AMC.
La Warner a misé juste en demandant Franck Darabont aux commandes puisque La ligne verte reste le plus gros succès au niveau des adaptations de Stephen King. Cela va peut-être changer durant cette année 2017 puisque l’adaptation de La tour sombre et le premier épisode de ça va sortir.
Franck Darabont crée une adaptation parfaitement fidèle au roman de Stephen King. Il a réussi à retranscrire l’ambiance particulière de ce couloir de la mort en mélangeant le réel et le fantastique. On en arrive à un point où l’on pense que tout est possible dans cette histoire.
Au niveau visuel, Franck Darabont travaille avec une image à la limite du sépia, même si on est plus proche d’une couleur verdâtre donnant un sentiment de malaise dans ce couloir de la mort.

Tout comme Stephen King, Franck Darabont nous montre que le Bien et le Mal existe des deux côtés des barreaux. Le personnage de Percy Wetmore est tout aussi détestable que dans le roman et le personnage de William Wharton est horripilant malgré sa méchanceté.
Nous nous prenons d’affection pour des hommes accusés de meurtres. Il crée une opposition entre ce que nous devrions ressentir face à des meurtriers et ce que l’on ressent au final.

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Un casting parfait ?

Un film n’est rien sans ses acteurs et c’est le cas pour cette adaptation. Tous les acteurs sont justes et bons, que ce soit les premiers ou les seconds rôles.
Tom Hanks campe le rôle de Paul Edgecomb à la perfection mais en même temps, il est difficile d’en attendre moins de cet acteur. 1999 est un peu le summum de sa carrière puisqu’il joue dans le fabuleux Il faut sauver le soldat Ryan de Steeven Speilberg et par la suite dans le bouleversant Seul au monde de Robert Zemeckis.
En revoyant ce film, j’avais peur que Tom Hanks soit au-dessus des autres acteurs au niveau de sa performance mais c’était sans compter sur le regretté Michael Clarke Duncan jouant le rôle de John Caffey. Cet acteur était fait pour ce rôle de colosse noir émotif. Michael Clarke Duncan joue à la perfection et réussi à nous faire ressentir une multitude de sentiments.

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Franck Darabont ne transmet pas le même message contestataire que Stephen King à travers son adaptation. Il ne dénonce pas aussi clairement la peine de mort et le racisme. Franck Darabont se focalise plus sur l’humanisme des êtres humains avec notamment le personnage de John Caffey.

Les deux oeuvres sont à découvrir ou à redécouvrir. La ligne verte porte un message fort et intense qui ne vous laissera pas de marbre. Le film est magique, poétique et très dramatique. Difficile donc de ne pas lâcher sa petite larme face à tous les événements exposés que ce soit par Stephen King ou Franck Darabont.

Et vous, vous l’avez lu, vu ? Vous en avez pensé quoi ? Dites moi tout dans les commentaires. 

 

Et si vous voulez en savoir un peu plus sur Stephen King et son actualité, je vous invite à vous rendre sur le Club Stephen King.

Pour vous procurer La ligne verte de Stephen King, vous pouvez cliquer sur ce lien.


Pour vous offrir une box La cube, c’est par ici.

 

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13 réponses »

  1. Ton article est au top !
    La ligne verte est dans mon top préféré des livres de Stephen King ! En ce qui concerne l’adaptation, elle correspond vraiment au récit de Stephen King, on ne peut qu’être d’accord avec ça. Quand on me demande de conseiller un livre de cet auteur je pense automatiquement à la Ligne Verte. Dur de ne pas avoir la larme à l’œil effectivement !

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    • Merci beaucoup Alison pour ce retour positif 🙂
      Je comprend mieux pourquoi ce roman est ton préféré de S.K. Je le met directement dans mon top 3 et je le conseillerais aussi à tout ceux qui veulent commencer en douceur avec lui :p

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  2. Je n’ai vu « que » le film et il est l’un de mes préférés, une vraie pépite que je reregarde régulièrement, et qui me fait à chaque fois verser des litres de larmes. Je n’ai jamais été particulièrement tentée par la lecture du livre tant le film se suffit à lui-même je trouve. Et puis, j’ai lu quelques autres romans de Stephen King qui ne m’ont pas franchement convaincue.

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    • Le film étant hyper fidèle, on peut dire que oui il se suffit à lui même. C’est un fabuleux film et roman dramatique qui fonctionne sur tout le monde. Je comprends tout à fait que l’on ne puisse pas adérer au style de Stephen King. C’est un auteur bien particulier, qui aime s’enfoncer dans la vie quotidienne pour en faire ressortir le fantastique, voir l’hrreur.
      En tout cas, je te remercie pour cet écchange 🙂

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  3. C’est un film qui m’avait beaucoup marqué et qui reste dans mon top « préféré ». Je n’ai jamais cherché à savoir d’où venait ce film et je découvre avec votre chronique que c’est une adaptation d’un livre et en plus de Stephen King. Ce n’est pas un auteur que je lis mais là j’ai bien envie de faire une exception ! Merci !

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    • Merci pour votre commentaire ! C’est un plaisir de vous avoir donné envie de lire l’oeuvre orignale de La ligne verte. Je ne peux que vous la conseiller. Stephen King est juste dans ce qu’il écrit. C’est une histoire fabuleuse, dramatique et qui laisse à réfléchir. Peut-être son roman le plus accessible 🙂

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  4. Je n’ai pas eu la chance de lire le livre, mais le film me touche à chaque visionnage. Cela reste un grand classique du cinéma grâce à l’oeuvre de King. Merci beaucoup pour cet article très enrichissant.

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    • Si le film te touche, alors le livre le fera tout autant. Je pense que c’est l’histoire la plus émouvante que Stephen King ait pu faire…
      Merci pour ton retour, il me fait plaisir et me pousse à refaire un article de ce genre pour une autre oeuvre du maître.

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  5. Je me contenterai de commenter le film. Exemple parfait du hiatus existant entre critique cinéphile et réception publique : le film a été descendu par beaucoup de plumes mais très apprécié par un public ému. Le temps a tendance a donner raison au second parti, laissant loin derrière les reproches grognons à propos de la longueur et de la tonalité sépia de l’ensemble. L’humanité du message triomphe finalement, et c’est tant mieux.
    Bel article en tout cas.

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