Tous nos étés de Séverine Vidal et Victor L. Pinel : la nostalgie des bons moments

La saison estivale touche petit à petit à sa fin et la nostalgie prend place dans nos cœurs et dans nos esprits. Il en sera question dans cette réédition de La maison de la plage, intitulé aujourd’hui Tous nos étés et publié aux Éditions Grand Angle. L’occasion parfaite pour découvrir ou redécouvrir le récit de Séverine Vidal et du dessinateur Victor L. Pinel dans un bel écrin.

Résumé :

Cet été, Julie retourne dans la maison familiale où elle a passé toutes ses vacances, et que l’oncle Albert souhaite vendre. La nouvelle passe mal. Pour la famille réunie une dernière fois, les retrouvailles sont empreintes de nostalgie. Il y a les jeux d’enfants, les rires, les grandes tablées, les discussions sans fin, quelques disputes aussi… Les murs ont tout vu et tout entendu ! Julie, enceinte de sept mois, vacille. Elle profite de ce dernier été pour percer le mystère de cette maison et … retrouver l’équilibre.

Tous nos étés : la nostalgie des bons moments

Tous nos étés est le genre de BD qui nous transporte automatiquement vers un sentiment de nostalgie, de souffrance, mais aussi de plénitude. Séverine Vidal nous invite dans la vie d’une famille sous le regard adulte de Julie, alors enceinte de son premier enfant. Elle nous partage ses souvenirs de ses nombreux étés aux Trémières entre cousins, cousines, frères et sœurs. Impossible de ne pas ressentir la sensation de mélancolie qui entoure ce personnage, tant le passé essaie de la rattraper et de lui rappeler que certains destins sont liés. C’est simple, en vendant cette maison, c’est tout un passé que l’on ne pourra pas revivre et qui va disparaître avec elle. Les conversations mettent l’accent sur ce qui a réuni tous nos personnages, des explications autour de cette volonté de vendre la maison familiale, le mur de la chambre qu’il ne fallait absolument pas repeindre, cette inscription presque effacée sur le mur d’une chambre, de la disparition tragique du mari de Julie. Mais aussi ce qui fait et qui a fait le quotidien estival de cette famille, entre les rituels du concours de château de sable, du marchand de glaces, des barbecues, des rencontres amoureuses le temps d’un été et cette voisine bizarre qui passe devant la maison chaque jour à la même heure. Si on a déjà passé quelques vacances au même endroit, alors Tous nos étés de Séverine Vidal et Victor L. Pinel au dessin saura nous parler. Si ce n’est pas le cas, la BD réussira quand même à vous toucher. de par ses drames, sa mélancolie et sa joie de vivre en famille. Parce que cette histoire est universelle, elle parle de tout ce qui fait un socle familial, de ce qui nous soude, nous sépare au fil des années.

Mais l’autrice de cet récit nous plonge également dans le temps et dans l’histoire de cette maison et de ces occupants. On passe ainsi de 2015 à 1968, mais également dans les années 50. On y découvre des bonheurs et des drames, tous ces moments où la vie bascule de la bonne façon ou de façon abrupte. Tous nos étés peut se lire comme un récit de transmission de souvenirs, de drames malheureusement connectés, de promesses faites, du deuil qui met du temps à se faire, des pensées désagréables qui restent en mémoires durant toute une vie.
Si le récit fonctionne à merveille, c’est aussi grâce à la palette de personnages que nous offre Séverine Vidal. On s’attache très vite à cette famille qui se déchire gentiment et où l’on sent que tout le monde s’aime, malgré les difficultés de la vie.
Le tout prend également vie grâce au travail de Victor L. Pinel qui joue sur la douceur des couleurs, sur les petits détails de la maison, des regards entre personnages pour mieux nous faire ressentir cette nostalgie qui traverse Tous nos étés. Le dessinateur fait aussi la différence sur le travail des ombrages pour nous faire ressentir le poids du soleil, mais aussi la temporalité durant une journée et s’amuse à nous offrir différents points de vue à hauteur d’adulte ou d’enfant.

En bref, Tous nos étés de Séverine Vidal et Victor. Pinel est une petite douceur de nostalgie

Vous l’aurez compris, Séverine Vidal nous propose ici une très belle histoire, traversant les générations, les histoires d’amour, les histoires de familles, de transmissions et de drames. On s’immerge automatiquement dans cette ambiance nostalgique et on ressent ce bonheur que d’être dans un lieu que l’on connaît, que l’on aime et où l’on partage de nombreuses choses avec ses proches. On ressort de Tous nos étés avec le coeur plus léger et une furieuse envie de se faire une dernière petite soirée en terrasse.

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Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Avatar de laplumedelulu laplumedelulu dit :

    Tu m’as lis les larmes aux yeux. Merci à toi pour cette chronique toute en douceur et nostalgie 🙏😘

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