Si la magie de la lecture opère chez tout le monde et que celle-ci nous offre des aventures incroyables, il arrive, par moment, qu’elle ne fonctionne pas. Pire, qu’elle nous mette entre les mains la pire lecture de notre année. C’est ce qu’il s’est passé avec Jackdaw de Daniel Cole publié aux Éditions Robert Laffont dans la collection La Bête noire…

La 4eme de couverture

Le tueur en série Jackdaw enchaîne les meurtres qu’il signe de cinq griffures dans le dos des victimes, emportant à chaque fois un trophée avec lui. Il pourrait être n’importe qui. L’inspectrice Scarlett Delaney est sur sa trace et s’aventure de plus en plus profondément dans un monde de mensonges astucieux, mais elle s’aperçoit bientôt qu’elle est sur la liste de ses prochaines victimes.

Jackdaw : pétard mouillé

Bon vous l’aurez compris, on ne va pas y aller par quatre chemins et la chronique risque d’être assez courte, tant je n’ai pas grand chose à dire sur ce roman de Daniel Cole. Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai hésité plusieurs fois à mettre cette lecture de côté, voire à l’abandonner. Mais je suis allé jusqu’au bout, j’ai tenu grâce à cette quatrième de couverture mystérieuse. Autant vous dire que la déception est là, pas forcément grande parce que j’en attendais rien, mais quand même…
Jackdaw donnait cette impression de nous offrir un thriller, voire un roman policier autour de la traque d’un tueur en série énigmatique, sanguinaire et complexe en termes de psychologie. Et c’est sur cet aspect que le roman dupe son lectorat avide de sensation forte, puisque l’auteur ne nous permet jamais d’entrer dans l’esprit de ce tueur sadique, voire de suivre le cheminement de ses actes. Daniel Cole effleure la question, évoque ce personnage de loin et on découvre ses lieux de massacres, sans réellement chercher à comprendre son modus operandi. On se laisse porter par un récit qui manque cruellement d’intérêt, de rythme et qui finit par nous offrir une intrigue totalement décousue. Le résultat se fait vite sentir, Jackdaw ne tient pas en haleine…

On pourrait se dire que nous n’avons pas forcément besoin d’entrer dans l’esprit machiavélique d’un tueur en série pour prendre goût à notre lecture et que l’on pourrait s’attarder plus longuement sur la partie enquête, mais même sur cet aspect le romancier perd son lecteur. Celui-ci joue sur différents rythmes, nous intrigue sur les lieux des meurtres et nous perds dès que l’on quitte l’endroit. On suit une enquêtrice qui ne sait pas vraiment où elle va, qui découvre des indices tombés du ciel et qui s’allie avec une personne dont nous n’arrivons pas à saisir le rôle. Jackdaw donne alors cette impression de partir dans tous les sens, à la fois dans l’enquête et dans l’histoire annexe. On navigue entre un roman policier, un roman d’espionnage, tout en y mêlant des histoires de mafia russe, de proxénètes, digne d’une série allemande diffusée sur M6 à 14H… En bref, Daniel Cole semble vouloir manger à tous les râteliers et l’effet m’a complètement perdue. 

En bref, Jackdaw de Daniel Cole est à vite oublier

Voilà, c’était court, tant je n’ai pas réussi à déceler le moindre point positif durant ma lecture. Cela faisait longtemps qu’un roman ne m’était pas tombé des mains avec cette facilité, mais il faut dire que Jackdaw a tout pour ne pas plaire aux amateurs de thriller plus sombre, plus complexe. En tout cas, cette expérience ne m’a pas donné envie de retrouver la plume et l’inventivité de Daniel Cole…